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Secteur des BTP: Une nouvelle cimenterie pour accroître son apport dans le développement du pays

D’une capacité de 500.000 tonnes extensible à un million de tonnes dans le futur, la nouvelle usine, qui aura coûté plus de 20 milliards FCFA permettra de booster la production des logements et autres infrastructures de développement grâce à la coopération marocaine au Mali, fondée sur le principe gagnant-gagnant.

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Le Mali est-il en passe de surmonter son handicap en matière d’infrastructures de développement ? La question mérite d’être posée. Car, la matière première qui est le ciment est encore importée pour répondre à la demande de plus en plus grande.

En effet, elle est la principale matière première dans la production des bâtiments, des infrastructures de transports et même dans les usines d’extraction d’or. Avec les multiples chantiers ouverts, notre pays était devenu un eldorado pour les cimentiers de la sous-région, particulièrement les Sénégalais. Mais, depuis peu, cette situation semble se conjuguer au passé.

Après le groupe indien : WACEM, qui produit le ciment « Diamon Cement », ce sont des investisseurs marocains de croire aux potentialités de notre pays. Ils viennent d’inaugurer une nouvelle cimenterie à Diago : CIMAT/CIMAF Mali. C’était le jeudi dernier en présence du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, qui a coupé le ruban symbolique de l’entrée principale de l’usine. Il était aux côtés des membres de son gouvernement, avec à sa tête le Premier ministre, Modibo Kéïta, et le ministre du Développement Industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim. L’occasion était donc opportune pour qu’il étale son émotion et sa satisfaction des biens faits de la coopération marocaine au Mali. Elle est moins bavarde, mais très efficace. En témoignent les intérêts marocains dans la SOTELMA-MALITEL, dans le groupe Bancaire BIM-SA, appartenant à 51% au groupe bancaire AttijariWafa Bank. Pour ne citer que ceux-ci.

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L’usine qui entre donc en production, aura coûté aux investisseurs marocains plus de 24 milliards FCFA. Equipée d’une technologie de pointe, les Ciments d’Afrique sont dotées d’une capacité de production annuelle de 500.000 tonnes extensible à 1 million de tonnes par an. Outre la souveraineté en matière de construction d’infrastructures qu’elle offre à notre pays, CIMAT/CIMAF augure une nouvelle dimension de la coopération maliano-marocaine, qui se solidifie davantage. Une preuve de coopération sud-sud basée sur les relations d’enrichissement mutuel, comme l’a dit le Président Directeur Général du Groupe Cimat/Cimaf Mali, M. Anas SEFROUI, qui a salué les relations séculaires d’amitié et de fraternité qui relient nos deux pays. Il est connu de tout le monde qu’il n’y a pas une seule famille arabe à Tombouctou, qui n’a pas son répondant au Maroc. Nos pays se sont connus dans la douleur, mais ont appris à surmonter l’épreuve expansionniste et à forger à travers les âges, une relation fraternelle assez solide qui résiste aux vicissitudes de la vie grâce à la clairvoyance du roi Mohamed V et du président Modibo Kéïta qui ont posé les jalons de cette relation d’affaires qui unit désormais nos deux pays.

 

Le Groupe Ciment d’Afrique, selon son PDG, est présent dans 12 pays d’Afrique avec une capacité de production installée de plus de 10 millions de tonnes par an. A l’en croire, le Groupe fait du Mali une priorité dans son ascension sur le continent en termes  d’investissements. CIMAF-Mali témoigne de l’engagement des autorités maliennes à industrialiser leur pays, a-t-il ajouté. Mais, tout en se félicitant de cette belle écriture sur la page de notre coopération, le PDG du Groupe CIMAT/CIMAF a fait part de son souhait d’accompagnement du Mali.

« Le Groupe souhaite que l’usine qui produit du ciment local soit protégée contre les produits importés », a-t-il plaidé. Son inquiétude est d’autant fondée qu’il était en bon endroit pour lancer le message. Car, le Mali est le seul pays au monde, où les fonctionnaires se battent pour faire la promotion du produit étranger sur la production nationale. Comme, actuellement le combat du syndicat de la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence. Celui-ci se bat contre l’application de la loi sur les facultés à l’importation que les opérateurs maliens sont tenus d’acquérir auprès des compagnies d’assurance nationale dans le but de compenser un temps, la fuite de devises dans notre pays du fait de l’extraversion de son économie. Qui importe tout de l’étranger. Le Groupe indien WACEM, qui produit « Diamond cement » souffre de cette concurrence déloyale que nos opérateurs imposent à cette usine. Le hic qui fait tilt ici, c’est que parmi ses actionnaires figurent des grosses entreprises maliennes comme SODOUF, qui vend dans ses magasins, du ciment importé du Sénégal. N’est-ce pas le comble de l’histoire. Il y’a donc matière à s’inquiéter. IBK doit particulièrement veiller sur cette question, s’il veut encourager d’autres grands groupes industriels à s’installer au Mali.

Le ministre du Développement Industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim, est lui aussi revenu sur la solidité de nos relations coopération. Il a rappelé le grand intérêt que le chef de l’Etat a toujours accordé à cette infrastructure, dont il n’a cessé de s’informer sur le niveau de progression du chantier : de la pause de la première pierre  à la fin des travaux. Le ministre était donc particulièrement fier de présenter au président de la République une usine ultramoderne, non seulement respectueuse de l’environnement, mais créatrice de richesses et d’emplois. Déjà plus de 200 Maliens y travaillent pour faire vivre leurs familles.

Des centaines de milliers d’autres emplois directs et indirects seront créés. Son opérationnalisation permettra donc de renforcer le tissu industriel de notre pays, de promouvoir l’emploi et de contribuer à la réduction de la pauvreté. Elle permettra également de valoriser nos matières premières locales, de faciliter l’accès au logement et conforter notre souveraineté économique, dira le ministre Mohamed Ali Ag Ibrahim.

Notons que l’ouverture de ce fleuron a suscité beaucoup d’engouement aussi bien au plan national que local. Pour la cérémonie, une foule nombreuse constituée des populations des villages environnants et de Kati s’était mobilisée derrière les autorités administratives, politiques et coutumières du cercle de Kati et de toute la région de Koulikoro, pour souhaiter la bienvenue à leurs hôtes marocains. Qui viennent non seulement de leur donner du travail, mais de booster la croissance de tout le pays. Car le Mali fait partie des pays les moins nantis en industries lourdes.

 

  1. A. Diakité

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