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Sciences occultes au service du brigandage à Bamako : Ils entrent dans votre peau pour commettre des forfaits

Ils brigandent par l’esprit. Leurs cibles : les gens fortunés. Et pour ne pas éveiller les soupçons, ils sont toujours très bien soignés à bord de véhicules rutilants pour la plupart loués dans les parkings, c’est-à-dire non immatriculés.

Vous avez bien lu et ce n’est point du cinéma ! Aujourd’hui, dans la capitale, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer un phénomène à la limite du surnaturel, qui prend de l’ampleur.

Et si l’on ne prend pas garde, il va être pire que le terrorisme et l’extrémisme violent, parce que des jeunes désœuvrés à qui on a miroité la possibilité de faire fortune sans gros efforts, adhérent par groupes à cette secte de malfaiteurs. De quoi s’agit-il au fait ?

C’est une nouvelle race de gens malintentionnés qui prolifèrent à Bamako. Il prennent votre apparence, pour ne pas dire entrent dans votre corps (par le biais des sciences occultes ou maléfiques) pour commettre des forfaits chez vos connaissances fortunées alors que vous n’y êtes pour rien. Ils entrent littéralement dans votre corps pour accomplir leurs basses besognes. En d’autres termes, ils brigandent par l’esprit.

Vous avez par exemple des familiarités avec la secrétaire d’un ministre, d’un PDG, d’un DG ou toute autre personnalité qui a pignon sur rue et que vous fréquentez assidument. Le bandit, qui vous a longuement observé avant d’agir, prend votre apparence, se présente à la secrétaire en l’absence de son patron et se montre tout aussi aimable que vous à son égard, après quoi il s’introduit à travers le mur (comme sésame ouvre-toi, le côté mystique de la chose) pour commettre des délits dans son bureau du boss sans laisser de traces d’effraction.

Naturellement, à la découverte du pot aux roses, le premier constat est facile à faire : vous êtes soupçonné sans avoir été là.

C’est en tout cas la mésaventure qui a failli arriver à un artiste, chanteur, producteur exécutif, qui vit au Mali depuis 1987. Il ne devra son salut qu’à sa vigilance qui lui a permis de déjouer le piège qu’un groupe d’aigrefins avait tendu pour l’incriminer.

Notre interlocuteur, dont nous taisons le nom pour le moment, jure qu’il a maintes fois rencontré la personne qui voulait se faire passer pour lui par l’esprit pour commettre des actes délictuels.

Il l’a rencontrée dans une boulangerie, malheureusement elle s’est rapetissée à sa vue comme par enchantement, preuve que les voies du Seigneur sont insondables et que le Tout-Puissant sépare toujours le bon grain de l’ivraie.

“Je cherche à sauver le Mali, c’est-à-dire à combattre tout ce qui peut faire mal à ce pays à un stade qu’on ne peut plus le gérer. Actuellement, à Bamako, il y a des malfrats qui prennent la physionomie des gens pour commettre des actes répréhensibles. J’ai pris beaucoup de temps pour observer et comprendre ce qu’ils font parce qu’ils se sont attaqués à moi. Quand je vous dit que quelqu’un rentre dans votre corps à votre insu pour commettre des actes délictuels, vous ne pouvez pas le comprendre, mais cela m’est arrivé”, dit-il.

Il ajoute : “La personne s’est directement adressée à moi. Dans nos échanges, sur le champ il est devenu de petite taille. Les faits se sont passés vers l’ACI-2002. Depuis ce jour, je suis resté vigilant. Chaque fois, que je sors et avant d’arriver à destination je vois la même personne sur mon itinéraire.

J’ai compris par finir que c’est un groupe de malfrats qui brigandent par l’esprit. Ils ne rentrent ni par la porte ni par la fenêtre. Mais, il suffit qu’ils touchent au mur pour accéder à l’intérieur d’une pièce. Autrement dit, la personne visée constate les dégâts sans effraction”.

Pour notre informateur, cette pratique avait court au Nigeria, il y a quelques lustres. Il ajoute que les populations y ont mis fin à travers la justice populaire : en brûlant vifs les coupables.

“En tant qu’artiste, je me suis le temps de la réflexion pour les comprendre. Je veux sauver le Mali. Je demande aux autorités de prendre des dispositions pour démanteler ce réseau.

Je suis près à collaborer à 100 % dans ce sens parce que jusque-là les gens ne peuvent pas y croire. Je vais prouver le contraire aux crédules. C’est une question de sécurité publique”.

Comme pour corroborer ses dires, l’artiste signale encore qu’un jour, après une coupure d’électricité, ils sont entrés dans sa chambre en passant par le salon. “Ils font ça dans les milieux où l’argent circule. Ils entrent sans laisser de trace. Ils voulaient même me recruter parce que j’ai la possibilité de rencontrer des personnalités, et après chaque rencontre avec une personnalité, ils pouvaient par exemple revenir la dévaliser sous mon apparence”.

Pour le producteur exécutif, il est bien facile de démanteler ce réseau. Ces investigations personnelles lui ont permis de savoir qu’il est dirigé par un ex-agent radié des effectifs de la police nationale pour avoir été impliqué dans un brigandage. Celui-ci serait de plus un adepte des sciences occultes.

Les samedis et dimanches après-midi, à Lafiabougou, dans un carré en face de la Clinique “Efficace” en partant vers la mairie, des gens se réunissent, certains d’entre eux cherchent à louer des chambres dans ces carrés, selon nos enquêtes. Ils sont soupçonnés.

  La Rédaction

Source: Aujourd’hui-Mali

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