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Sauvegarde du patrimoine et des manuscrits anciens: l’UE mobilise plus de 327 millions de FCFA

Le ministre de la Culture, de l’artisanat et du tourisme, Mme Kadiatou KONARE, a présidé ce jeudi 5 novembre 2020, la cérémonie d’ouverture de la réunion du Comité de pilotage du Projet de Sauvegarde et de Mise en valeur du Patrimoine culturel du Mali (Phase II), dans la salle de conférence de son département. C’était en présence du représentant de l’UNESCO ; de l’Ambassadeur de l’UE au Mali, Bart OUVRY ; du Chef du bureau et représentant de l’UNESCO au Mali, Edmond MOUKALA. De ces travaux, il ressort que le taux d’exécution des travaux est estimé à 40 % à ce state.

 

Ce dernier comité consiste à faire le lancement officiel des activités pour la phase II du programme. L’occasion était bonne aussi pour les acteurs de faire l’état de mise en œuvre du programme, le jeudi 05 novembre 2020. Le projet vise à appuyer le Gouvernement dans la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel, y compris des manuscrits anciens au Mali. A travers ce projet, il s’agit de réhabiliter le patrimoine culturel et pérenniser les travaux des sites reconstruits ; d’assurer la sauvegarde durable et la valorisation des manuscrits anciens au Mali ; de renforcer les capacités des acteurs culturels, singulièrement les jeunes ; valoriser et diffuser le patrimoine culturel du Mali.
Il est mis en œuvre par le ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, à travers la Direction nationale du patrimoine culturel avec le soutien financier de l’Union Européenne à travers le bureau de l’UNESCO à Bamako.
L’occupation du nord du Mali par divers groupes armés au cours de l’année 2012 a eu des conséquences sans précédent sur le patrimoine culturel et les pratiques et expressions culturelles du Mali. La ville de Tombouctou a été particulièrement touchée avec 14 mausolées des 16 inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et le monument de l’Indépendance à l’effigie d’El Farouk qui ont été détruits.
De même, la porte de la mosquée Sidi Yahia considérée comme sacrée, a été arrachée. Les mosquées de Djingareyber, Sankoré ont souffert du manque d’entretien pendant la période de l’occupation.
Par ailleurs, plus de 4 203 manuscrits anciens de l’Institut des Hautes Etudes et de Recherches Islamiques Ahmed Baba de Tombouctou (IHERI-ABT) ont été brûlés et 377.000 autres ont été clandestinement exfiltrés vers le sud du pays grâce au courage des populations locales.
Face à cette situation, des milliers de partenaires ont été mobilisés pour la reconstruction de ces biens détruits depuis 2013. Ainsi après une première étape de travail 2013-2017, une seconde phase a été lancée en mars 2017, lors de la conférence internationale tenue dans le cadre du projet. La deuxième phase, qui est la suite de la précédente sera poursuivie jusqu’en 2021. Cette deuxième phase a pour objectifs de pérenniser et de consolider les résultats préliminaires du Programme de Réhabilitation. L’enjeu est non seulement de poursuivre et affiner les actions de réhabilitation du patrimoine dans l’objectif d’une gestion pérenne, capitalisant sur les acquis des actions menées durant les années passées, mais aussi de cibler plus précisément le développement socio-économique au bénéfice des populations locales par le biais du patrimoine et dans des domaines d’action ciblés.
C’est dans cette dynamique que l’Union européenne, ayant mesuré pleinement l’apport de la culture dans la stabilisation et le renforcement de la cohésion sociale s’est résolument engagée pour accompagner le Mali, à travers des appuis financiers successifs dans les différentes phases de mise en œuvre de ce programme depuis 2013 dont 500 000 EUR (soit 327 978 500 F CFA) pour cette phase de 2020.
Selon les acteurs dudit projet, la pandémie de COVID-19 et l’hivernage ont ralenti l’exécution de certaines activités dont le lancement de cette phase.
Malgré ce contexte, disent-ils, les activités, ci-après ont été réalisées, à savoir : une étude architecturale à travers un diagnostic détaillé des pathologies sur 4 sites à Tombouctou (mosquées de Sankoré, Sidi Yahia et Djingareyber et la maison de l’explorateur Heinrich Barth.
De même, il y a eu une étude architecturale sur dix maisons monumentales dans la ville ancienne de Djenné ; le lancement d’une étude sur l’apport économique du programme de
réhabilitation (étude en cours).
Parmi les acquis, on note également le lancement de travaux de réhabilitation partielle de la mosquée de Djingareyber à Tombouctou ; la poursuite des travaux de reconstruction du monument Al Farouk.
A ceux-ci s’ajoute une étude pour évaluer l’état de conservation, de mise en valeur et ainsi que
leurs besoins en matière de conservation, de valorisation, d’accessibilité et de diffusion des manuscrits anciens du Mali. L’élaboration des outils d’information et de sensibilisation (message radiophonique, guide d’informations, cadre législatif et réglementaire du patrimoine) ainsi que les présentations PowerPoint par le Musée National du Mali pour la préparation d’un atelier de renforcement des capacités.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : INFO-MATIN

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