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Sans Tabou: transition, Ouane et son équipe sur une pente glissante !

Alors que le temps des 18 mois de la transition file, l’équipe Moctar OUANE s’écarte, peu à peu, des préoccupations des Maliens, pourtant clairement définies dans une feuille de route dite de la transition. La conséquence : l’insécurité s’accroit, dans les villes et les campagnes ; le front social se métastase, à travers des arrêts de travail, des préavis de grève. Entre temps, la gestion de ces urgences ne fait qu’éloigner un exécutif toujours affairé par ses visites de courtoisie, de l’essentiel.

 

À l’issue d’un putsch militaire ayant conduit à la démission du président démocratiquement élu, Ibrahim Boubacar KEITA, le 18 août dernier, les forces vives de la Nation réunies en concertation nationale les 10, 11 et 12 septembre 2020 sont convenues d’une feuille de route en six axes prioritaires, dont la mise en œuvre a été confiée à un gouvernement de transition. Si l’avènement de cet exécutif a été salué par les Maliens, en raison de sa neutralité, plus d’un mois après, les perspectives sont loin d’être prometteuses. Et pour cause ? Au-delà des promesses sans lendemain, la situation politico-sécuritaire et sociale reste tendue. Le gouvernement, qui s’éternise dans les détails (visites de courtoisie, écoutes de personnel de tel ou tel service, rencontres…), peine à vaincre ce climat de méfiance entre les Maliens instauré au fil des ans suite à des politiques de gouvernance peu orthodoxes. La conséquence ? Depuis sa mise en place, les préavis de grève s’entassent sur la table du ministre du Travail et de la fonction publique (grève des administrateurs civils, des travailleurs du CHU Gabriel Touré ; menace des enseignants du supérieur, préavis des financiers de l’éducation). Le pire, c’est que les médiations entre le gouvernement et des syndicats se soldent par des échecs. Aux arrêts de travail en observation se greffent des menaces de grève. Que dire de la situation sécuritaire du pays ? Les vols à main armée à Bamako, les séries de braquages sur les axes routiers, le siège des jihadistes de Farabougou et environs et les autres cas d’attaques terroristes, à travers le pays ?
Jusqu’où le papy national, président de la transition, va-t-il se laisser distraire sur des dossiers dont il a très peu de maîtrise ?
Il n’est pourtant pas encore question de ‘’maux ventre, mais de mal des yeux’’ comme le disent les Bambara. Ce qui handicape aujourd’hui le Mali n’est étranger à aucun Malien. Il s’agit, comme l’indique bien l’axe 1 de la feuille de route de ‘’renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire national’’, à travers notamment l’accélération du processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des combattants dans le Nord et le Centre du pays ; la dissolution effective de toutes les milices d’autodéfense ; le redéploiement des forces de défense et de sécurité sur l’ensemble du territoire national.
Au regard de ce qui se dessine également sur le front social, l’engagement d’un dialogue franc avec les acteurs sociaux, comme les syndicats, sur la situation réelle du pays devient nécessaire. À défaut, le gouvernement risque de se retrouver rapidement dans un engrenage dont il aura du mal à se sortir.

Par Sidi DAO

Source : INFO-MATIN

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