Le Mali, un maillon important de la géopolitique sous régionale, dans les difficultés a du mal à remonter la pente, depuis sa crise multidimensionnelle de 2012 qui s’est soldée par le putsch de plus ‘’insensé’’ de son histoire la même année. La mauvaise gouvernance servie par le Président Ibrahim Boubacar KEITA depuis son accession au pouvoir en 2013, dont le point culminant a été atteint avec les dernières élections législatives, en mars et avril derniers, a précipité le pays dans le trou.
L’ensemble de ces erreurs de gouvernance nous a conduit au lancement du très contesté mouvement de désobéissance civile lancé par le M5-RFP, le 10 juillet 2020. Si le régime du président IBK en sort très secoué, le pays déjà sous la pression jihadiste devient la risée du monde entier.
C’est dans ce contexte que la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest, dont le Mali est membre, est au chevet de la patrie malienne très malade. En attendant la décision finale des chefs d’État sur la crise malienne qui est attendue ce 27 juillet 2020, responsables de la Coalition de la Majorité présidentielle et ceux de l’Opposition, à travers le M5-RFP, se livrent à des empoignades empreintes souvent de populisme.
Après l’échec d’une première mission conduite par l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, 5 Chefs d’État ont séjourné à Bamako, ce 23 juillet 2020, venus ès qualités et non ès nom pour des valeurs de démocratie partagées.
Au-delà des colères exprimées par les internautes contre les chefs d’État de la Communauté, souvent qualifiés de ‘’syndicats des chefs d’État’’, il faut noter que les différentes parties à la crise ont unanimement salué cet effort des présidents ouest-africains, à travers des communiqués officiels.
S’il est important de saluer ce pas important de la part des acteurs, il y a lieu de préciser qu’ils doivent faire des efforts supplémentaires pour aller au-delà des égos afin de sortir le pays de la crise qui s’installe. En tout cas, certains responsables du M5-RFP s’illustrent par des débats de caniveaux empreints de populisme qui sont loin d’arranger les choses. C’était le cas lors du débat entre Me TALL, ce 24 juillet sur l’ORTM, et Me TAPO. Le premier s’est illustré par plusieurs contrevérités dans le but de faire uniquement plaisir aux téléspectateurs et non de poser le vrai problème avec des propositions concrètes de sortie de crise.
Par exemple, Me TALL affirme qu’il avait le score nécessaire pour être Président de l’Assemblée nationale devant IBK, en 2002. Et pourtant, il se dit que c’est IBK qui a tordu les principes établis pour que lui, Me TALL soit 1er vice-président de l’AN durant ladite mandature qu’il a d’ailleurs fini par trahir au profit du Président ATT.
Pire, Me TALL profite du plateau de l’ORTM pour défendre son bilan dans les gouvernements successifs avec le Président IBK. Non seulement ce n’était ni le lieu ni le moment, mais il se permet de balancer là encore des contrevérités, lorsqu’il affirme qu’il a été un ministre et un politique « propre ». Ce mot a-t-il changé de définition ? Si tel était le cas, pourquoi a-t-il été remercié par IBK et non démissionné ?
Si Me TALL trouve honnêtement qu’il a un bilan élogieux à l’Enseignement supérieur, l’on est perdu. En tout cas, le refus de répondre à la sollicitation à participer à un gouvernement ne saurait s’appeler démission. Il nous revient de sources concordantes que la raison était qu’il devait changer de portefeuille après que des pots aux roses ont été découverts dans certains marchés à attribuer.
PAR SIDI DAO
Source : INFO-MATIN