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Sans Tabou: Insécurité à Bamako, le Général Salif rattrappé par l’histoire

Chasser le naturel, il revient au galop », disait Destouches, célèbre dramaturge français du XVIIIe siècle. Toutes les élucubrations jusqu’ici faites par le général, sacré Salif Traoré, il y a à peine quelques mois, pour montrer sa détermination à faire de l’insécurité un vieux souvenir à Bamako, s’apparentent aujourd’hui à du cinéma. L’insécurité, avec son corollaire d’assassinats, de braquages, de vols à main armée reprend son plein droit à Bamako.

À Bamako, les habitants sont dépossédés à n’importe quel moment de leurs biens dans les carrefours de Bamako. Pour preuve ! Un jeune étudiant a été tué par balle perdue à la suite d’un braquage d’un groupe de bandit à Hippodrome, de retour de la mosquée, dans la nuit du 10 mai 2019. Ensuite, un autre cas est survenu dans nuit du lundi 13 mai 2019 où un jeune comédien et également mannequin du nom de Drissa Moussa Coulibaly allias JACOB a été tué par des bandits qui voulaient le déposséder de sa moto.

La ville de Bamako demeure un nid pour des malfaiteurs limitant ainsi la libre circulation des personnes et de leurs biens dans e temps et dans l’espace. Et pourtant, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, avait fait de ce combat, son cheval de bataille avec l’organisation de patrouilles de grandes ampleurs et la mobilisation d’un arsenal important en équipement et en homme.

Lors de la conférence de presse qu’il a animée en février dernier, le Général Salif Traoré s’est auto-félicité en indiquant que les résultants de son « coup de poing » sont satisfaisants : le déploiement de 1200 policiers, gendarmes, gardes et sapeurs-pompiers a permis de contrôler, en 10 jours, 1500 personnes dont plus de 600 présumés malfrats interpellés. À ces interpellations, s’ajoutent la saisie de plus de 500 motos suspectes, d’une importante quantité de drogue, de fusils et de munitions et même des faux billets de banque.

Trois mois plus tard, c’est le retour à la case départ, les braquages et autres formes de criminalité reprennent de plus belle. Face à cette situation qui inquiète de plus en plus, le commun des Maliens et en droit de poser des interrogations : les chiffres de présumés bandits arrêtés annoncés par le ministre Traoré et ses hommes étaient-ils du bluffe ? Y a-t-elle eu une régénérescence des réseaux défaits en si peu de temps ? Où sont passés les présumés bandits arrêtés ?

En tout cas, la réalité qui crève les yeux aujourd’hui est le retour des malfrats dans la capitale malgré la mobilisation d’un arsenal important de forces de sécurité par le département de tutelle pour garantir la libre circulation des personnes et de leurs biens.

SABA BALLO

Source: info-matin

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