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Sans Tabou: COVID-19: où est passé l’autorité de l’État ?

La maladie à Corona virus, cette pandémie qui secoue le monde est aux portes du Mali puisqu’elle est déjà déclarée dans les pays voisins comme le Sénégal, la Mauritanie et la Côte d’Ivoire. Pour prévenir la pandémie, les plus hautes autorités du Mali, à travers le département de la Santé et de l’affaires sociales, a en plus des moyens logistiques mobilisés, instruit aux citoyens maliens certaines mesures de prévention, dont l’interdiction des rassemblements non nécessaires, comme des festivals, des concerts et autres manifestations qui provoquent le contact des personnes. Si cette mesure a été respectée par certaines personnes physiques et morales, elle a été piétinée par la plupart des Maliens.

Et pour cause, le week-end dernier, la ville de Bougouni a vibré au rythme de son traditionnel festival ‘’Didadi’’. En plus, des bars, discothèques et autres lieux de rassemblements ont maintenu leurs rythmes normaux.

Faut-il le rappeler, les organisateurs du festival ‘’FIDASSI’’ dans la commune rurale du Mandé qui était programmé, ce week-end, a été annulé, dès l’annonce du dispositif sanitaire national. En plus, les manifestations d’hommages à Feu Abdoul Karim CAMARA dit Cabral organisées par l’Association des amis et sympathisants de l’union nationale des élèves et étudiants du Mali (AMS-UNEEM) ont aussi été annulées.

Côté gouvernement, en plus de l’annulation de la fête commémorative du 08 mars, RFI a annoncé la non-participation des ministres et autres cadres du Mali aux fora et à d’autres activités dans les pays touchés par la maladie.    

Si certains citoyens font preuve de patriotisme en annulant leur show et manifestations, d’autres ont mis dans les abysses les recommandations des plus hautes autorités en exécutant leur programme de manifestations.  La preuve, les organisateurs du festival ‘’Didadi’’ ont réussi à ressembler des centaines de festivaliers venus de l’intérieur du Mali, mais aussi de plusieurs pays.

Pire, l’ouverture de cette édition a été présidée par les autorités administratives et locales du cercle de Bougouni. Un laxisme qui ne dit pas son nom. Car, pendant trois jours, ce festival a permis un brassage de ressortissants de tous les pays d’Afrique et d’Europe, même ceux touchés par le Corona virus.

De plus en plus, des voix s’élèvent contre le laxisme du gouvernement face à certains laisser-aller (les cortèges de mariage, cérémonies festives) qui se poursuivent au Mali comme si de rien n’était.

Non loin de nous, ces genres de manifestations sont sévèrement dispersées par la police.  Le cas d’une manifestation des jeunes à Niamey le dimanche passé en est une illustration parfaite.

Rappelons qu’au plan national, les dispositions de prévention concernent la création d’un comité de crise, la mise en place des dispositifs de contrôle au niveau des portes d’entrée pour identifier, isoler et acheminer les éventuels suspects dans le centre de santé le plus proche. Aussi, elles concernent la mise à disposition des réactifs, des cache-nez, des salles appropriées pour la prise en charge des éventuels cas dans tous les CSRF et CHU, à travers le pays. Voilà, entre autres mesures prises par le département en charge de la Santé et des affaires sociales pour lutter contre cette maladie, qui est déjà apparue dans plusieurs pays du continent.

En tout état de cause, si les plus hautes autorités ne font rien, toutes ces mesures resteront vaines, à cause de l’incivisme de certains Maliens.

PAR CHRISTELLE KONE

Source: info-matin

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