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Sans Tabou: COS, délit de non inclusivité

Après le lancement officiel du Comité d’orientation stratégique (COS), ce 19 avril, sous l’égide du Premier ministre Moctar OUANE, le décret N°2021-0282/PM-RM du 23 avril 2021 portant nomination des membres du Comité d’orientation stratégique sur les réformes politiques et électorales a été pris.

 

A la lecture de la liste, il saute aux yeux que les hiérarques du M5-RFP ont été laissés sur la touche, à l’exception de l’URD hybridé avec le temps. On peut citer le MPR du Président du Comité stratégique du M5, Choguel Kokalla MAIGA, les FARE AN KA WULI, de l’ancien Premier ministre Modibo SIDIBE, le CNID-Faso Yiriwa Ton de Me Mountaga TALL, les Associations Pour le Mali (APM) de Mohamed Ali BATHILY, le Parti Citoyen pour l’Aternance, le Travail et la Transparence (MC-ATT) de Jeamille BITTAR.
Sur la liste très sélective figurent les représentants d’une ancienne majorité liftée et recyclée, d’une ancienne opposition timorée ouverte à toute manœuvre de récupération.
En somme, par une sorte d’alchimie dont seules les autorités actuelles ont le secret, il a été concocté un Comité d’orientation stratégique entre copains et coquins. Dehors les empêcheurs de tourner en rond.
Cet échafaudage viole un des principes consacrés par la Charte de la Transition : ‘’la fraternité, la tolérance et l’inclusion’’.
Il ne conforte pas non plus le décret N°2021-0190/PT-RM du 31 mars 2021 portant création du Comité d’orientation stratégique sur les réformes politiques et institutionnelles, selon lequel l’organe ainsi créé a pour mission: ‘’définir le périmètre des réformes au regard du contexte et de la durée de la Transition ; formuler les recommandations sur la base des réformes identifiées par le Dialogue national inclusif (DNI) ainsi que les journées de concertations nationales ; promouvoir l’esprit des réformes politiques et institutionnelles. Parce que le Dialogue national était inclusif et l’esprit des réformes politiques institutionnelles est bien l’inclusivité’’.
L’on comprend aisément que dans sa déclaration liminaire du N°016-CS/M5-RFP au point de presse sur les impératifs du changement attendu du processus de transition, la coalition se dresse sur ses ergots et dénonce ‘’l’obstination à vouloir organiser la cession du pouvoir à un complice qui dicte in fine, le refus de mettre en place un organe unique indépendant de gestion des élections et d’instaurer une transition inclusive et transparente notamment sur le calendrier des élections ; la défiance, le mépris affiché à l’égard de la classe politique et son exclusion de la conduite de la Transition malgré des artifices comme le Comité d’Orientation Stratégique (COS) qui tente d’en faire des alibis ou des faire-valoir pour mieux abuser la communauté internationale ; la marche solitaire du gouvernement sur des sujets requérant par essence un consensus et une mobilisation nationale comme la Révision de la Constitutionnelle, les reformes politiques, administratives et territoriales dans lesquelles le M5-RFP ne se reconnait nullement’’.
Pourtant, s’il peut être reproché au M5-RFP sa prétention d’être le peuple, nul ne saurait lui contester d’avoir été le fer de lance de la contestation qui a conduit au renversement du régime du Président Ibrahim Boubacar KEITA, pour l’avènement d’un nouvel ordre socio-politique, du ‘’Mali kura’’. Devrait-on pousser l’autisme, la fatuité au point d’ignorer un tel mouvement ? Le pari est risqué pour la stabilité du pays qui est loin de retrouver ses repères.

PAR BERTIN DAKOUO

Source : INFO-MATIN

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