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Salif Keïta « DOMINGO » reçoit la légion d’honneur de la France

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Mieux vaut tard que jamais, dit l’adage. Le 14 juillet dernier, soit 24h après la finale de la Coupe du monde, le premier Ballon d’or africain, Salif Keïta «Domingo», a reçu la Légion d’honneur de la France. La cérémonie s’est déroulée à la résidence l’Ambassadeur de France au Mali, Gilles Huberson qui a lui-même remis les insignes de la Légion d’honneur à celui qui fut l’un des premiers joueurs africains à s’imposer en Europe notamment en France où il décrocha trois titres de champion avec Saint-Etienne et un Soulier d’argent de 2è meilleur buteur européen en 1967. «J’ai un devoir agréable à effectuer : celui de remettre les insignes de la Légion d’honneur à un grand Malien, représentatif de l’excellence malienne, Salif Keïta», dira le diplomate. «Salif Keïta, cher Maître, il y a au moins trois bonnes raisons pour la France de vous honorer en ce lendemain de finale de la Coupe du monde et en ce jour de 14 juillet. La première c’est que vous êtes ce qu’on appelle une «légende vivante». Vous êtes au panthéon des joueurs de football avec Pelé, Cruyff, Kopa, Platini, Maradona et Zidane. La deuxième raison, c’est que vous êtes un «pont» entre la France et le Mali : vous avez fait les beaux jours de Saint Etienne puis de Marseille. En France, un stade porte votre nom, et des rues également, et aussi, si je peux me permettre l’idole des chauffeurs de taxi d’Orly, et l’inspirateur du refrain d’une chanson «Taxi ! Taxi ! Emmenez moi à Geoffroy Guichard». «Enfin, dernière raison et non la moindre, vous êtes un «Grand Malien : vous auriez pu rester en France et y couler des jours heureux. Vous avez fait le choix de retourner au pays et de vous y investir. Vous avez été président de la Fédération malienne de football. Vous avez créé le «Centre Salif Keïta» dont sont issus bien des joueurs de l’équipe nationale, et vous avez bâti un hôtel au bord du fleuve Niger. Vous avez en quelque sorte rendu au Mali ce qu’il vous a apporté. Aujourd’hui (14 juillet, ndlr), la France est fière d’honorer une légende vivante du football mondial, un pont entre la France et le Mali et un grand Malien», ajoutera Gilles Huberson avant de remettre la Légion d’honneur à Salif Keïta. Visiblement ému, le premier Ballon d’or africain (1970) témoignera d’abord sa gratitude à la France, avant de faire quelques confidences sur ses premiers jours dans l’Hexagone. «Dès mes premiers pas dans l’Hexagone, c’est surtout le premier accueil par l’AS Saint Etienne qui m’a rassuré. J’étais un jeune homme brisé par la défaite de son équipe à la finale de la Coupe d’Afrique des clubs champions et les critiques qui l’ont suivi. Ensuite, il a fallu beaucoup d’efforts pour se reconstruire. Pour cela, j’ai pu compter sur un homme extraordinaire du nom d’Albert Batteux (entraîneur de Saint Etienne à l’époque, ndlr)», dira Salif Kéïta. C’est dans ce club que Domingo a été récompensé, pour la première fois, par le Ballon d’or africain en 1970 par France Football puisqu’il n’était pas éligible pour le «Ballon d’Or Européen». Avec les Verts, Domingo remportera trois titres de champion de France (1968, 1969 et 1970) et une coupe de France (1970). La même année, il remporte le premier Ballon d’or africain de France Football, sans compter le trophée de Soulier d’or européen (1972) et le titre de meilleur joueur étranger du championnat de France (1968). Avec le Réal, il totalisera trois trophées de Coupe du Mali (1964, 1966 et 1967) et une finale de Coupe d’Afrique des clubs champions. Finaliste de la CAN, Yaoundé 72 et des Jeux africains en 1968, Salif Keïta regrette toujours une chose : le fait de n’avoir pas offert de trophées au Mali. «C’est le plus grand regret de ma carrière», avoue-t-il.

D. COULIBALY

SOURCE: L’Essor

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