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SALIF COULIBALY, DEFENSEUR DES AIGLES DU MALI ET DU TP MAZEMBE « Il faut se battre pour avoir le bonheur »

Les mots « courage » et « patience » reviennent sans cesse dans la conversation. Peut-être parce que s’il est, à 28 ans, à l’une de ses périodes les plus prolifiques, Salif Coulibaly a conscience de ce qu’il a enduré pour en arriver là. Très tôt, le récent vainqueur de la Coupe de la Confédération a compris qu’il n’obtiendrait rien sans l’adversité. Comme tous les jeunes Africains « Maliens », il a dû remuer ciel et terre. D’abord lorsque ses parents l’obligent à aller à l’école au détriement du ballon. Il connaît néanmoins une réussite scolaire avec un Brevet de technicien en Electricité.

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Ensuite pour réaliser son rêve de devenir footballeur professionnel.

Plus tard, après un départ surprise du Djoliba, où il a été vice-champion du Mali 2011, finaliste 2012 de la Coupe de la Confédération et vainqueur de la Super Coupe du Mali 2013, il conquis de la plus belle des manières la médaille de bronze avec les Aigles à la Coupe d’Afrique des nations 2013 en Afrique du Sud. Il joue à Esteghlal Khuzestân en Iran (2013-2014), le club du Tout-Puissant Mazembé de la RD Congo en 2014.

Avec le Journal, Les Echos, Salif en fin de vacances, revient sur le parcours qui a fait de lui l’homme qu’il est aujourd’hui, sur son transfert au Tout-Puissant Mazembé, sur les Aigles après deux journées de qualifications pour le Mondial Russie 2018.

Le défenseur central aborde ces thèmes, parmi d’autres, avec le style direct et la rigueur qui caractérise son jeu.

Les Echos : Vous avez remporté de nombreux titres dans votre carrière, avec notamment la Ligue des champions, une Super Coupe Caf avec le Tout-Puissant Mazembé. La Coupe de la Confédération que vous avez ratée deux années de suite avec le Djoliba et votre club actuel a-t-elle été le titre le plus important ?

Salif Coulibaly : Oui. C’est le trophée le plus important et celui qui m’a le plus marqué car il était le seul qui manquait la vitrine de notre club. C’est quelque chose dont l’effectif rêvait. Nous avons fêté ça comme il se doit.

Lubumbashi est fier de toute l’équipe, et nous aussi, pour avoir offrir quelque chose à notre club. Je suis vraiment fier de pouvoir hisser haut le drapeau de mon pays dans cette province.

Les Echos : Quand on gagne quelque chose de plus important, pense-t-on à tout le chemin parcouru pour y arriver ?
S.
C. : Dans ma jeune carrière de footballeur, j’ai bataillé pour atteindre les objectifs que je m’étais fixés. Avec un peu de patience, j’ai cru en mois et dit toujours que c’était possible. Aujourd’hui je suis très satisfait de tout ce que j’ai réussi, car je suis le seul à savoir par quel moyen, et les efforts que j’ai dû faire pour en arriver là. Dans la vie il se battre pour avoir tout ce que l’on veut.

Les Echos : Avec vous, c’est toute une filière malienne à Lubumbashi…
S.C. : Oui. Depuis mon arrivée, j’ai une grande confiance à mes compatriotes comme Cheibane Traoré et Boubacar Diarra qui ne sont plus là.

Egalement Ousmana Cissé, Ibrahima Bosso Mounkoro et Alou Bagayoko qui évoluent avec l’autre club de Lubumbashi à savoir le Cercle sportif Don Bosco et je pense qu’ils ont été tous d’un soutien. Mais c’est surtout avec Adama Traoré qui je continue la mission. Nous jouons ensemble parfois, mais sur le banc, il m’apporte son soutien comme lors des finales de la Coupe de la Confédération. Je l’ai profondément remercié pour ce soutien. Il ne cesse d’être regardant. J’ai été très touché.

 

Les Echos : Votre parcours peut-il servir de leçons aux autres ?
S.C. : Oui, je pense que mon parcours peut-leur servir. Même si l’on passe par des moments difficiles dans la vie, il faut se battre avec courage et patience pour atteindre le bonheur. Il faut avec la patience croire en ses rêves. J’étais bien à l’école ou les études étaient la priorité de mes parents. Mais personnellement, le football m’a évité pas mal de problèmes quand j’étais à mes débuts. Dans l’enfance avec mes amis, nous sommes restés sur leur chemin. Je partais au cours et le soir je jouais au football. Il fallait joindre les deux bouts. J’apprenais et je jouais également et tout mon esprit était sur le jeu.

J’avoue franchement que depuis l’AS Kanu de Boulkassoumbougou, un club de deuxième division que j’ai quitté pour le Djoliba, le courage et la patience restaient mon credo. Mes parents étaient solidaires avec un soutien à l’école et dans le jeu. J’étais dans un mauvais état mais avec le courage tout est allé pour moi. Des moins de souffrance que je me suis préparé et le petit destin a changé ma vie.

Les Echos : Quand vous êtes arrivé à Lubumbashi, un club historique du football de la RD Congo. Qu’avez-vous apporté à cette équipe?
S.C. : J’avais très envie de jouer dans un club professionnel. Cette opportunité est arrivée au meilleur moment de ma carrière. Je pense que j’apporte ma force de caractère. Je travaille dur et je ne baisse jamais les bras. Je suis entrain d’aider le Tout-Puissant par tout mon savoir. C’est un club de famille avec la ferveur des supporters et le professionnalisme des dirigeants.

Les Echos : Parlez-nous de votre transfert du Djoliba au Tout-Puissant Mazembé…
S.C. : C’est le coach Patrice Carteron qui m’a approché au lendemain d’un match de la Coupe de la Confédération en 2012. Il a dit qu’il a été séduit de mes qualités. Mieux encore c’est avec lui que j’ai connu ma première convocation en équipe nationale. Dans les deux cas de figure, il s’est présenté avec des compliments que je ne suis pas prêt d’oublier. C’est un grand entraîneur, un grand éducateur.

Les Echos : Vous avez été médaillé de bronze à la Can en 2013 avec les Aigles et un nouveau défi se présente à vous : vous devez vous qualifier pour la Coupe du monde Russie 2018. Pensez-vous que le rêve est possible après deux journées et un seul point sur six possibles?
S.C. : Difficile de répondre à cette question. Le plus important, c’est de rester concentrés sur ce que nous faisons. Nous sommes toujours en course. Après la Coupe d’Afrique au Gabon, nous nous projetterons sur le Mondial et avons confiance en nous. Nous allons jouer match après match avec la même ambition, la même détermination et prendre du plaisir en jouant notre jeu, comme d’habitude.

Les Echos : Une qualification sans souci pour la Can, mais le Mali peine dans les éliminatoires du Mondial. Comment comptez-vous aborder la suite?
S. C. : Nous avons imposé nos qualités du début à la fin des éliminatoires de la Can. Nous savons que dans les qualifications du Mondial il y a des adversaires redoutables. Mais notre objectif, c’est de gagner les autres matches et essayer d’imposer nos qualités dès le retour des qualifications afin de ne pas nous retrouver en situation inconfortable.

Propos recueillis par

Boubacar Diakité Sarr

 

Source: lesechos.

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