Cristiano Ronaldo a choqué une partie de l’opinion par son arrogance et son mépris après le match nul (1-1) contre l’Islande. L’heure est venue de se racheter pour “CR7” avec la rencontre déjà décisive face à l’Autriche (21 heures).

Cristiano Ronaldo doit rendre ce 18 juin particulier. Celui qui est déjà le meilleur buteur de la Selecçao (58 réalisations) va devenir, lors de la rencontre face à l’Autriche, le Portugais le plus capé de l’histoire. Un accomplissement tout sauf anodin dans un pays qui a connu des talents exceptionnels et au long cours comme Eusebio, Luis Figo, co-détenteur du record avec 127 sélections, ou, à un degré moindre Pedro Miguel Pauleta, et digne d’être loué. Et pourtant…

La star du Real Madrid vit un début de compétition délicat sur le sol français, entre un premier match décevant contre l’Islande (1-1) et la polémique sur son comportement exécrable qui en a découlé. Même au pays, l’arrogance de ses propos sur les Nordiques et son refus d’échanger son maillot avec Aron Gunnarson ont choqué, à défaut de surprendre.

Les Portugais et les observateurs en général peinent à comprendre qu’à 31 ans et avec son impressionnant palmarès en club, l’ancien Mancunien ne se montre pas plus agréable et fair-play, là où son aîné Figo, pour ne citer que lui, s’est rarement signalé négativement tout au long de sa carrière. Du coup, l’heure n’est pas à la liesse et à la célébration du record que battra l’intéressé, mais presque à la remise en question de son statut par l’opinion. Fernando Santos, son sélectionneur, a tout de même tenu à lui apporter son soutien malgré le flot de critiques qui s’est abattu sur lui.

“Lui donner un autre rôle ?C’est le meilleur joueur du monde et le capitaine de l’équipe. Quel rôle croyez-vous que je vais lui donner ?”, s’est offusqué l’ancien entraîneur de la Grèce.Ce sera l’une des missions de Ronaldo samedi soir: être décisif, ou tout du moins moteur, contre un adversaire à sa portée, tout en affichant le charisme positif et l’enthousiasme dont on le voit parfois faire preuve en dehors du terrain.

Car c’est aussi là le paradoxe du meilleur finisseur de sa génération. Le natif de Madeire est souvent décrit comme un homme agréable, généreux et sensible lorsqu’il ne se trouve pas dans un contexte footballistique. C’est pourtant bien de son talent sur le pré dont le Portugal aura besoin pour éviter de mettre sa qualification en péril du côté du Parc des Princes…