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REVUE DE LA PRESSE MALIENNE DU VENDREDI 16 SEPTEMBRE 2016 : Le Mali bat tous les records de pollution au carburant toxique

La revue de la presse malienne  du jour ne concernera que seulement deux journaux que nous avons pu nous procurer. Il s’agit de L’Essor et de L’Indépendant qui ont repris du service dès le lendemain de la fête. Les autres titres paraîtront sans doute le lundi prochain, ce qui donnera beaucoup plus de consistance et un plus large  éventail à notre revue quotidienne. Qu’à cela ne tienne. Il y a de la matière avec nos deux champions du jour.

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  • L’Indépendant de ce vendredi s’intéresse à la question peule (s’il en est une) qui s’invite dans la crise malienne. Le quotidien titre, en effet : « Laborieux processus de sortie de crise au Mali : Quand le repli identitaire complique une équation à plusieurs inconnues ». Dans sa manchette, le quotidien écrit notamment : « La grave crise sécuritaire que le Mali connait depuis 2012 a révélé que le ciment de l’appartenance nationale peut se fragiliser comme l’expression actuelle de velléités identitaires préjudiciables au vivre ensemble… depuis plusieurs semaines et aujourd’hui, c’est le repli identitaire peul qui donne de la sueur froide dans le dos ». Sous la plume de Bruno Djito Segbedji, on peut lire que la nouvelle coordination des associations peules si elle « se veut un cadre de rencontre et d’échanges entre les peuls du Mali et n’a pas d’objectif militaire » n’en demeure pas moins un regroupement qui se donne pour mission de dénoncer « les exactions contre des civils peuls dans le centre du Mali, (en raison de) l’amalgame fait dans certaines localités entre peuls et jihadistes ». Reprenant les propos du président de l’association Tabital Pulaaku, sur Radio Tamani,L’Indépendant écrit et souligne ce qu’il considère comme une « position de sagesse » : «Nous pensons en son temps, dit Abdoul Aziz Diallo, qu’il y avait eu des exactions qui ont été dénoncées et pour lesquelles nous pensons qu’il y a eu des progrès, même s’il reste beaucoup, et qu’il faut rester vigilant ». Face aux velléités de repli identitaire, le quotidien est on ne peut plus clair : «C’est à L’État malien de s’assumer rapidement en prenant toutes ses responsabilités en terme de présence partout sur le territoire national afin de stopper cette dérive lente mais dangereuse pour la cohésion de l’ensemble national ». Pour conclure, L’Indépendant fait appel à ce qui a toujours uni les Malien à savoir le respect mutuel. « Toutes nos communauté, écrit le journal, doivent se respecter dans leurs différences, s’accepter dans leurs préjugés… C’est seulement sur cette base que nous nous donnerons la main pour faire face à l’ennemi commun : l’extrémisme religieux et le terrorisme ». »
  • Un autre péril, plus sournois celui-là, guette les populations maliennes ; il s’agit des carburants toxiques écoulés en Afrique dont « le Mali bat tous les records ». En tout cas ce serait « le résultat de trois ans d’enquête » menée par l’ONG suisse Public Eye qui vient de publier son rapport. D’après L’Indépendant qui cite RFI « le continent (africain) est inondé par des carburants toxiques. Les négociants profitent de la faiblesse des législations dans de nombreux pays pour vendre sur le continent des produits bon marchés, mais extrêmement dangereux pour la santé des populations ». La teneur de certains produits toxiques comme le souffre contenus dans les carburants serait « entre 200 à 1000 fois plus élevée que le niveau autorisé en Europe ou aux États-Unis avec un triste record enregistré au Mali ». Pourtant, apprend-on, tout cela est presque légal car « les négociants profitent de la faiblesse des standards des pays africains où les taux de soufre autorisés restent très élevés ».  Ce carburant hautement toxique est cyniquement dénommé par les négociants « qualité africaine ». Mais, ironie du sort, « le pétrole qui sert de base à ces mélanges vient parfois d’Afrique », conclut le journal.
  • À vos syllabaires ! est-on tenté de dire en apprenant que le ministère de l’Éducation nationale du Mali va « vers la réintroduction de la méthode à base syllabique dans le système éducatif malien ». Ainsi il aura fallu plus de deux décennies d’expérimentation de nouvelles méthodologies, qui n’ont jamais été véritablement évaluées, pour se rendre compte que le niveau des élèves maliens était devenu très bas en lecture et en écriture. C’est du moins le constat fait à la suite des Journées nationales de réflexion sur les méthodes de lecture et d’écriture au Mali. À la fin de ces journées, précise L’Indépendant, « le ministre de l’Éducation a rassuré que son département prendra les dispositions idoines pour ce faire tout en prenant en compte la méthode en cours d’expérimentation ». Il faut ajouter que la majorité des enseignants du fondamental n’a pas été véritablement formée à la nouvelle méthodologie qu’elle a décriée dès le départ.
  • L’Essor nous apprend que « La Banque mondiale met 25 milliards de FCFA dans la cagnotte, pour l’alimentation en eau potable » au Mali. Outre sa participation pour 40 milliards de FCFA dans le projet d’eau potable de Kabala, ce sont « près de 25 milliards de FCFA pour assurer l’approvisionnement en eau potable des localités de Nioro, Kita, Sélingué, Bougouni, Markala et Gao » que l’institution financière mondiale va débloquer. Cependant, a affirmé le Directeur des opérations de la BM, « il va falloir pérenniser les réformes mises en œuvre dans le secteur de l’eau pour qu’il (le Mali) puisse continuer à bénéficier de l’attention des bailleurs de fonds ».
  • En sports L’essor rapporte que l’équipe nationale malienne des U17 affronte ce dimanche, au Stade Modibo Keita à Bamako, son homologue de l’Éthiopie en 3ème et dernier tour de qualification pour la CAN U17, Madagascar 2O17. LesAiglonnets (champions d’Afrique en titre) sont forts de leur victoire au tournoi du Japon et surtout de leur ballade devant les Tchadiens battus sévèrement 9 à 0 à Ndjaména. Ce dimanche ce sera une autre paire de manche mais les jeunots de Jonas Komla ont les faveurs des pronostics.
  • Le quotidien national nous informe par ailleurs du dernier classement mondial FIFA où le Mali occupe la 55ème place au niveau mondial et la 9ème au niveau africain. C’est le meilleur classement des Aigles depuis plusieurs années. Et si c’était

La rédaction 

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