La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme s’organisent, en interne, pour être une force de proposition lors de la révision constitutionnelle.
Pour permettre à la future Loi fondamentale de prendre en compte les dispositions prévues dans l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, une rencontre des mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation a eu lieu en présence des acteurs du processus de paix.
L’ouverture de cette rencontre était présidée par le représentant du ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, Attaher Ag Iknane, en présence du représentant de la Coordination des mouvements de l’Azawad, Mossa Ag Attaher, du représentant de la Plateforme, Azaz Ag Loudag Dag, et de la Minusma. Le thème de cette rencontre portait sur : “interaction sur la révision constitutionnelle et l’accord”.
Organisée en partenariat avec la Minusma, la rencontre d’échange, selon le représentant de la CMA, s’inscrivait dans le sillage de l’échéance importante et constructive de la révision constitutionnelle. “Nous avons jugé nécessaire de nous organiser à l’interne pour être une force de proposition pendant cette période-là”.
Estimant que le ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale accorde une importance capitale à cette rencontre, Attaher Ag Iknane a ajouté que son ministre souhaite que les travaux de la présente rencontre puissent permettre à la Constitution future de prendre en compte les aspirations prévues dans l’accord.
Toutefois, il faut signaler que la rencontre avait pour objectif de recenser les dispositions de l’accord nécessitant une prise en compte dans la Constitution. Ensuite, recenser les dispositions de l’accord nécessitant une relecture des textes législatifs ou règlementaires existants ou l’adoption de nouveaux textes.
La mise en œuvre des réformes induites par l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, est d’une nécessité impérieuse pour la préservation de la paix et de la stabilité. C’est compte tenu de cette réalité que l’accord précise en son article 3 que : “Les institutions de l’Etat malien prendront les dispositions requises pour l’adoption de mesures règlementaires, législatives, voire constitutionnelles, nécessaires à la mise en œuvre des dispositions du présent accord, en consultation étroite avec les parties…”.
Cette rencontre devrait permettre de produire un document pour prendre en compte, dans la future Constitution, les recommandations des mouvements signataires de l’accord.
Une occasion pour les participants de procéder à une analyse approfondie des réformes afin de déterminer les modalités pour leur prise en charge.
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- M. C.
- Par L’Indicateur du Renouveau