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Révision constitutionnelle : Le front du «OUI» s’organise

A l’appel de la Plateforme «An Son Na» (en français, nous sommes d’accord), des milliers de Maliens, plus de 300 associations, selon les organisateurs, ont répondu présent pour exprimer leur soutien à la révision constitutionnelle. C’était hier mercredi 28 juin 2017, au Palais des Sports.

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Après la démonstration de force des opposants au projet de révision de la Constitution, le 17 juin 2017, le front du « Oui » s’organise. Plus de 300 associations et mouvements de jeunes se sont regroupés au sein d’une plateforme dénommée «An Son Na» afin de prouver que tout le monde ne dit pas non à la révision de la loi fondamentale au Mali. Pour ce faire, elles ont mobilisé des milliers de personnes pour tenir leur meeting dans la salle de 5 000 places du Palais des Sports.

A la suite du président de la Coordination nationale des associations des griots du Mali, Ben Chérif Diabaté, sous la houlette du président de la Plateforme «An Son Na», Ismaël Diallo, le porte-parole, Mamadou N’Diaye a campé le décor.

Dans son intervention, il a indique que le présent meeting s’inscrit dans le cadre du lancement de la Plateforme qui se propose d’informer la jeunesse malienne sur les enjeux réels et supposés du contenu du projet de révision constitutionnelle.

A l’en croire, les 300 associations et mouvements de jeunes constituant la Plateforme ont pris le temps de suivre les débats, d’écouter les intervenants de tous bords, de lire le document, de le confronter à la constitution du 25 février 1992 et au projet de révision constitutionnelle de 2011. Avant de suivre et d’analyser les griefs faits à ce projet par les partisans de la Plateforme «Antè, A Bana».

A la lumière de cela, la Plateforme «An Son Na» retient: «ce n’est pas tant le projet de révision constitutionnelle en l’état qui gène les partisans de la Plateforme «Antè A Bana », mais ce qui les gène, c’est l’homme IBK. Sinon comment comprendre que ceux et celles qui s’agitent aujourd’hui l’ont voulu et voté sous les anciens régimes ? C’est en cela que nous disons qu’il y a anguille sous roche».

Car, a-t-il expliqué, les griefs retenus, à savoir la violation de l’article 118 de la constitution du 25 février 1992, relatif à l’intégrité territoriale ; le renforcement des pouvoirs du président de la République ; la nomination du président de la Cour constitutionnelle ; du président de la Cour suprême, la révision de la constitution à travers le Congrès et la création du Senat ne sont que des prétextes. Ce, dans la mesure où toutes ces dispositions figuraient dans le projet de révision constitutionnelle du 2 août 2011, voté par tous les partis politiques, des opposants d’aujourd’hui. Mieux, ils étaient d’accord d’aller aux élections couplées (présidentielle et référendum) d’avril 2012 alors que Aguelhok et Tessalit étaient tombés.

A la conclusion de cette analyse, le porte-parole des partisans du « Oui » affirme que les agitations contre le projet de réforme constitutionnelle relèvent plus de la politique politicienne qu’autres choses. C’est pourquoi, dit-il, les jeunes, membres de la Plateforme « An Son Na » « Conscients de la situation actuelle que vit le peuple malien ; soucieux de préserver la paix, l’unité et la cohésion sociale ; sachant que nous sommes les premiers concernés par cette révision, et qu’elle sera une avancée pour adapter notre Constitution aux réalités nouvelles, demandons expressément au Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, de continuer les reformes engagées, en l’occurrence le projet de révision constitutionnelle, qui va permettre à notre pays de retrouver définitivement sa place dans le concert des nations».

Pour soutenir le président IBK dans ce projet, après ce lancement officiel, la Plateforme «An Son Na» ira à la rencontre de toutes les forces vives de la nation pour engager des actions de communication, de sensibilisation, d’information de proximité pour expliquer davantage la pertinence de ce projet de révision constitutionnelle.

Partant, Mamadou N’Diaye a exhorté l’ensemble de la classe politique, les associations, mouvements syndicaux, diasporas à les rejoindre au sein de la Plateforme « An Son Na» pour défendre la stabilité et la prospérité du Mali.

Oumar KONATE

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