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Révision constitutionnelle : La mouvance présidentielle décide de descendre dans l’arène

Le parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali (RPM), a animé, aujourd’hui, mardi 11 juillet 2017, au CNPM, une conférence de presse dont le thème portait sur le projet de révision constitutionnelle.

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Pour animer cette conférence, trois membres du Bureau Politique National du Parti ont été choisis. Il s’agit de Me Baber Gano, secrétaire général, le secrétaire politique, Hammadoun Konaté et son adjoint, Abdramane Sylla. On notait la présence de plusieurs membres du bureau politique national et de nombreux chefs de partis politiques membres de la CMP.

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Dans son intervention liminaire, le secrétaire général du RPM, Me Baber Gano, a fait un rappel de la crise sécuritaire profonde dans laquelle, notre pays, le Mali, fut précipité en 2012 ; une période pendant laquelle l’Etat s’était effondré de la manière la plus lamentable. Aujourd’hui, en quatre ans d’exercice du pouvoir, précise Me Gano, le pays se redresse et a commencé à amorcer une croissance économique qui fait notre fierté. Le conférencier, a précisé que la mouvance présidentielle a été longtemps inaudible, à cause du droit de réserve qui voulait qu’un certain nombre de procédure soit respecté dans le projet de révision de la constitution, dès lors que le chef de l’Etat, qui seule en a la prérogative, a transmis son projet à l’Assemblée Nationale pour avis. Il fallait donc permettre aux élus de la nation de donner leurs avis sur le projet. «Ce qui a été fait avec les écoutes que l’Assemblée a organisé autour du texte », a ajouté Me Gano, qui rappelle que durant cette étape à l’Assemblée Nationale, les députés de la majorité tout comme ceux de l’opposition ont tous eu à se prononcer sur le projet et à l’amender. Mêmes les forces vives de la nation, ont été écoutées, a précisé Me Gano. Qui a ensuite évoquer un certain nombre de sources ayant motivé cette procédure de révision constitution. Parmi ces sources, il a surtout mis l’accent sur la nécessité de mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, signé entre le Mali et les groupes armés, lesquels ont préalablement accepté le principe du respect de l’intégrité territoriale du Mali, sa forme unitaire et républicaine et sa laïcité. Des acquis obtenus, selon Me Gano, à la suite d’un processus très laborieux de négociations durant lesquelles, a-t-il tenu à préciser, le chef de l’Etat a fait du respect de ces différents principes des préalables à toute négociation. «Cette réforme s’inscrit dans la logique d’une mise en œuvre des aspects institutionnels de cet accord qui prévoit l’institution d’un Sénat». «Cette deuxième chambre qui s’inscrit dans une logique d’une plus grande représentation des collectivités, n’est pas à sa première apparition dans un projet de révision au Mali, a fait savoir le conférencier. Qui rappelle les deux précédentes tentatives où la même proposition avait été faite. Mais, la révision a une autre source. Il s’agit de la volonté de faire bénéficier à notre pays de certaines facilités financières prévues par l’UEMOA. Laquelle pour des raisons d’une meilleure utilisation de ces fonds publics exige des Etats membres de se doter d’abord d’une Cour des comptes. «Dans le projet le président IBK n’a aucun intérêt personnel comme on tente de le faire croire de l’autre coté», ajoute l’avocat.

Une opposition qui a décidé de recourir à l’insurrection

Pour les intervenants, ce projet, en plus d’être une réelle avancée démocratique pour notre pays, va être un moyen efficace qui permettra au Mali de s’en sortir de la crise, en jetant les base d’un vrai développement. «C’est à cela que le président travaille depuis sa prise de fonction ; C’est avec cet esprit qu’il a engagé les négociations d’Alger ; ça pris le temps que ça pris, mais aujourd’hui les acquis sont là». Selon les conférenciers, c’est par mauvaise foi que certains déclarent qu’il s’agit d’un projet que la mouvance présidentielle cherche à faire adopter par la force. Pour la mouvance présidentielle, n’ayant pu empêcher que texte soit voté à 111 voix pour à 35 contre, les partisans du NON ont pu exercer leur droit de recours en saisissant la Cour Constitutionnelle d’une requête en annulation, en énonçant un certain nombre de motifs dont l’article 118. «La Cour a dit que le texte contient des erreurs matériels, mais a estimé que le projet est conforme à la constitution… », a déclaré Me Baber Gano. Qui soutient que dès l’émission de cet avis, une opposition républicaine devait s’y soumettre. «Tout le monde doit se soumettre à la loi ; Nul n’est au-dessus. A partir du moment où cet avis éclairé est donné, il s’impose à tous, le gouvernement, les citoyens, tout le monde», ajoute l’avocat qui n’a pas caché son étonnement : «Ce que nous avons entendu dans les commentaires d’arrêt, est inquiétant. Après avoir épuisé toutes les voies de recours, à l’Assemblée Nationale, à la Cour Constitutionnelle, on vient dire qu’on n’est pas d’accord ; Qu’on se met dans une logique d’insurrection». Selon le conférencier, cette semaine, lors de toutes les sorties de l’opposition, ils menacent d’aller à la Cour Constitutionnelle, déclarent qu’ils ne sont pas d’accord avec l’avis qu’elle a donné. Pour Me Gano, en projetant de marcher sur l’Assemblée Nationale, sur la Cour Constitutionnelle, l’opposition a tout simplement décidé de défier l’autorité de l’Etat. Il met cependant en garde : «L’Etat garantit les libertés fondamentales et garantit la liberté d’opinion ; Mais l’Etat ne peut pas donner de prime au désordre. L’autorité de l’Etat doit s’affirmer et elle va s’affirmer; Nous ne pouvons plus nous taire devant de tels comportements qui sont des dérives totalitaires».

 

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