Dans le cadre de la campagne » quartiers informels et bidonvilles « , Amnesty international en partenariat avec la Fondation Nelson Mandela a projeté hier un film au village de Sanankoroba (route de Sikasso) sur les expulsions forcées en Afrique du Sud. A travers cette projection, il s’agissait pour les initiateurs d’inviter les populations à s’inspirer de l’exemple du pays Arc-en-ciel dans la lutte contre ces pratiques.
C’est le centre de la promotion féminine de Sanankoroba qui a servi de cadre à cette projection qui a enregistré la présence des membres d’une association victime d’expropriation forcée, à savoir » Kôniènèbo Ton « .
D’une durée de 1 heure 40 minutes, cette vidéo relate le combat des habitants d’un Town ship en Afrique du Sud, victimes d’expropriation forcée qui se sont battus durant des années en s’attachant les services d’un avocat pour que leurs droits soient respectés. Finalement, ces personnes ont eu gain de cause sur les autorités sans violence.
Pour le coordinateur droits économiques, sociaux et culturels à Amnesty international Mali, Moussa Bamba, les leçons tirées de cette projection doivent être des modèles de combat pour les opprimés surtout ceux victimes d’expropriation dans la revendication de leurs droits.
» Le choix de Sanankoroba n’est pas fortuit, car la plupart des membres de l’association » Kôniènèbo Ton » ont des problèmes similaires à ce que nous avons vu dans le film. Nous sommes venus non seulement les encourager mais aussi les inviter à l’union et qu’ils revendiquent leurs droits dans un cadre légal » a ajouté M Bamba.
La projection de ce film a été bien appréciée par les populations de Sanankoroba.
» Ici nous sommes à la merci des élus locaux, nous sommes tous victimes d’une manière ou d’une autre d’expropriation forcée au profit des plus nantis. Plus de 400 lots nous appartenant, ont été vendus par les maires » a regretté un participant à la rencontre.
De son côté, le secrétaire général de Koniènèbo-Ton, Mamadou Traoré a salué Amnesty international et son partenaire la Fondation Nelson Mandela pour le choix porté sur leur village. Il n’a pas manqué de rappeler les problèmes auxquels les membres de son regroupement sont confrontés. Problèmes qui ont pour noms : déguerpissements, expropriations forcées.
« Nous comptons beaucoup sur Amnesty international Mali et son partenaire pour que nos membres soient remis dans leurs droits « a souligné M Traoré.
Kassoum THERA
SOURCE: L’Indépendant