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Retour d’ATT et affaire dite des « Bérets rouges »: que veut Chogel Maiga ?

Conjuguer au passé nos déchirures, antagonismes, amertumes, en vue de faire des désaccords et contentieux de notre passé commun, le vivier et le levier d’une convergence et d’une synergie pour une réconciliation des cœurs et des esprits entre tous les fils du pays. Voilà le pacte réconciliateur que le Président du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR) a proposé ce samedi à l’occasion l’ouverture solennelle du 5e congrès ordinaire de son parti. En prenant courageusement sur lui la responsabilité de parler ouvertement et clairement de deux sujets sensibles qui fâchent, le MPR prône le retour du président ATT d’exil ainsi qu’un traitement politique, après dire droit, de l’affaire dite des « Bérets rouges » en vue de favoriser la réconciliation de la Grande muette.

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Débattre sans passion et sans complexe pour gommer pour circonscrire les divisions et les divergences autour de notre passé commun en vue de baliser et de cheminer dans la voie de « ce qui nous unit », c’est pour le MPR et son président, une façon de placer la problématique de la réconciliation au cœur du débat politique national où plus d’un demi-siècle après l’accession de notre pays à l’indépendance, beaucoup de Maliens restent encore marqués par les antagonismes et clivages nés de l’appartenance à tel ou tel régime politique.
En invitant le gotha de la politique, élites intellectuelles, leaders syndicaux et de la société civile autour de cette problématique, le Parti du Tigre ne veut surtout pas se poser en objecteur de conscience ni en donneur de leçons. Le parti du Dr Choguel MAIGA reste dans une logique et dans une constance. En effet, on peut être d’accord ou non avec « Choguel et ses amis », mais il faut leur reconnaitre, lui et son parti, l’initiative d’avoir posé, dès 1996, au cœur du débat politique, la question de la réconciliation nationale. Voilà pourquoi à la faveur de la tenue de son 5e congrès ordinaire, les héritiers de Moussa Traoré ont fait sien une fois de plus ce concept de la dynamique sociale et politique lequel reste d’ailleurs d’actualité et un impératif après la signature de l’Accord de paix issu du processus d’Alger.
Si au MPR, l’on est convaincu que ces déchirures entre les Fils du pays se confondent avec l’histoire politique du pays, la situation, malheureusement a été aggravée par la manière dont notre pays n’a cessé d’évoluer depuis 1956 : « au lieu de transition dans la paix et la concorde, l’évolution s’est faite dans la douleur, exacerbant les antagonismes entre courants politiques », a regretté le Dr Choguel MAIGA.
Les conséquences : ceux qui arrivent au pouvoir usent de tous les moyens, y compris ceux de l’État, pour en imposer aux opposants, réels ou supposés. Alors que ces derniers, de leur côté, utilisent de toutes les opportunités qui s’offrent à eux pour mettre en difficulté voire faire chuter le pouvoir établi, y compris par la calomnie, la subversion et des alliances impies et antinationales.
En effet, le Président du MPR est convaincu que seule une catharsis responsable pourrait permettre à notre pays de fédérer les compétences et les expertises en vue d’assurer sa stabilité et un climat d’apaisement à toutes épreuves et être le viatique d’un avenir meilleur.
Rappelant à juste titre cette sagesse populaire de chez qui dit que toute famille divisée finie en ruine, le président du parti du Tigre lance un appel pressant à toutes les composantes de la Nation, pour « mettre fin à nos antagonismes, nous RÉCONCILIER, nous donner la main, serrer nos rangs pour parler d’une seule voix, et proclamer à la face du monde que nous voulons rester libres, unis et égaux sur un seul territoire, dans une seule République, dans ses frontières reconnues au plan international ». Car, pour lui, sans réconciliation, il ne saurait y d’union nationale. Or, sans union nationale, il serait très difficile, voire impossible pour les gouvernants, de trouver des solutions viables au principal danger qui guette notre pays : le risque réel de remise en cause de son unité et sa partition.
C’est dans cet ordre d’idée que le Dr Choguel et son parti pensent que les hautes autorités de notre pays, tout en respectant les blessures et les frustrations des uns et des autres, pourraient prendre deux initiatives courageuses qui seraient de nature à décrisper la situation politique.
La première initiative qu’il a proposée à la réflexion, mais qui n’est pas nouvelle, concerne le cas de l’ancien Président de la République, Amadou Toumani TOURE, dans un exil doré dans un pays voisin, depuis son éviction du pouvoir par une junte militaire, dont les ténors, comme ironie de l’histoire, se trouvent actuellement derrière les barreaux.
À travers un plaidoyer, le MPR estime, qu’aujourd’hui, sauf pour des raisons de sécurité personnelle, l’exil forcé du président ATT « ne sert en rien les intérêts supérieurs de la Nation ». Au contraire, les héritiers de Moussa TRAORE pensent qu’une organisation ordonnée de son retour au pays natal du tombeur de leur mentor (autre ironie de l’histoire), en rapport avec les autorités de la CEDEAO qui avaient supervisé son départ en exil, grandirait notre pays.
Quant à la deuxième initiative mise sur le tapis pour réflexion, elle concerne la gestion des conséquences du conflit sanglant ayant opposé des composantes de la « Grande muette », suite à ce qu’on a appelé le Contre coup d’État du 30 avril 2012. Ces événements, le président du Mouvement patriotique pour le renouveau, ont laissé une profonde déchirure au sein de notre armée nationale. Il a salué l’initiative déjà l’initiative du procès en cours. Cependant, soutient-il, quelle que soit l’issue de ce jugement, le MPR, par la voix de son premier responsable, est convaincu que le président de la république, Ibrahim Boubacar KEITA, ne manquera pas d’astuce pour aller dans le sens de l’apaisement total et d’une réconciliation définitive au sein de notre armée.
« Il lui appartiendra bien entendu d’en définir les modalités, les conditions à réunir et le rythme de leur mise en œuvre », a suggéré le Dr Choguel Kokala MAIGA.
En prenant sur lui la responsabilité de parler ouvertement et clairement de ces sujets sensibles, le MPR et son président sont convaincus que ces questions peuvent trouver des solutions définitives, pour favoriser l’avènement d’une atmosphère d’apaisement général, de confiance et de pardon réciproque dans notre société.
« Cette démarche est aujourd’hui, d’autant plus envisageable que, dans le cadre des mesures de confiance pour favoriser la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger, des initiatives d’apaisement ont été prises par les hautes autorités, en faveur de plusieurs individus et personnalités, précédemment impliqués dans de crimes graves contre notre peuple parce que figurant parmi les acteurs et responsables de premier plan de la situation tragique dans laquelle se trouve notre pays », a conclu le chef des Tigres. Car pour lui, au-delà de la part de vérité de chacun et de tous, ce qui importe, c’est notre passé commun et notre devenir commun, mais aussi et surtout l’intérêt du Mali.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin

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