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Ressources animales et aquacoles : UN AMBITIEUX PROJET PORTÉ SUR LES FONTS BAPTISMAUX

«Plus de productivité et de production animale, mais aussi plus de transformation, d’emplois et de revenus dans le sous-secteur ».

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Voilà qui résume les ambitions du volet viande rouge et lait du Programme de développement intégré des ressources animales et aquacoles au Mali (PDIRAAM), officiellement lancé, hier, à l’hôtel Salam. L’événement était présidé par Mme Ly Taher Dravé, ministre de l’Elevage et de la Pêche. Elle était entourée de ses collègues de l’Agriculture, de la Culture et de la Promotion de la Femme. On notait également la présence du représentant de la Banque islamique de développement (BID), de plusieurs cadres de l’administration, acteurs interprofessionnels et partenaires au développement. Pour un coût total d’environ 16 milliards de Fcfa, financé par la BID et le gouvernement du Mali, ce volet, consacré à la viande rouge et le lait, vise à accroître la productivité et les productions animales dans le Sahel occidental du Mali. Il devra permettre de développer les filières viande rouge et lait par la construction d’infrastructures de base, l’amélioration des pâturages par l’accroissement des biomasses… Le projet permettra aussi de stimuler les initiatives individuelles ou collectives, privées ou publiques afin d’appuyer les investissements dans les filières viande rouge et lait. Selon le Dr Souleymane Bâ, coordinateur national du PDIRAAM, les réalisations majeures attendues sont le balisage de 360 kilomètres de pistes, la sécurisation de 180.900 hectares de pâturage, la réalisation de 12 puits pastoraux et 6 systèmes d’exhaure, de 15 parcs de vaccination, de 6 centres de collecte de lait, de 10 puits citerne et 23 puits directs.  S’y ajoutent la construction de 14 ateliers d’embouche, de 4 marchés à bétail multifonctionnels et la création de plus de 1000 emplois en milieu rural. La liste n’est pas exhaustive. Le projet promet donc un avenir radieux pour les filières viande rouge et lait dans les régions de Kayes (cercles de Kayes, Yélimané, Diéma et le nord de Nioro), Koulikoro (cercle de Nara) et Ségou (cercle de Niono). Toute chose qui ne peut qu’enthousiasmer le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Mme Ly Taher Dravé. Elle a tout d’abord tenu à rappeler l’important rôle stratégique que jouent les sous-secteurs de l’élevage et de la pêche dans la stabilité économique et sociale de notre pays. En effet, à en croire le ministre, le sous-secteur de l’élevage contribue à hauteur de 19% du Produit intérieur brut (PIB) national. Il est le 3è contributeur aux recettes d’exportation du Mali, après l’or et le coton. Il assure à 80% les revenus pour les pasteurs et 18% pour les agropasteurs et est la principale source de revenus pour plus de 30% de la population malienne. « En réalité, si l’on prenait en compte, tous les échanges de bétail informels, la part de l’élevage dépasserait largement les estimations », a-t-elle soutenu. Aussi, les effectifs du cheptel estimés à 15 millions de bovins, 32 millions d’ovins/caprins, 37 millions de volaille et 980.000 camelins en 2015, sont les plus importants de la zone de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). Malgré ce potentiel, a déploré Mme Ly Taher, des faiblesses et menaces pèsent sur le développement de ce sous-secteur. Il s’agit, entre autres, de sa forte vulnérabilité face aux aléas climatiques, la faible performance des systèmes de production, le faible niveau de technicité dans les domaines de la transformation et de commercialisation des produits d’élevage et de pêche, la problématique du foncier pastoral… Des contraintes qui ont pour conséquences la pauvreté des producteurs et l’insécurité alimentaire des populations. C’est face à cette situation que « le gouvernement du Mali a mis l’accent, à travers la vision du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, sur le développement des productions animales, halieutiques et aquacoles en vue de mieux concrétiser la contribution des sous-secteurs de l’élevage et de la pêche dans l’accélération de la croissance », selon le ministre. Ainsi, le gouvernement et la BID ont-ils signé à Djeddah, en Arabie Saoudite, le 31 août 2015, des accords de prêts pour le financement du PDIRAAM qui porte sur les filières viande rouge, lait, aviculture et aquaculture. Cependant, a-t-elle précisé, ce financement partiel obtenu auprès de la BID (avec une contribution du gouvernement) ne cible, pour l’instant, que le développement des filières viande rouge et lait. Le ministre s’est toutefois dit convaincu que le succès du projet incitera la BID à financer les deux volets restants, à savoir l’aviculture et l’aquaculture. Après la cérémonie de lancement, les participants ont discuté et partagé des informations autour des mécanismes de mise en œuvre du projet.

Issa DEMBÉLÉ

 

Source: essor

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