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RESEAUX SOCIAUX : Un phénomène mondial

Les réseaux sociaux sont aujourd’hui appelés « le phénomène mondial » et ce phénomène mondial est né aux Etats-Unis peu de temps après l’explosion de l’internet dans les années 1990.
La naissance des réseaux sociaux est souvent associée au développement des applications Web 2.2 or les premiers sites ont vu le jour bien avant. Dès 1995, le réseau Classmates.com est lancé mais n’offrait pas toutes les possibilités des réseaux actuels.

Le premier à avoir toutes les fonctionnalités de base d’un réseau social fut Sixdegrees.com, en 1997. Malgré des millions d’utilisateurs, le site a fermé en 2000 faute de viabilité économique. Depuis, la création de nouveaux réseaux ne cesse jusqu’à aujourd’hui.
1997-2001, les réseaux sociaux à destination des communautés commencent à permettre des combinaisons variées de profils et la publication de réseaux d’amis.
Asian Avenue (communauté asiatique),Black Planet (communauté noire) et MiGente (communauté latino) permettant aux utilisateurs de créer des profils personnels, professionnels ou faire des rencontres amoureuses.
Ensuite une nouvelle vague est apparue, tournée vers le développement de réseaux d’affaires avec le lancement de Ryze.com en 2001. Ce réseau n’a malheureusement pas connu de succès, c’est LinkedIn fondé en 2002 par Reid Hoffman et lancé en mai 2003qui est devenu un solide réseau d’affaires et un réseau professionnel demeurant très actif aujourd’hui.
De 2002 à 2003, les réseaux sociaux deviennent le premier courant sur le Web. A cette époque, le développement des réseaux sociaux pouvait apparaitre comme une réponse au contexte morose de « l’explosion de la bulle Internet » se traduisant par l’effondrement de nombreuses sociétés internet après une période de spéculation boursière intense.
A partir de 2003, la création de nombreux sites de réseaux sociaux a donné lieu à l’emploi du terme YASNS : « Yet Annoter Social Networking Service » (encore un autre réseau social).
Le Mali fut connecté à l’internet le 31 décembre 1996 grâce à l’installation d’un nœud national Internet d’un cout de 300 millions de francs CFA financé à 50% par la société des télécommunications du Mali et l’Agence des Etats Unis pour le développement International (USAID) à travers l’initiative Leland. Ce nœud est entré en fonction le 26 juin 1997 et son lancement officiel a eu lieu le 20 septembre 1997. Le nombre de maliens utilisateurs de l’internet a progressé pendant les 10 dernières années grâce à l’arrivée de Orange Mali. De 2007 à 2016, le Mali est passé de 111450 à 2212450 utilisateurs d’internet. Cette montée du nombre de maliens sur internet est également encouragée par les téléphones portables, les tablettes, les ordinateurs portables. C’est avec la naissance et l’évolution de l’Internet que nous avons assisté à l’avènement des réseaux sociaux au Mali. Le réseau social le plus connus et le plus utilisé au Mali est Facebook.
En 2015, Mamadou Gouro Sidibé lance le premier réseau social totalement vocal Lenaliau Mali avec des fonctionnalités en langues nationales. L’originalité de Lenali est qu’il est utilisable par les personnes qui ne parlent que des langues locales, mais aussi par les analphabètes. Pour guider l’utilisateur dans ses premier pas, des guides vocaux existent en bambara, soninké, sonrhaï, more, wolof. En plus, de la création du profil à l’envoi de message, tout se fait par publication vocale.

Portrait
KENOUWI KOFFI
Le roi des réseaux sociaux
Kenouwi Koffi est un très grand utilisateur des réseaux sociaux, il les utilise tellement qu’on lui a donné le surnom « le roi des réseaux sociaux ».
De grande taille et de teint noir, Koffi fait partie des plus grands utilisateurs des réseaux sociaux au Mali. D’origine togolaise, Koffi est célibataire sans enfant. Etudiant en journalisme dans la vingtaine d’année,Kenouwi Koffi tient son propre blog, il est présent sur plusieurs réseaux sociaux à savoir :Facebook, WatsApp, Instagram, Snapchat, Twitter, Viber….Koffi est « calme, intelligent, travailleur, courageux et aimable » selon ses camarades de classe qui ont beaucoup d’estime pour lui.
Koffi passe beaucoup de temps sur les réseaux sociaux, en 24 h, il ne peut pas tenir 3h sans se connecter, « Au réveil, après la prière, c’est ma connexion que j’active. Souvent, je passe même des nuits blanches à être sur les réseaux sociaux », témoigne Koffi. Les réseaux sociaux en particulier et l’Internet en général animent le quotidien de Koffi, qui prend un plaisir fou à surfer. Etre sur les réseaux sociaux lui permet d’être dans le parfum de tout, il est presque dans tous les sujets qui font la Une d’ici et d’ailleurs, rien ne lui échappe. « A chaque fois que je me connecte, à n’importe quelle heure, je trouve Koffi en ligne » témoigne une de ses camarades. On entend souvent dire que les réseaux sociaux sont plus adductifs que la cigarette et l’alcool, le cas de Koffi reflète bien cela, « On pourra tout m’enlever mais tant que j’ai accès à l’internet, le reste passe au second plan » affirme Koffi. Heureusement pour Koffi le fait d’être tout le temps sur les réseaux sociaux n’a pas joué sur ses études car il est parmi les meilleurs de sa classe cela ne veut pas dire qu’il est à l’abri des conséquences liées au fait d’être tout le temps sur les réseaux sociaux.
Etre tout le temps connecté a conduit Koffi vers une certaine dépendance, il n’a plus de temps de repos, il n’a plus de temps libre. Les heures où il est sensé se reposer, dormir, il est sur les réseaux sociaux.

Micro trottoir
RESEAUX SOCIAUX
Une dépendance à inconvénients
Les réseaux sociaux aujourd’hui contrôlent la vie de plus d’un. Ils font que beaucoup de gens vivent dans le virtuel sans accorder de l’attention à ce qui est réel. Les réseaux sociaux conduisent à une certaine dépendance qui va conduire à la déperdition.Quelques personnes donnent leurs avis sur l’impact des réseaux sociaux sur le quotidien de leurs utilisateurs.

Ibrahim Diarra (étudiant)
« Les réseaux sociaux influencent sérieusement notre quotidien. Ils nous prennent tout d’abord la majeure partie de notre temps, ils nous empêchent de vaquer à nos occupations essentielles et primordiales souvent. Par exemple, ce matin on m’a remis de l’argent que je devais remettre à quelqu’un d’autre pendant que j’étais occupé à discuter sur WhatsApp. J’étais tellement occupé par ce réseau social que j’ai égaré l’argent, je ne sais pas jusqu’à présent où je l’ai mis. Les réseaux sociaux nous éloignent de nos proches sans oublier les mauvaises habitudes que l’on peut adopter surtout les adolescents. Les intox qu’on y diffuse, des images souvent portant atteinte à nos mœurs, touchent la sensibilité de certaines personnes. Les réseaux sociaux constituent une vraie perte de temps pour nous tous dans notre quotidien ».

Fatou Siby (ménagère)
« Ces réseaux sociaux ont une très mauvaise influence sur nous aujourd’hui. Avant, les cérémonies étaient l’occasion pour nous de nous rencontrer, de passer du temps ensemble mais aujourd’hui chacun est concentré sur son téléphone, soit ils sont connectés, soit ils sont occupés à prendre des photos pour ensuite les mettre sur Facebook. On a plus de conversation, tout le monde est accroché à son téléphone ».

Hamidou Dia (étudiant)
« Les réseaux sociaux exercent une influence aussi positive que négative. Ils ont d’un côté amélioré notre mode de vie mais nous, jeunes utilisons aujourd’hui ces réseaux de façon très négative. Nous devenons de plus en plus paresseux dans les études à cause de ces réseaux sociaux, ils prennent le dessus sur nos activités. Ils contribuent beaucoup à la dégradation de nos mœurs et ils ont également pris la place de nos échanges humaines ».

Kadidia Touré (enseignante)
« Les réseaux sociaux ont un impact très négatif sur notre quotidien aujourd’hui. C’est surtout le cas des élèves qui m’inquiète, ils ne se concentrent plus sur leurs études, ils accordent beaucoup plus de temps aux réseaux sociaux qu’aux études.Pendant que tu leur expliques la leçon ils sont là, les têtes baissées sur les Smartphones. Ils n’apprennent plus leurs leçons et ça se sent sur les résultats des évaluations ».

Karim Sidibé (étudiant) : « Aujourd’hui, on a plus de vie privée à cause des réseaux sociaux. Un enfant nait tout de suite, on met sa photo sur Facebook, quelqu’un meurt on met sa photo sur Facebook. Le pire les jeunes font des viols collectifs, les filment pour ensuite les mettre sur les réseaux sociaux et osent se sentir fiers après.Certaines personnes se servent aussi des réseaux sociaux pour insulter donc ils contribuent beaucoup à la dépravation des jeunes ».
Dossier réalisé par

Mariam Boubacar Maïga (Stagiaire)

Les echos

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