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Rentrée solennelle des Universités, grandes écoles et instituts supérieurs 2017 : La recherche universitaire, voie obligatoire pour le développement d’un pays

«La recherche universitaire au service du développement ». Tel est le thème de la leçon inaugurale de l’année académique 2017 développé par le Pr Ogobara Doumbo, une icône de la recherche scientifique au Mali, le 28 décembre 2016, dans la salle Balla Moussa Sissoko du Palais de la Culture Hamadou Hampaté Bâ, sous la présidence du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita.

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Les membres du gouvernement avec à leur tête le Premier ministre Modibo Kéita, les présidents  d’institutions, les universitaires, les diplomates, les étudiants, le gouverneur de Bamako, le Maire de la Commune V, Amadou Ouattara, etc., ont pris part à cette rentrée qui magnifie les enseignants, chercheurs,  étudiants, et qui dresse les réalisations en cours, les défis qui attendent l’enseignement supérieur du Mali.

Le choix porté sur Ogobara Doumbo n’est point un hasard pour développer ce sujet d’importance capitale. Il s’est appuyé, pour la circonstance, sur les succès réalisés par le centre de recherche universitaire: le «Malaria research and training center» (MRTC), un centre d’excellence dans la lutte contre le paludisme initié en 1976 au sein de l’école de Médecine et de la pharmacie  (au point G). Ce centre, dit-il, connait aujourd’hui, grâce à une gestion rigoureuse et prospective, un rayonnement national, africain et mondial comme en attestent les nombreux prix qui lui ont été attribués, ainsi qu’à ces principaux animateurs. «La clef d’un tel succès scientifique et managériale mérite d’être reconnue de tous les universitaires, des autorités et du grand public. Quant à ses promoteurs, ils méritent d’être salués, reconnus et honorés par leurs pairs afin qu’ils servent d’exemples pour les générations montantes, déclare le Pr Ogobara Doumbo.  Avec ce centre, dit-il, la Malaria qui a un impact sur la scolarisation des enfants, la qualité de leur éducation, peut être diminué. Au sein de ce centre, ajoute-t-il, l’un de nos objectifs est de servir le patient où la population. Les impacts de l’investissement en hommes, matériels de ce centre de palu au Mali, indique le conférencier, sont  positifs. «Il a permis de former une cinquantaine de professeurs de Rang A qui servent aujourd’hui dans les Universités, grandes écoles, instituts de recherches, douze leaders d’unité (professeurs reconnus comme meilleurs en Afrique), deux représentants du conseil d’université, deux recteurs, un directeur du Cnrst, trois doyens de facultés, un directeur d’école doctoral qui gèrent en grande partie la gouvernance universitaire», explique l’orateur. De 1976 à 2016, poursuit Ogobara, le centre a fait plus de 1000 publications qui ont l’ont fait respectés et connus dans le monde. Il ne se limite pas seulement à cela. «Pour donner la chance ou la joie aux enfants du Mali, nous attirons des partenaires pour la construction des écoles, centre de santé dans certaines localités», Explique Pr Doumbo. Pour terminer, il dira que «le Mstc à un succès historique. Mais cela n’allait pas arriver sans l’appui, l’accompagnement sans relâche des autorités et des partenaires financiers pour apporter une solution pérenne».

Le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Pr Assétou Founé Samaké Migan, a mis de côté la solidarité gouvernementale pour s’exprimer en tant que chercheur. De ce fait, elle a brossé les tares qui minent à présent le bon fonctionnement de notre système d’enseignement supérieur. «Les plus pressants auxquels l’enseignement supérieur est confronté sont entre autres, l’amélioration de l’environnement pédagogique des structures, de- l’optimisation de l’utilisation des ressources dans les structures, le renforcement de l’autonomisation des structures universitaires. Car il ressort que 78% des professeurs sont des assistants. Une situation qu’on doit corriger», regrette Mme A. F. S. Migan. A ces maux, elle a ajouté la lenteur des dans le paiement des bourses. Le ministre a tout de même promis de trouver une solution à ces différents problèmes pour le bonheur des étudiants. Tout comme le renforcement du  Programme de formation des formateurs (PFF)  qui avait prévu de former environ 660 nouveaux enseignants sur  une période de 10 ans (2008 – 2017) avec un budget global de 18.017.280.000 FCFA. A la date du 30 septembre 2016, sur ce budget global, seulement 7.039.339. 484 FCFA ont pu être débloqués soit  39,06% du budget prévisionnel.
Le chef de l’Etat s’est dit ému de l’exposé du Pr Ogobara Doumbo sur ce centre.  «Vous avez convaincu les  plus sceptiques quant à la qualité de la recherche malienne. Je salue les résultats. Votre détermination pour l’amélioration de la santé publique est faite pour l’ensemble des maliens. Avec ce centre, la jeunesse malienne, en étudiant, peut contribuer au développement du pays. J’engage le gouvernement à mobiliser toutes les ressources pour accompagner les structures de recherche d’enseignement supérieur», a ordonné le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéita.

Hadama B. Fofana

Source : Le Républicain

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