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Rentrée scolaire 2016-2017: 51% des admis au DEF dans les écoles privés

Le ministre de l’Éducation nationale, Kénékouo dit Barthélemy Togo, a procédé, hier lundi, à Senou Aviation (Groupe scolaire), au lancement officiel de la rentrée scolaire 2016-2017, pour le préscolaire, les écoles fondamentales, les Instituts de Formation de Maîtres, l’École de Formation des Éducateurs préscolaires, les établissements d’enseignement secondaire général, technique et professionnel. La montée des couleurs, la supervision d’une leçon modèle en 1re année B de ce groupe scolaire de cinq directions ont été les temps forts de cet événement du jour.

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Le ministre de l’Éducation nationale était accompagné pour la circonstance, du chef de file des partenaires techniques et financiers de notre école, Béatrice Mayer ; le représentant du maire de la C. VI du district de Bamako, Ténémakan KONE ; les partenaires sociaux, dont des représentants des Comités de gestion scolaire (CGS)…

L’insuffisance d’infrastructures
À Senou, les maux de l’école s’appellent insuffisance d’infrastructures scolaires, de matériel didactique. Toutes choses qui occasionnent la pléthore dans certaines classes (des classes qui enregistrent souvent 200 élèves), nous a confié un responsable de ce groupe scolaire. Selon lui, à Senou, beaucoup de parents n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants dans les écoles privées. Ce qui fait que certains enfants parcourent pas moins de cinq km pour avoir accès à l’école publique. Une raison de plus pour le responsable scolaire d’inviter les autorités à plus d’efforts dans ce sens, afin de réduire les souffrances de centains d’enfants qui sont dans une telle situation.
Au nom de l’ensemble des partenaires techniques et financiers de l’école malienne, Béatrice Mayer a reconnu que l’école dans notre pays a beaucoup souffert de la crise multidimensionnelle qui l’a frappée le Mali en 2012. Aussi, reconnaît-elle les efforts que les autorités et les partenaires sont en train de déployer afin de redorer le blason de l’école.
Cependant, elle s’est dite optimiste quant aux innovations en cours pour donner à notre école son lustre d’antan. Elle a assuré de l’accompagnement indéfectible des PTF pour relever le défi.
Selon le ministre de l’Éducation, cette année, la rentrée des classes est placée sous le signe du « retour aux valeurs du travail et au mérite », voie royale vers la consolidation des acquis et la rédemption de l’école malienne.
Le ministre TOGO a indiqué que ce message relève d’une forte conviction qui exige qu’ensemble, et dès maintenant, ‘’nous nous employions à réaliser l’indispensable sursaut’’ visant à restaurer la grandeur de cette merveilleuse institution qu’est l’école.

Un bilan interpellateur
Pour l’année écoulée, le ministre s’est réjoui de son bon déroulement, excepté la région de Kidal pour des raisons d’insécurité.
« L’année scolaire a été couronnée par l’organisation des examens pour tous les ordres d’enseignement, conformément au calendrier fixé. Les candidats ont composé dans toutes les régions, excepté encore une fois à Kidal. Également, les candidats du camp des réfugiés de M’Berra, en République Islamique de Mauritanie, ont pu composer en même temps que leurs camarades de l’intérieur du pays pendant la session ordinaire », a-t-il soutenu au cours d’un message à la télévision nationale.
Au terme de la proclamation des résultats, le ministre a informé qu’il a été enregistré : 30,02 % d’admis au Diplôme d’Études fondamentales (DEF) ; 24,30 % au Baccalauréat général ; 23,74 % au Baccalauréat technique; 37,43 % au Certificat d’Aptitude professionnelle (CAP) ; 27,41 % à la première partie du Brevet de Techniciens (BT1) ; 48,18 % à la deuxième partie du Brevet de Techniciens (BT2), et 97,5 % aux examens de fin cycle des Instituts de Formation des Maîtres. Ces résultats, selon le ministre, sont interpellateurs pour tous les acteurs et partenaires de notre école.
« Ces résultats, il faut le reconnaître, nous interpellent tous, responsables de l’administration scolaire, enseignants, élèves et parents d’élèves, sur les performances de notre système éducatif et les défis à relever quant à la qualité et l’efficacité de nos enseignements et apprentissages. Nous associons particulièrement à cet exercice d’analyse les collectivités territoriales », a-t-il relevé.

Mesures correctives
Sur un tout autre plan, au regard du ralentissement manifeste du taux de scolarisation du fait essentiellement des effets de la crise sécuritaire, il a été procédé pour des raisons d’équité, à l’ouverture de 536 Centres de Stratégies de Scolarisation accélérée/Passerelles (SSA/P) dans les Centres d’Animation pédagogique (CAP) des Académies d’Enseignement (AE) de Bamako, Kayes, Kita, Nioro, Dioila, Kati, Koulikoro, San, Ségou, Bougouni et Koutiala ; et l’ouverture de 89 autres dans les CAP des AE de Gao et Tombouctou, a informé Kénékouo Barthélemy Togo.
Le soutien aux efforts de scolarisation est davantage marqué par la création et l’animation de 579 cantines scolaires dans les zones d’insécurité alimentaire, permettant ainsi d’améliorer la fréquentation de 168 717 enfants, selon lui.
En matière d’éducation non formelle, a indiqué le ministre TOGO, 1 098 Centres d’Éducation pour le Développement (CED) ont été créés au terme de la campagne 2015-2016. Ces centres sont fonctionnels au niveau de l’ensemble des Académies d’Enseignement, excepté celle de Kidal, a-t-il fait savoir.

La décentralisation en marche
Dans le cadre de la gestion de l’école en mode décentralisé, 1 332 Comités de Gestion Scolaire (CGS) fonctionnels ont été mis en place et leurs membres ont été formés à leurs rôles et responsabilités. Ce processus de renforcement des compétences des représentants des communautés, en vue de leur implication dans la gestion de l’école, sera poursuivi en 2016-2017, a promis le ministre.
En matière de promotion et de valorisation des langues nationales, a indiqué le patron de l’Éducation nationale, le Gouvernement a adopté, lors de sa session du mercredi 14 septembre 2016, un projet de loi fixant les modalités de promotion et d’officialisation des langues nationales. Celui-ci s’inscrit, a-t-il poursuivi, dans le cadre de la mise en œuvre de la politique linguistique du Mali adoptée en décembre 2014.

Gestion des flux scolaires
La Gestion des flux à travers l’orientation des élèves titulaires du Diplôme d’Études fondamentales (DEF) reste aussi un défi à relever, selon le ministre. En effet, estime-t-il, sur les 66 615 élèves admis, dont 64 117 élèves réguliers, 63 389 seront orientés, soit 99 % des élèves réguliers admis.
La tendance des orientations est d’environ 33,8 % pour l’Enseignement secondaire professionnel, et 66,2 % pour l’Enseignement secondaire général et technique, a précisé le ministre.

Sur les 63 389 élèves réguliers orientés, 51 % iront dans les établissements privés et 49 % dans les établissements publics.
Pour ce qui est de la rentrée scolaire 2016-2017, le ministre a promis que son département continuera d’accorder une attention particulière aux écoles situées dans les zones affectées par la crise sécuritaire. Cette mesure n’exclut pas les autres régions du pays où assurément, d’autres types de problèmes persistent, s’est-il empressé de préciser. En effet, malgré les efforts fournis par le Gouvernement et ses partenaires, les actions engagées et les réformes entreprises par le département en charge de l’éducation nationale, les taux de redoublements et ceux des échecs aux examens scolaires restent élevés.
Pour faire face à cette préoccupation, en plus des actions posées en matière de recrutement et de formation d’enseignants, de dotation des écoles en manuels scolaires, le ministère de l’Éducation nationale a décidé, suite à des évaluations des acquisitions des élèves en lecture en lien avec les méthodes de lecture en cours dans nos écoles, de l’extension de la méthode équilibrée et de la réintroduction officielle de la méthode de lecture à base syllabique dans nos écoles.
« Je voudrais rappeler à cet effet que la réintroduction de cette méthode est une recommandation des Journées nationales de Réflexion sur les Méthodes de lecture des 09 et 10 septembre 2016 auxquelles ont participé des députés à l’Assemblée nationale, des représentants des partenaires sociaux de l’éducation, des partenaires techniques et financiers de l’éducation, des cadres de mon département tant au niveau central qu’aux niveaux déconcentrés et des personnes-ressources », a-t-il expliqué.
Tout en saluant les efforts déployés pour la réussite de l’année écoulée, le ministre a invité acteurs et partenaires à s’impliquer pour relever les défis qui se posent à notre système éducatif.

PAR SIDI DAO

 

 

Source: info-matin

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