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Renouvellement des instances du conseil malien des transporteurs routiers : Dieu est Grand, le ministre Koumaré n’est pas petit !

Il paraît que les lois sont faites pour être violées. Loin de nous, toute idée malsaine. L’’auteur de cette phrase n’aura pas tout à fait tort. Surtout pas quand même au Mali où des ministres de la République à l’image de Mamadou Hachim Koumaré n’ont aucune gène à défier les textes et règlements d’un organisme public pour des raisons personnelles et inavouées.

Ce samedi 24 Avril 2014, sur  plus de 900 électeurs éligibles, seulement 134 sont appelés à aller voter pour l’élection du conseil  malien des transporteurs Routiers. Et pour cause : trois arrêtés pris  par le ministre de tutelle, Mamadou Hachim Koumaré, ont semé la confusion.

Le premier de ces arrêtés  enregistré sous le n° 2014-3480/METD-SG du 4 décembre 2014 fixait la date de l’assemblé consulaire  du CMTR au 4 Avril  2015. Ce premier décret, signale-t-on,  était bourré d’erreurs. L’insuffisance relevée était la confusion faite par le signataire entre le  décret  N° 99-426/PRV du 29 décembre régissant  le CMC (conseil malien des chargeurs) et le Décret N°04-359/P-RM du 08 septembre 2004 relatif au CMTR. Par ce geste le ministre  a-t-il voulu appliquer  les textes du CMC en lieu et place de ceux  du CMTR ? De toute façon,  il s’agit  d’un gros péché, surtout de la part du ministre d’un Etat sérieux.

Devant les protestations  de la part des syndicats de transport, le ministre eut conscient de sa forfaiture et prit un deuxième Arrêté quelques jours aussitôt, mais  avec la date et le même numéro que celui du premier Arrêté.

En clair, les deux arrêtés du ministre Koumaré étaient sous le même numéro (n° 2014-3480/METD-SG) et à la même date (4 décembre 2014). Quels tripatouillages ! D’aucuns parlent  « d’une cacophonie administrative  extraordinaire».

Raison pour laquelle,  des syndicats de transporteurs  ont aussitôt attaqué les deux arrêtés du ministre Koumaré devant la section administrative de la  Cour Suprême. Alors que le verdict  était attendu le 04 mars  2015, le ministre prit un troisième arrêté le 02 mars 2015 organisant  et fixant le jour  ainsi que les heures d’ouverture et de clôture du scrutin des membres  de l’assemblée consulaire du CMTR.

Ce troisième Arrêté, en son article 3 précise que  « Les opérations d’enregistrement doivent commencer dans les quinze jours qui suivent la prise de l’Arrêté fixant la date des élections et s’étendront au moins sur trente jours ».

Mais lorsque des électeurs sont partis pour s’inscrire sur les listes électorales à la date du 18 mars, soit 16 jours seulement après l’ouverture des inscriptions qui doivent s’étaler sur 30 jours comme précisé par l’article 3 du 3ème l’Arrêté, ils ont été surpris de se voir opposer un refus catégorique, sous le prétexte que le Ministre a donné l’ordre de clôturer les listes à travers, notez bien,  une correspondance  signée  à la date du 23 février 2015. Soit, cinq jours avant  l’Arrêté du 02 mars qui précise en son article 3  que  « Les opérations d’enregistrement doivent commencer dans les quinze jours qui suivent la prise de l’Arrêté fixant la date des élections et s’étendront au moins sur trente jours ».

De toute évidence, il ressort  que le ministre Koumaré en toute seigneurie et à travers des décrets controversés,  organise ces élections ratées d’avance  et dépourvues de toute transparence.

Dans le milieu syndical des transporteurs,  l’on s’interroge également dans quel intérêt le ministre Koumaré se comporte de la sorte ?  Des compétences ont (peut-être) manqué quelque part.

A  la faveur d’une conférence de presse samedi dernier à la maison de la presse,  le collectif  des transporteurs exclus du processus électoral pour le renouvellement  des instances du conseil malien des transporteurs Routiers, a étalé son souhait d’aller aux élections, mais à condition que le scrutin en question soit d’abord crédible et transparent.

Rappelons que le collectif  des transporteurs exclus du processus électoral pour le renouvellement  des instances du CMTR est composé en majorité  des syndicats  de transports routiers dont  le  SUNTRUI-Mali (syndicat National des Transporteurs Routiers  Urbains-inter Urbain et internationaux) et le SET (Syndicat des Entreprises de Transport)… L’UNSTRM (Union Nationale des sociétés Coopératives de Transports Routiers) fait aussi partie des protestataires.

Djibi Karim

source :La Sentinelle

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