Le silence qu’observent les autorités sur le renouvellement de l’Apcam explique le choix d’une période transitoire qui pourra intervenir à la fin de ce mois, soit la date butoir d’expiration du mandat de l’actuel bureau. Mais la suspicion qui règne au sein du secteur ne serait pas de nature à faciliter le travail de la transition.

 

Le mandat du bureau de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam) expire le 25 juillet 2015. Mais, rien n’a été fait pour procéder au renouvellement de la faîtière du monde paysan. Censée se tenir dans les conditions exigées par le règlement intérieur de l’Apcam, l’assemblée générale est reléguée au second plan.

Bien que ce soit la fin du mandat de l’instance dirigeante des agriculteurs, pécheurs et éleveurs, sous la houlette de Bakary Togola, on assiste à un silence total. Que ça soit à l’Apcam ou au ministère en charge du Développement rural, le sujet est tabou. Mais, il nous est revenu que la dernière option sur la table de l’Etat est l’installation d’un bureau transitoire.

Cependant, des interrogations demeurent sur la composition du bureau qui aura pour tâche principale, le toilettage des textes et leur uniformisation avec celles de l’Ohada. Si cette option était prise, se poserait inéluctablement la question de qui va diriger le collègue transitoire. Car, pour le moment, les intentions de Bakary Togola de briguer le poste de président restent à éclairer.

En plus, d’autres questionnements concernent le renouvellement à la base des instances des agriculteurs, pécheurs et éleveurs. Il règne un fort climat de suspicion à la base. Egalement, il reste à convaincre l’ensemble des structures associatives du bien-fondé d’une telle transition. Une certitude : le besoin d’aller à une période transitoire est vivement sollicité par une bonne partie des acteurs afin de redonner à l’Apcam sa crédibilité d’antan.

Alpha Mahamane Cissé  

Source: L’Indicateur du Renouveau