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RENFORCEMENT DE LA CHAINE PÉNALE CONTRE LE TERRORISME AU G5 SAHEL : LES ACTEURS DU PROJET CIVI/POL TIENNENT LA PREMIÈRE RÉUNION DU COMITE DE PILOTAGE

Les acteurs impliqués dans la lutte contre l’impunité face aux actes terroristes ont tenu leur première réunion, le vendredi 27 novembre 2020, à Bamako. L’Union Européenne (UE) qui finance le projet CIVI/POL  veut renforcer le Pôle Judiciaire Spécialisé (PJS) et la Brigade d’Investigation Spécialisée (BIS) afin de rendre effective et efficace “la judiciarisation du terrorisme’’, garantir un procès équitable mais aussi prévenir d’autres attaques terroristes.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mohamed Sid Dicko en présence de trois (03) de ses collègues et de l’Ambassadeur de l’Union Européenne, Bart Ouvry. Il s’agit notamment du ministre de la défense et des Anciens Combattants, Colonel Sadio Camara, ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, le Lieutenant-Colonel Abdoulaye Maïga et le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Colonel Modibo Koné.

Dans son discours d’ouverture à cette réunion, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux a remercié l’Union Européenne pour son engagement en faveur de la justice au Mali. «Votre présence démontre  l’intérêt que chacun de vous attache à la problématique liée à la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée ainsi que les stratégies et les moyens que nous devons dégager pour apporter les meilleurs réponses», a rappelé le ministre Mohamed Sida Dicko.

Selon lui, « le projet dont le montant est de 3,5 millions d’euros soit environ 2.295.500.000 FCFA, permettra de consolider d’une part la capacité d’action et de l’efficience de la brigade d’Investigations spécialisées (BIS) dans le respect des droits humains mais aussi du renforcement de la chaîne pénale. »

Pour sa part, l’ambassadeur de l’Union Européenne, Bart Ouvry s’est « réjoui de la présence en grand nombre des membres du gouvernement. Cela témoigne de l’engagement au plus haut sommet de l’État  » a-t-il affirmé. Selon lui, « le Mali est confronté à une période parmi les plus sombres de son histoire. Presque chaque jour, les Maliennes et Maliens sont victimes d’actes de terrorisme ».

«Cette guerre doit se faireselon lui, dans le respect des droits humains et des normes juridiques de l’état de droit parce que le terroriste s’attaque justement à l’état de droit». Pour lui, « la réaction du Mali et ses partenaires dans cette lutte doit aussi se focaliser sur le respect de l’état de droit. »

Faisant cas du récent procès mené par l’État du Mali contre les auteurs de l’attentat du Restaurant la Terrasse, il a affirmé que « celui-ci s’inscrit dans cette logique. Ce procès qui s’est bien déroulé à Bamako, vient de « réaffirmer l’autorité de l’État et assurer aux victimes, une réponse judiciaire impartiale».

«La judiciarisation du terrorisme, ce n’est pas seulement la garantie d’un procès équitable mais c’est un moyen de prévenir d’autres attaques, de démanteler les réseaux terroristes», a-t-il ajouté.

Il a également estimé que « face à l’étendue et au développement de la menace terroriste, notamment au Centre du Mali, il était indispensable avec notre partenaire malien de contribuer à aider le Mali dans la lutte contre l’impunité afin de poursuivre les auteurs de crimes. »

Le projet CIVI/POL se trouve être la jonction du domaine de la police et la justice qui sont le fondement d’un état de droit. Ce projet financé par l’Union européenne s’inscrit dans la ligne droite du soutien à la force Conjointe du G5 Sahel et dans le souci de l’engagement de l’Union Européenne (UE) au Mali dans le domaine de la justice, de la sécurité intérieure, de la gouvernance. Cet engagement s’inscrit dans une logique de renforcement des capacités de l’État malien.

«L’appui au renforcement d’état de droit doit permettre de s’assurer que les criminels se retrouvent jugés  et à l’inverse les citoyens innocents ne soient pas victimes des représailles par les forces de sécurité», souligne Bart Ouvry.

Ce projet débuté en janvier 2020, prendra fin, en juin 2021 et doit contribuer à l’équipement et à l’installation dans des locaux adaptés à Bamako et à Mopti mais permettra de consolider l’ensemble des maillons de la chaîne pénale. Car, selon l’ambassadeur, « la lutte contre le terrorisme est une lutte de longue haleine qui nécessite la mobilisation de moyens, d’énergie et de volonté politique. »

Pour le chef projet, Jean Pierre Torrano, «  ce projet financé par l’Union Européenne consiste à un appui de la police du G5 Sahel et concerne cinq (05) pays. Il sera essentiellement question d’appuyer le Pôle Judiciaire Spécialisé (PJS) dans les affaires de terrorisme ainsi que la Brigade d’Investigation Spécialisée (BIS) par le renforcement de toute la chaine pénale pour faciliter la judiciarisation des actes de terrorisme.

En clair, l’Union Européenne va apporter des moyens de lutter contre l’impunité, et de pouvoir poursuivre ceux qui se prêtent aux actes de terrorismes ».

KADOASSO I. 

Source: NOUVEL HORIZON

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