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Rencontre avec la centrale syndicale UNTM: la ministre Racky sollicite une trêve des grèves

Le ministre du Travail, de la fonction publique et des relations avec les institutions, DIARRA Racky TALLA, a effectué, lundi dernier, une visite de courtoisie au siège de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM). Une occasion pour le ministre de s’entretenir avec les syndicalistes sur le climat social qui prévaut actuellement dans notre pays.

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Les grandes questions abordées ont, entre autres, trait aux voies et moyens en cours pour satisfaire les revendications des travailleurs maliens ; l’harmonisation des primes et indemnités de tous les travailleurs du secteur public ; l’organisation des élections professionnelles et la révision de la politique salariale dans notre pays.
Dans son discours de bienvenue, le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba KATILE, a salué cette initiative de Mme le ministre de tutelle de venir prendre langue avec les syndicalistes. Il a saisi l’occasion pour évoquer la situation des compressés qui sont actuellement en sit-in à la Bourse du travail, la situation des partants volontaires à la retraite…

Les préoccupations
Pour Mme le ministre, cette visite de courtoisie et d’échanges s’inscrit en droite ligne des missions de promotion du dialogue social de son département.
Aussi, a-t-elle noté, les organisations syndicales sont pour son département et pour l’Etat des partenaires et des parties intégrantes.
Par ailleurs, Mme le ministre a rassuré la base de l’UNTM en soulignant que le bureau de la centrale syndicale n’a pas failli à sa mission et qu’en aucun moment, le syndicat n’a ménagé les efforts pour faire parvenir les doléances et les préoccupations des travailleurs aux autorités compétentes.
«Il faut toujours faire une rétrospective pour pouvoir faire davantage. Nous avons un certain nombre d’accords entre nous que nous nous attelons à les mettre en œuvre le plus vite possible. Le département ne ménagera aucun effort pour y arriver. Il faut reconnaitre que les résultats dépendent souvent du concours d’autres secteurs. Dans la mise en œuvre des accords, nous faisons souvent face à des problèmes d’ordres techniques. À cet effet, des commissions ont été mises en place pour décanter ces problèmes techniques», a affirmé DIARRA Racky TALLA.
Dans la même lancée, a-t-elle savoir, son département a procédé à une évaluation du protocole de 2014 et a jugé nécessaire de porter le projet à un niveau hiérarchique plus élevé, c’est-à-dire en collaboration avec les secrétaires généraux des ministères concernés.
«Quand il s’agit de prendre certaines décisions, à un certain niveau, ce n’est pas facile, d’où la nécessité de porter l’intervention à un niveau plus élevé», a-t-elle avoué. Et d’ajouter : «Quand nous avons évalué l’exécution des accords, nous avons compris qu’il y a des défaillances dans l’administration en matière d’information d’une chaine à une autre. Aussi, il y a un certain nombre de facteurs qui ont ralenti le processus, notamment les changements, ainsi que les nouvelles nominations au niveau des départements», a-t-elle déploré.
Concernant le climat social, Mme le ministre estime que globalement la moitié des préavis de grève présente des problèmes de revendications ou des points d’accord non exécutés soit par le gouvernement ou par le secteur privé, à savoir le Patronat. De même, souligne-t-elle, autre partie des préavis de grève est constituée par des revendications d’ordre financier, à travers les primes et indemnités, le changement de statut et aussi de nouvelles créations.
Ainsi, reconnait-elle, du début de l’année 2017, à nos jours, une quinzaine de préavis de grève, essentiellement fondés sur les inégalités de traitement, a été déposée sur la table de son département.

Les mesures en cours
Pour faire face à cette situation, explique Mme le ministre, son département a recensé l’ensemble des primes et indemnités octroyés aux travailleurs du secteur public, analysé leurs disparités, les inégalités de traitement et leur multitude. Ainsi, il ressort de l’analyse des solutions d’aller vers l’harmonisation des primes et indemnités pour assurer l’équité de traitement. C’est-à-dire, «pour une mission identique, il faut des primes identiques, quel que soit le secteur ; pour des risques identiques, il faut des primes identiques, quel que soit le secteur. Un travail fastidieux qui doit être effectué durant cette année 2017 », explique DIARRA Racky TALLA.
Par ailleurs, révèle Mme le ministre, son département est dans la dynamique d’une révision de la Politique salariale en 2018 pour l’ensemble du secteur public.
A son avis, il faut avoir le courage de réviser et de remettre les textes à niveau.
Face à la mauvaise appropriation des textes du secteur public par la base syndicale, Mme le ministre ambitionne d’organiser avec l’UNTM des séries de formations. Car déplore-t-elle, le département reçoit souvent des préavis de grève avec des points de revendication relevant de l’inégale, c’est-à-dire non conforme à la législation ou à la règlementation en vigueur. Et souvent des syndicats présentent des revendications qui ne peuvent en aucune façon être exécutées.
« D’où la nécessité de relire et d’adapter les textes aux préoccupations de l’heure. Des séances de formations seront organisées à l’intention des syndicats sur tous les textes majeurs », a-t-elle promis.
Mme le ministre a profité de l’occasion pour évoquer la récurrente question des élections professionnelles.
«Cela est une question d’honneur en ce sens que notre pays n’a pas encore organisé une seule élection professionnelle. Les résultats de cette élection professionnelle vont mettre fin à un certain nombre de préoccupations qui reviennent toujours dans les revendications syndicales, a-t-elle martelé.
En tout état de cause, Mme le ministre du Travail, de la Fonction publique, chargé des relations avec les institutions a appelé les syndicalistes à réfléchir sur une trêve sociale pour aboutir à la résolution des problèmes dans la sérénité. C’est-à-dire, une période pendant laquelle les revendications peuvent être déposées sous forme de doléances mais pas directement avec des préavis ou l’observation des mots d’ordre de grève.
«La situation du pays nécessite qu’on en rajoute pas parce qu’un Etat ne peut se battre sur plusieurs fronts et assurer la paix et le développement social à la fois », a-t-elle sensibilisé.
Pour sa part, le secrétaire général de l’UNTM a surtout salué les nombreuses mesures envisagées par le département, tout en réitérant la collaboration de la centrale dans leur mise en œuvre.

PAR MODIBO KONE

 

Source: info-matin

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