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Religion : Ramadan et covid19 ne font pas bon ménage !

Depuis la confirmation des cas de Covid-19 dans notre pays, la quasi-totalité des secteurs d’activité génératrice de revenus sont à l’arrêt. Et le Ramadan qui débute ce vendredi viendra donner du fil à recoudre à certaines familles, car avec ou sans la pandémie du Covid-19, elles vivent déjà dans la pauvre.

Le Ramadan est le neuvième mois du calendrier musulman. Ce calendrier étant lunaire, le mois béni de ramadan se décale chaque année. La racine du mot Ramadan (Ramadhan ou encore ramazan) est dérivée de l’Arabe ramida ou al-ramad qui font référence à une chaleur intense. Le jeûne du ramadan constitue l’un des cinq piliers de l’Islam avec la profession de foi, le pèlerinage à la Mecque, la prière, et l’aumône obligatoire.

Selon Kéita, Imam d’une mosquée à Djélibougou en Commune I du district de Bamako, le Ramadan est un mois de jeûne pour les fidèles musulmans du monde entier. Selon le Coran, tout musulman, avant de commencer le jeûne du mois de ramadan, doit effectuer une grande ablution, c’est-à-dire, procéder à une purification avec de l’eau pure et formuler son intention de jeûner pendant tout ce mois sacré. Autrement dit, s’abstenir de manger, de boire, d’avoir des relations sexuelles ou de fumer de l’aube jusqu’au coucher du soleil. Car le jeûne est obligatoire pour tous les musulmans. Précise-t-il.

Se prononçant sur la fermeture des mosquées, il se demande si les mesures seront toujours respectées quand on sait que c’est la première fois que nous connaissons une telle situation. Mais s’il faut prier à la maison pour éviter la propagation du virus, notre interlocuteur demande aux fidèles musulmans de respecter les mesures dictées par les autorités.

Il en appelle au Haut Conseil Islamique, de faciliter la tâche du gouvernement. Ensemble, ils doivent inciter les fidèles à accomplir leurs prières chez eux jusqu’à nouvel ordre. C’est la seule attitude responsable et conforme aux principes et aux valeurs de notre religion dans ce contexte difficile, » ajoute-t-il.

Pour Touré secrétaire général, d’une Association d’aide aux personnes démunies, il dira que son Association procédera différemment à la distribution de repas pour la rupture du jeûne. « Par le passé, nous organisions des repas pour la rupture du jeûne (iftars) et les distribuions aux fidèles dans la circulation, aux orphelinats et à d’autres couches démunies. Avec ce virus, nous allons distribuer individuellement ou encore faire recours au service de livraison comme : les chauffeurs de taxi-moto de Teliman, Fibara, Fikaso. Nous ferons également des transferts d’argent par Orange Money. Ce qui permettra d’éviter la propagation ».

Dans un document de l’OMS publié le 15 avril dernier, l’on peut constater des informations et des conseils de santé publique afin de « concilier les pratiques du Ramadan et la sécurité des personnes lors de la pandémie de Covid-19 ».
Dans ledit communiqué, l’OMS indique qu’à ce jour, aucune étude n’a été réalisée sur le jeûne et sur le risque d’infection par le virus du Covid-19. Les personnes en bonne santé devraient pouvoir jeûner pendant ce Ramadan, comme les années précédentes. Par contre, estime-t-elle, les personnes infectées par le Covid-19 devraient envisager de ne pas le faire, suivant les dérogations prévues par la religion, en concertation avec leurs médecins comme pour d’autres types de maladie.

Concernant la question de charité, l’OMS précise également que : « les croyants qui, pendant ce Ramadan, souhaitent faire des dons (sadakaat ou zakat) aux personnes touchées doivent respecter les mesures de distanciation physique en vigueur (rester à au moins 1 mètre de distance de la personne, NDLR) ». Et d’ajouter qu’en cas de repas de rupture du jeûne (iftar) collectif organisé auprès des nécessiteux, il faut envisager d’utiliser des portions individuelles préemballés dans le respect des règles de distanciation physique pendant tout le processus (collecte, emballage, stockage et distribution).

Du point de vue médical, les spécialistes soulignent que « les conseils prodigués en temps normal restent valables ». Pour une personne en bonne santé, il s’agit, pour elle, d’adapter son alimentation à ses efforts surtout si ses activités professionnelles ou sportives sont à l’arrêt.

Fatoumata Koita 

Source: Bamakonews

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