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Règlement de compte entre deux rappeurs à Kalaban Coro : Mobjack taillade le crâne de Snipper avec une machette dans sa chambre

Le R.A.P, c’est -à- dire Révolution of African People entendez la révolution du peuple africain, c’est un genre musical engagé, crée aux Etats Unis dans les années 1970 par les Afro-Américains pour dénoncer leurs maux dont ils souffrent et revendiquer leurs droits. En un mot, c’était leur arme de lutte. Au file du temps, le Rap a évolué et a connu des innovations, notamment le « clash » qui consiste à se critiquer entre rappeurs. Parfois, quand les rappeurs versent dans le clash, leurs paroles peuvent être violentes et choquantes. Sciemment.

Mobjack taillade rappeur

 

Ainsi quelques années plus tard, le clash opposa quelques uns des précurseurs du rap, en l’occurrence 2pac et Biggie qui se sont par la suite entretués. Hélas ! Des années passèrent et le rap gagna du terrain. Son avènement au Mali remonte aux années 1985. Les précurseurs maliens avaient adopté le rap dans sa version originelle, c’est-à-dire pour dénoncer, revendique, critiquer etc. Ainsi, se succédèrent plusieurs rappeurs engagés de différentes générations tels que : les Zoto Boys, Fanga Fing, Tata Pound qui rappaient contre les régimes du Général Moussa Traoré, d’Alpha Oumar Konaré et du Général Amadou Toumani Touré. Mais plus tard, le rap malien a lui aussi connu l’avènement du système « clash » à travers le rappeur Yeli Madi Konaté dit Yeli Fuzzo, actuel animateur à la radio Kledu.

Ce dernier, après avoir claqué la porte de « Fanga Fing » a « clashé » ses anciens compagnons. Chose qui n’a pas plu à d’autres rappeurs qui l’ont clashé à leur tour. Ainsi, commença l’histoire du clash au Mali. La nouvelle génération l’utilise pour se faire de la publicité et s’afficher en faisant des insultes vulgaires. Les mères et pères ne sont pas épargnés.

Dernièrement dans l’actualité, un certain Mobjack a fait parler de lui. Il a récemment été clashé par un rival du nom de Snipper qui aurait injurié sa mère. Mécontent, le lundi 3 mars dernier vers 16h, Mobjack forme depuis Kati son fief, un bataillon de bagarreurs compressés dans une Sotrama(véhicule de transport en commun), une voiture personnelle avec beaucoup de gros bras à son bord et sur des motos, tous armés pour faire une descente musclée au domicile de  Snipper à Kalaban-Coro.

L’on croirait un règlement de compte entre cow boys au far west américain. A peine arrivés, ses complices encerclèrent le domicile familial de leur cible et lui-même s’est fait accompagner de quelques uns armés de machettes pour pénétrer dans la maison. Ils entrèrent en catastrophe en commettant une violation de domicile puis trouvèrent la maison presque déserte. Il n’y avait que la mère du rappeur et leur bonne. Lui-même dormait paisiblement dans sa chambre. Les complices tinrent la mère et la bonne en respect pendant que Mobjack, accompagné d’un caméraman se pointèrent devant la chambre de Snipper. Très furieux et enragé, il administra des coups de machette pour la défoncer le battant et se retrouva nez à nez avec son rival. Il lui administra un puissant coup de machette sur le crâne avant de le tabasser. Le cameraman a filmé toute la scène.  La cible étant mise KO, Mobjack était satisfait. Avant de partir, il déshabilla son rival de son pantalon qu’il emporta en guise de trophée.

Sur ce, ils levèrent le siège de la maison et reprirent leurs engins et véhicules pour disparaître. Une fois partis, la mère du blessé s’infiltra dans sa chambre en larmes et le vit baignant dans son sang. Elle évacua à l’hôpital. Les partisans et fans du blessé se sont rendus à son chevet pour lui promettre de le venger. Dans une interview, ils promettent de faire appel aux grands bandits de la capitale tels que Salopard, Oumar Koureichi,…pour prendre leur revanche. Ils jurent qu’ils n’épargneront même pas la mère de Mobjack. Ce dernier répliqua aussi avec une interview en s’affichant avec ses lieutenants qui se vantent d’être des bandits récidivistes et qu’ils attendent les hommes de Snipper de pieds fermes. Toutes les interviews sont lisibles sur le net. 2pac et Biggie se sont entretués aux Etats Unis. De toute évidence, les rappeurs maliens sont sur la même voie.

La population est exaspérée par les agissements de ces nouveaux rappeurs. Ecoutés en général par des enfants, ils ne leur montrent aucun bon exemple. Pendant que certains s’affichent vulgairement avec de la drogue et de l’alcool, d’autres font des insultes de mère et père. Et maintenant c’est l’ère de la bagarre qui s’annonce. En 2011, un rappeur est allé jusqu’à insulter vulgairement le président de la République Amadou Toumani Touré, des insultes diffusées par blue tooth sur les portables. Depuis lors, les forces de l’ordre avaient été déployées pour interpeller tous ceux qui avaient enregistré la chanson dans leurs téléphones. Beaucoup ont été interpellés. Plus tard, le rappeur lui-même fut arrêté et foutu dans le gnouf. La même chose doit se faire actuellement pour stopper les troubles à l’ordre public causés par cette nouvelle race de musiciens dérangeants.

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