Le référendum sur le projet de nouvelle Constitution est prévu le 18 juin alors que s’ouvre l’examen du baccalauréat le 19 juin, le lendemain. Si beaucoup pensent qu’il y aura un risque, le gouvernement de Transition assure qu’il n’y aura pas d’impact.
Dans une notre circulaire adressée aux différents directeurs d’Académie d’enseignement, il est demandé à ces derniers d’épargner tous les centres d’examen du baccalauréat y compris le personnel engagé dans l’organisation des activités référendaires.
“Retenir essentiellement les enseignants du préscolaire et du fondamental dans les activités référendaires, rendre disponibles et afficher les décisions des présidents et de surveillants de centres d’examen, au plus tard le mercredi 14 juin 2023. Anticiper la tenue des réunions préparatoires et communiquer largement sur la localisation des centres d’examen afin que les candidats puissent les identifier facilement” sont, entre autres, des mesures prises pour qu’il n’y ait pas de cafouillage entre le référendum et l’examen du baccalauréat.
Si le gouvernement reste formel que ces deux événements n’auront pas de collusion en raison des dispositions prises, des voix s’élèvent au niveau de certaines académies tant bien au centre et au nord du pays en proie à une insécurité où on note un manque cruel de personnel enseignant.
“Ces mesures n’ont aucun sens. A Sevaré ville seulement, nous avons un manque crucial des structures scolaires et des personnels. Sans ambiguïté le référendum aura un impact sur le baccalauréat parce qu’il y a certains centres d’examen qui seront utilisés pour ce scrutin”, a laissé entendre un agent de l’académie de Mopti qui a préféré garder son anonymat.
Dans le même registre, pour la bonne réussite de l’examen, la ministre de l’Education nationale a rencontré le jeudi 11 mai les différents secrétaires généraux des syndicats de l’éducation. But de cette rencontre : avoir l’adhésion des différents secrétaires syndicaux pour la réussite des examens de fin d’année.
Selon les intersyndicaux, la réussite des examens est un devoir de responsabilité pour eux. “Nous allons œuvrer pour la réussite pour le bon déroulement des examens”, a déclaré un membre des syndicats.
Ousmane Mahamane
Source: Mali Tribune