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Reconnaissance du mérite : Tata Bambo Kouyaté élevée au rang de chevalier de l’ordre national

Le 28 septembre 2017, au  palais de Koulouba, dans la salle des banquets, le président de la République du Mali, son excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, a remis les insignes de Grand officier des ordres  nationaux  de mérite à une vingtaine de personnalités, parmi lesquelles figurent la grande cantatrice, Tata Bambo Kouyaté. La cérémonie s’est déroulée en présence des présidents des institutions de la République, des membres du gouvernement et du Conseil national des ordres nationaux,  des proches collaborateurs du chef de l’Etat, ainsi que des membres de la famille des récipiendaires.

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Cette décoration vient récompenser les grandes qualités nourries de convictions profondes, ainsi que le remarquable engagement de l’artiste  au service du développement et de l’unité nationale du Mali. Cette distinction est destinée à récompenser les personnes qui se sont distinguées par des mérites exceptionnels et une fidélité continue dans l’accomplissement des services civils ou militaires au profit de la nation.  La diva Tata Bambo  a porté haut le drapeau du  Mali.

Après avoir reçu sa distinction honorifique des mains du président de la République, Tata Bambo s’est dite heureuse et honorée. Elle a remercié le chef de l’Etat d’avoir accordé de l’importance à la famille des griots. Elle a exprimé toute sa  joie et sa  fierté  de recevoir l’insigne des mains du chef d’Etat.

A rappeler que Fatoumata Kouyaté dite « Tata Bambo » est née en 1950 à Niarela,  un des plus anciens de Bamako.  Elle est l’une des plus grandes divas de la musique malienne. Sa voix claire a très tôt séduit les mélomanes du pays et de l’Afrique de l’Ouest…

Fille de Djéliba Kouyaté, célèbre joueur de ngoni, Tata Bambo commence à chanter lors des différents évènements de quartier (mariages, baptêmes…) avant d’être chaperonnée par Falaba Issa Traoré qui lui apprend les diverses techniques vocales mandingues et la perfectionne. Au lendemain de l’indépendance du Mali, alors qu’elle n’avait que 12 ans, elle compose «Bambo» (1962), une dénonciation des mariages forcés. Ce titre, devenu son surnom, restera l’une des chansons les plus populaires de la musique mandingue. Elle sera interprétée pour la première fois en public lors d’un sommet des chefs d’Etat africains organisé par le président Modibo Kéïta à Bamako. Suite à cette prestation remarquée, le président de la République exige son intégration dans l’Ensemble instrumental du Mali où elle côtoie Amy Koïta, Oumou Kouyaté, Dipa Kouyaté, Wandé Kouyaté… A la sortie d’une cassette éponyme avec le groupe Korossé Koko, Tata Bambo décide, en 1978, de faire une carrière solo qui la mènera aux quatre coins du monde. Mais il faudra attendre 1984, pour écouter son premier album « Jatigui », dédié à ses bienfaiteurs. Elle en réalisera plusieurs autres et posera son immense voix sur des musiques d’artistes d’horizons divers. A l’écoute de l’évolution du monde, Tata Bambo qui chante avec ses filles Assa Dramé et Fati Kouyaté (auteure du CD Bailo), s’oriente vers une musique de fusion pouvant intéresser les jeunes générations, sans perdre son âme.

G.K.

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