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Recherche de crimes de guerre : Jusqu’où ira-t-elle la Minusma ?

La Mission des Nations Unies au Mali (Minusma) s’est déclarée déterminée à poursuivre son enquête sur les allégations d’abus et de violations graves des droits de l’homme par deux groupes armés signataires de l’Accord de paix, la Plateforme et la Coordination des Mouvements de l’Azawad, dans la région de Kidal. Toutefois, beaucoup d’observateurs accordent peu de crédit à cette déclaration et disent d’attendre de voir pour croire.

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La Minusma a déployé, conformément à son mandat, des équipes de la Division des droits de l’homme et de la protection, afin d’enquêter et de documenter ces éventuels abus et violations, notamment à Anéfis, où l’existence de charniers a été rapportée.

« Sur les 67 allégations, 34 ont pu être corroborées et confirmées, parmi lesquelles figurent notamment des disparitions forcées d’individus, y compris celles de mineurs, des cas d’enlèvement et de mauvais traitements, ainsi que des cas de destructions, d’incendie et de vols », a précisé la Minusma dans un communiqué de presse.

S’agissant d’Anéfis, les équipes ont pu constater sur place l’existence de tombes individuelles et de fosses communes, mais ne sont pas en mesure d’établir à ce stade ni le nombre de personnes enterrées, ni les circonstances de leur décès.

Le scepticisme des observateurs

La Minusma s’est dite « déterminée à faire toute la lumière, entre autres, sur le sort des personnes disparues » et à « poursuivre les enquêtes ».

« La Minusma rappelle à toutes les parties concernées que les abus et les violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire perpétrés à l’encontre de civils ou de combattants désarmés, exposent leurs présumés auteurs et/ou complices à engager leur responsabilité individuelle ou de commandement devant les juridictions compétentes », souligne le communiqué.

La Mission s’est aussi dite « extrêmement préoccupée de la possible présence de mineurs parmi les rangs des mouvements signataires, ce qui constitue de graves violations des droits de l’enfant en période de conflit armé ».

Beaucoup d’observateurs accordent peu de crédit à cette déclaration. Ils rappellent que malgré les sanctions prévues par l’Onu, aucun violeur du cessez-de-feu n’a été jusqu’ici sanctionné. Donc on attend de voir pour croire aux menaces de l’organisation onusienne.

MD

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