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Rebondissement dans l’affaire des bérets rouges : Les avocats de Sanogo portent plainte contre le juge Karambé

Le collectif des avocats pour la défense du général Amadou Haya Sanogo et le père du caporal Seyba Lamine Sangaré, Bakaye Sangaré ont annoncé le samedi 23 août 2014 dans un point de presse avoir déposé une plainte contre le juge d’instruction Yaya Karambé et certains policiers et gendarmes pour des actes inhumains à l’encontre du caporal Sangaré et d’autres personnes.

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« Pour dénoncer les abus du magistrat Yaya Karambé, de certains policiers et gendarmes qui ont exercé des actes atroces sur Seyba Lamine Sangaré, Mahamane Touré et Hamedy Sissoko, arrêtés et détenus dans les conditions inhumaines pour qu’ils puissent révéler, voire inventer des faits contre le général Amadou Haya Sanogo, nous avons déposé une plainte contre le magistrat Yaya Karambé au niveau du procureur de la République de la Commune IV le 20 juillet 2014″. C’est ce qu’a déclaré Me Mariam Diawara porte-parole du Collectif des avocats pour la défense du générale Sanogo.

Selon les dires de l’avocate, le procureur aurait accueilli la plainte avec malveillance. « Quelques jours après notre plainte, à notre grande surprise, le procureur nous dit qu’il classait cette affaire sans suite, ce qu’il ne pouvait pas faire juridiquement. Nous lui avons envoyé une autre lettre et fait ampliation de ces correspondances au procureur général près la Cour d’appel, la Cour suprême, au ministre de la Justice et au Premier ministre pour dire qu’il faut mettre fin à l’impunité ».

La conférencière a expliqué que le caporal Seyba Lamine Sangaré a été arrêté dans illégalité totale. « I a été arrêté à 23 h. On l’a entraîné dans un guet-apens en disant que son bélier est en train de mourir. A son arrivée chez lui, il a trouvé des hommes armés qui lui ont tiré dessus, ils l’ont malmené et ils l’ont amené au domicile du juge Karambé où on lui a fait des injections et lui faire avaler des comprimés pour qu’il dise ce qu’il sait d’Amadou Haya Sanogo dans le cadre de la disparation des bérets rouges. Ces faits sont anormaux que nous avons attaqué devant notre justice », a décrié Me Diawara.

Le père de la victime, Bakaye Sangaré a dit qu’il a été informé le 28 février de l’arrestation de son fils. « Depuis son arrestation jusqu’au 25 juin, personne de la famille ne l’avait revu. Nous avons tout fait pour que Yaya Karambé nous dise où il se trouve. Sans succès. Il nous a dit qu’il n’avait aucun dossier contre la personne de Seyba et qu’il ne sait rien de lui. Alors que c’est lui qui l’a fait conduire à la Sécurité d’Etat. C’est de la SE que ceux qui le torturaient informaient ses frères d’arme au nord. C’est à travers eux que nous su que qu’il est en vie. Après des démarches, nous avons été informés par la SE que Seyba est gravement malade et qu’elle a déjà dépensé 65 000 F pour ses médicaments, mais que nous ne sommes pas autorisés à le voir. Seyba est resté 4 mois sans nouvelle. C’est le 25 juin qu’on m’a autorisé à le voir au camp I où il se trouve présentement. Il m’a révélé qu’il n’a rien déclaré à propos de Haya parce qu’il ne sait rien de cette affaire ».

Selon le vieux Sangaré, l’état de santé de Seyba est critique. « Il est très malade. Il a tout le temps mal à la tête. Il peine à marcher et il a des difficultés à parler souvent. Il ne reçoit pas de soin efficace et nous avons sollicité les autorités pour lui faire parvenir un médecin de notre choix, sans suite », a hurlé Bakaye Sangaré.

Maliki Diallo

 

SOURCE: L’Indicateur du Renouveau  du   25 août 2014.
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