Jane Holl Lute, la coordinatrice spéciale pour l’amélioration de la réponse de l’ONU à l’exploitation et aux abus sexuels, veut établir des mesures pour lutter contre les débordements des casques bleus en Centrafrique.
Le but de Jane Holl Lute est d’enrayer une longue série d’accusations qui ont terni l’image des missions de l’ONU telles que la Minusca, la Monusco ou encore les Casques Bleus.
Selon elle, il y a une « grave défaillance de la chaîne de commandement au sein des unités impliquées ».
Elle espère recréer un environnement dans lequel de tels agissements ne seront plus tolérés.
Un but qu’elle compte atteindre en pratiquant une sensibilisation « à tous les échelons du système ».
Ce changement d’attitude implique de serrer la vis aux unités militaires et policières servant dans les 16 missions de maintien de la paix de l’ONU présentes dans le monde.
L’Onu a déjà recueilli 29 accusations portées contre des Casques bleus de la Minusca depuis le début de l’année; et Jane Holl Lute n’est pas plus optimiste quant aux mois à venir.
“Nous nous attendons à découvrir davantage de cas encore”, a-t-elle expliqué à l’AFP.
Elle admet rencontrer des « poches de résistance » chez certains responsables militaires qui ne veulent pas assumer la responsabilité de prévenir les abus sexuels.
Face à ce fléau, les Nations unies envisagent de relever les empreintes génétiques des Casques bleus avant déploiement.
Une disposition qui permettrait, en cas d’accusation de viol ou d’exploitation sexuelle, de mener des tests ADN concluants.
Source: BBC