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Rapport du SG-NU sur le Mali : L’ONU demande d’accélérer la tenue de la Conférence d’entente nationale

Dans son dernier rapport sur la situation au Mali, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Moon demande aux parties signataires de l’accord pour paix et la réconciliation au Mali de redoubler d’efforts pour accélérer sa mise en œuvre. Ban Ki moon, après avoir condamné fermement les violations du cessez-le-feu, dans la région de Kidal, demande au Conseil de sécurité d’envisager des sanctions contre les parties en violation de l’accord de paix. « Je demande instamment au Gouvernement d’accélérer la préparation de la Conférence d’entente nationale, qui devrait faciliter la réconciliation nationale, contribuer à remédier aux causes profondes du conflit au Mali et générer un consensus sur la voie à suivre», indique le Secrétaire général de l’ONU.

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Dans son rapport trimestriel sur la crise malienne produit le 29 septembre passé, le Secrétaire Général des Nations-Unies, Ban Ki moon, fait le point sur  la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Selon Ban Ki moon, « les parties signataires ont pris d’importantes mesures en vue d’appliquer l’accord de paix et ont notamment conclu un arrangement visant à préparer la mise en place d’autorités intérimaires.» Cependant, ajoute le Secrétaire Général, des difficultés non négligeables subsistent sur le terrain politique et dans le domaine de la sécurité, en raison du climat de méfiance qui continue de régner entre les parties signataires. « Les progrès relatifs au rétablissement progressif de l’autorité de l’État dans le nord du pays, au cantonnement des combattants et à la poursuite de l’intégration des groupes armés dans les mécanismes nationaux de sécurité sont restés limités. » Ban Ki Moon s’est réjoui de la signature, le 19 juin 2016, par le Gouvernement malien, la CMA et la Plateforme, d’un accord qui définit les modalités de la mise en place d’administrations provisoires dans les cinq régions du nord. « Cet accord tant attendu est une mesure positive pour répondre aux revendications prioritaires des groupes armés signataires et faire progresser l’application des autres dispositions de l’accord de paix. Je prends note également des progrès accomplis dans la mise en œuvre des dispositions relatives à la sécurité, y compris du Mécanisme opérationnel de coordination, ce qui permet d’envisager le lancement de patrouilles mixtes dans les régions de Gao, Kidal et Tombouctou », lit-on dans le rapport. Le Secrétaire Général de l’Onu indique :  « à ce stade critique, je lance un appel aux parties signataires afin qu’elles redoublent d’efforts pour accélérer la mise en œuvre de l’accord, et plus précisément aux groupes armés pour qu’ils soumettent les listes de combattants qui devraient s’associer sans plus tarder au processus de cantonnement. La désignation de représentants de la Plateforme aux administrations provisoires et de combattants de la Coordination des mouvements de l’Azawad pour les patrouilles mixtes a été un premier pas vers l’obtention de résultats tangibles sur le terrain.» Concernant la reprise des hostilités entre les groupes armés signataires de l’accord dans la région de Kidal ces derniers mois, Ban Ki Moon a condamné « fermement ces violations du cessez-le-feu et demande au Conseil de sécurité d’envisager des sanctions contre les parties en violation de l’accord de paix.» « Ces affrontements ont retardé la mise en œuvre de l’accord de paix lors de la phase critique de mise en place des administrations provisoires, empêchant les Parties d’honorer les engagements auxquels elles ont souscrits dans l’accord. Les groupes armés signataires doivent résolument réaffirmer leur attachement au processus de paix et à la mise en œuvre de l’accord de paix. Je prie instamment les parties concernées de régler leurs différends au moyen des mécanismes prévus par l’accord de paix et de convenir d’une cessation officielle des hostilités », selon le Secrétaire général de l’Onu.

« Des critères et des délais précis pour la mise en œuvre de l’accord de paix »

Selon le secrétaire des Nations Unies, « pour faire réellement avancer le processus de paix, il est essentiel que les parties maliennes se conforment de bonne foi à l’accord de paix et s’engagent dans les domaines prioritaires, y compris le redéploiement progressif des Forces de défense et de sécurité maliennes et la restauration de l’autorité de l’État dans tout le pays. » Dans ce contexte, indique Ban Ki Moon,  je voudrais réitérer l’appel lancé par le Conseil de sécurité dans sa résolution 2295 (2016) pour que le Gouvernement définisse, en consultation avec les autres signataires et avec le soutien de la MINUSMA et des acteurs régionaux et internationaux, des critères et des délais précis pour la mise en œuvre de l’accord de paix. II s’est, aussi, réjouit de la programmation des élections communales à venir. Des élections qui  permettront, de son avis,  de faciliter le redéploiement des fonctions administratives de l’État dans le nord. Néanmoins le Secrétaire général de l’ONU « engage le Gouvernement à parvenir à un consensus sur la tenue d’élections dans le pays et à faire en sorte que tous puissent y participer, dans la transparence. » Aussi Ban Ki Moon « demande instamment au Gouvernement d’accélérer la préparation de la Conférence d’entente nationale, qui devrait faciliter la réconciliation nationale, contribuer à remédier aux causes profondes du conflit au Mali et générer un consensus sur la voie à suivre. » Dans ce sens, il a invité le gouvernement  malien « à garantir la tenue d’un large processus de consultation pour la Conférence, avec la participation de toutes les parties prenantes concernées, y compris la société civile, les femmes et les jeunes. » Selon le Secrétaire général des Nations Unies, le processus de cantonnement, de désarmement, de démobilisation et de réintégration constitue une condition préalable à l’instauration de la paix au Mali. « Il est essentiel que les groupes armés signataires démontrent leur volonté de poursuivre ce processus en prenant des mesures décisives, notamment en désignant les participants au processus de cantonnement, de désarmement, de démobilisation et de réintégration. » Le Chef de l’Onu demande, aussi, d’accélérer le processus d’adoption d’une stratégie nationale visant à réformer le secteur de la sécurité et à regrouper la loi de programmation militaire et le projet de loi sur la sécurité nationale dans une loi de programmation sur la défense et la sécurité.

M.K. Diakité

Source :Le Républicain

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