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Rapport du Conseil de sécurité et sommet de l’UA : LE MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES FAIT LE POINT

L’examen récent de la situation sur la crise au Mali par le Conseil de sécurité de l’ONU et la tenue du 30ème sommet de l’Union africaine à Addis-Ababa sont deux sujets qui ont été abordés, hier, au cours d’une conférence de presse, par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Tiéman Hubert Coulibaly. Il a souhaité partager avec l’opinion les grandes décisions issues de ces deux rencontres auxquelles il a participé.

Pour le chef de la diplomatie malienne, le rapport du Conseil de sécurité est fidèle à la situation sur le terrain en ce sens qu’il reconnaît les efforts du gouvernement malien pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et de la réconciliation. Fidèle aussi en ce qu’il déplore les retards dont avait auparavant fait état notre pays.
Parlant du régime de sanction, à l’origine d’une vive polémique dans certains médias, le ministre a indiqué que c’est notre qui avait démandé l’application de sanctions. Selon lui, la déclaration du Conseil de sécurité a été mal interprétée car les menaces ne visent pas directement le Mali mais plutôt tous les acteurs qui entraveraient la mise en œuvre de l’accord de paix par leurs actions sur le terrain ou leurs comportements.
«Le gouvernement et les autres parties ont mis en place, lors de la 23ème session du CSA, un chronogramme d’actions prioritaires dont la mise en œuvre ne devrait souffrir d’aucun écart, c’est pour cela qu’il a été soumis à la Communauté internationale», a-t-il rappelé.
Répondant à une question des journalistes sur la visite des représentants des mouvement signataires au siège des Nations unies à New York, et cela sans l’assentiment du gouvernement, le ministre Coulibaly a regretté que cette action ait soulevé la question de savoir si tous les acteurs œuvraient pour faire avancer la mise en œuvre de l’Accord. Il a ainsi déploré ce qu’il a qualifié d’interférence d’une structure qui n’a pas bonne réputation en matière d’unité et de cohésion.
Quant au sommet de l’UA, le ministre des Affaires étrangères a noté que cette rencontre a abordé des points essentiels de l’agenda 2063 et la réforme de l’Union. Il a aussi indiqué que les chefs d’Etat ont décidé de faire en sorte que l’organisation puisse être capable de se prendre en charge pour son financement et ses interventions en matière de paix et de sécurité. Autre avancée lors de ce sommet, c’est le lancement du marché unique en matière de transport aérien en Afrique et de la zone de libre échange économique.

Lougaye
ALMOULOUD

Déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies sur la mise en œuvre de l’Accord de paix : LA RÉACTION DES ÉLUS DE LA NATION

L’Assemblée nationale s’est réunie, hier, en séance plénière à huis clos dans la salle Modibo Kéita, une réunion à l’issue de laquelle elle a pris une résolution relative à la déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger.
Dans cette résolution, l’Assemblée nationale félicite et encourage le gouvernement de la République du Mali pour les efforts en faveur de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. Elle salue également le gouvernement pour son initiative ayant consister à demander au Conseil de sécurité de créer un régime de sanctions ciblées contre ceux qui dressent des obstacles à l’application de l’Accord de paix. Par ailleurs, l’Assemblée nationale déplore la mauvaise interprétation de la dernière déclaration du Conseil de sécurité par certains médias par rapport à l’Etat malien et invite la communauté internationale, et notamment le Conseil de sécurité de l’ONU, à appuyer les efforts du gouvernement de la République du Mali par un soutien total aux forces armées de défense et de sécurité nationales, au G5 Sahel et à la MINUSMA. Elle précise que les informations distillées sur certaines chaines internationales sur la mise en œuvre de l’Accord sont contraires à la réalité sur le terrain.
En outre, les élus de la nation dénoncent et condamnent les récentes attaques terroristes contre les populations civiles, les FAMAs, la MINUSMA et Barkhane dans les régions du nord et du centre du Mali. Ils encouragent le gouvernement à poursuivre et intensifier ses efforts en vue de mettre fin à toutes formes de violences et de terrorisme contre les populations. Ils exhortent la MINUSMA et BARKHANE à une exécution efficiente de leur mandat. Enfin, ils invitent la Force G5 Sahel à accélérer son processus d’opérationnalisation sur l’ensemble des territoires des pays membres.

Synthèse
Madiba KEITA

 

Source: Essor

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