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RAMATOULAYE DIALLO, MINISTRE DE LA CULTURE « Le cinéma malien renaîtra »

Le ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, estime que le Mali qui a su développer en son sein les grandes épopées ne peut pas rester sans une industrie cinématographique.

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Le projet de loi portant création du fonds d’aide à l’industrie cinématographique, adopté par le gouvernement permettra au cinéma malien de renaître, assure le ministre.

Les Echos : Le gouvernement a adopté en décembre 2016, à l’issue du conseil des ministres, le projet de loi portant création du Fonds d’aide à l’industrie cinématographique. Quelles sont les raisons fondamentales ?

Ramatoulaye Diallo : Je me réjouis de l’adoption par le gouvernement du Mali du projet de loi sur le fonds d’appui à l’industrie cinématographique. La création d’un fonds soutenable et soutenu pour la promotion du cinéma national est un cri de cœur, une longue quête des cinéastes du Mali. Ce succès enregistré par mon département est le résultat d’une stratégie d’écoute, de plaidoyer, de promesse pour booster le cinéma de notre pays, car on le dit et c’est vrai, si le cinéma marche, les autres secteurs de la création artistique se portent mieux.

Le cinéma, ne l’oublions pas est une industrie : la production, la distribution et l’exploitation. Ma conviction, celle que je partage avec le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita et avec l’ensemble du gouvernement est que, notre pays qui a su développer en son sein les grandes épopées ne peux pas rester sans une industrie cinématographique. Ce fonds œuvrera à la renaissance de notre culture à travers le cinéma.

Les Echos : Dans quel délai le Fonds sera opérationnel et quels sont les mécanismes mis en place pour l’alimenter ?

R.D : Nous y sommes engagés, le fonds sera opérationnel dans les mois à venir. Mon département en étroite collaboration avec le ministère de l’Economie et des Finances, les professionnels du cinéma, toutes nos énergies sont mobilisées pour diligenter la mise en œuvre du fonds.

Les Echos : Une fois que le projet de loi est voté à l’Assemblée nationale quel sera le dispositif envisagé pour assurer la gestion du fonds, afin qu’il ne disparaisse pas dès les premiers projets financés ?

R.D. : Une structure de gestion du fonds d’aide à l’industrie cinématographique (FAIC) sera créée sous le statut d’Etablissement à caractère administratif. Le fonds sera géré dans la plus grande transparence et apportera une solution à un défi identifié : développer le secteur du cinéma dans sa globalité. Il en sera ainsi, n’en doutez point, le cinéma malien renaîtra.

 Les Echos : Mme le ministre, le cinéma malien n’est pas confronté qu’au seul problème de financement. Nous constatons ces dernières années, avec beaucoup d’impuissance le départ à la retraite de certains cadres qui ont fait le bonheur de la culture malienne, notamment dans le domaine du cinéma. Cela est d’autant plus inquiétant que tout porte à croire que la relève n’est pas garantie. Avez-vous la même lecture du problème ? Et quelle solution envisagée vous pour la formation des jeunes ?

R.D. : La situation alarmante des ressources humaines dans le secteur du cinéma a été l’objet de discussions au sein du conseil d’administration du CNCM. Du sang neuf y sera apporté ; déjà au sein du Conservatoire multimédia Balla Fasseké Kouyaté, il est prévu la création d’un département cinéma. Le studio école le « Bourgou » du CNCM sera également renforcé. Les initiatives de création de structures privées seront encouragées et soutenues par mon département. Vous comprendrez que l’Etat seul ne peut pas tout faire, un partenariat public-privé est indispensable.

Les Echos : Aujourd’hui, à part la salle de cinéma ex-Babemba, le Mali n’a pratiquement plus de salles dignes de nom. Est-ce qu’une stratégie est mise en place par le département de la Culture pour la construction de nouvelles salles et la réhabilitation, l’équipement des anciennes salles à travers le pays?

R.D. : Il n’y a point de cinéma sans l’existence des salles de cinéma appropriées. Nous sommes conscients des défis à relever dans ce secteur. Les initiatives prises par le gouvernement, la loi de création d’un fonds d’appui à l’industrie cinématographique, la construction et l’équipement de deux salles de cinéma sur les deux rives de notre capitale répondant aux critères de modernité à l’heure du numérique sont des initiatives qui augurent d’un bel avenir pour le cinéma malien.

Les Echos : Mme le ministre, la Culture jouera un grand rôle dans la sortie de la crise que traverse notre pays et dans le processus global de la réconciliation.

R.D. : La place de la culture dans le développement de nos Etats est reconnue. Le Mali, terre de culture et de civilisation doit apporter sa contribution pour la construction de l’universel. Dans notre société, l’Homme est au début et à la fin de tout processus de développement. L’organisation des rencontres initiées par le département en partenariat avec le secteur privé, la relance de la biennale artistique et culturelle, le triangle du balafon, l’accompagnement des festivals privés, la sauvegarde et la valorisation du patrimoine dans son ensemble, le projet Tombouctou renaissance témoignent, entre autres du dynamisme de nos actions en faveur du développement de notre culture.

Propos recueillis par

Amadou SIDIBE

Source: lesechos

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