« A quoi sert François Hollande ? » C’est le surprenant sujet d’examen de droit constitutionnel qui a été soumis aux étudiants en première année de licence à l’Université d’Angoulême-La Couronne, à la fin d’avril.
Aussitôt commenté sur le réseau social Twitter, l’intitulé a aussi été massivement partagé sur Facebook, photographie à l’appui. Les étudiants avaient eu trois heures pour disserter sur les pouvoirs et les prérogatives du président de la République ou sur l’autre sujet, plus aride, le « rôle du Conseil constitutionnel dans la formation du bloc de constitutionnalité ».
« Susciter l’intérêt des étudiants »
C’est une « maladresse de formulation, peut-être une erreur de jeunesse », a expliqué lundi 16 mai au soir à France Info Philippe Lagrange, doyen de la faculté de Poitiers (dont dépend Angoulême-La Couronne). « Il n’y a pas d’affaire, les étudiants ne se sont pas plaints, ce collègue n’est pas hostile au président et se garderait bien de porter quelque jugement que ce soit sur son action », a assuré l’universitaire. Et d’ajouter que son jeune collègue avait peut-être cherché, par cette formule choc, à susciter « l’intérêt des étudiants ».
Interrogé sur ce curieux sujet de partiel mardi matin sur Europe 1, le président de la République a répondu avec sérieux qu’il trouvait « que la question n’était pas saugrenue ».Avant de donner son interprétation très personnelle de la question soumise aux étudiants en droit : « A quoi sert le président de la République ? Est-ce qu’il est possible encore de changer le destin d’un pays ? [Car] c’est ça la question de celui qui est aux responsabilités. Est-ce que la politique a encore du pouvoir ? Est-ce qu’elle peut-être puissante ? » De quoi donner de nouvelles idées de sujet de partiel aux enseignants de droit…
Source: lemonde.fr