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Quand «Mimi» berne les acteurs du football

Nous avons dit et redit à maintes reprises que la présidente du Comité de normalisation de la Fédération malienne de football, Mme Daou Fatoumata Guindo dite “Mimi “ n’est pas prête à quitter ce “poste très juteux”. Puisqu’elle gagne banalement 4,5 à 6 millions de Fcfa par mois. Sans compter les autres avantages. Et voilà que l’histoire vient de nous donner raison, puisque le mandat de “Mimi” et son équipe sera sûrement prorogé par la Fifa. Pour ce faire, la présidente du Conor a tout simplement berné les acteurs du football. Elle a fait comme si c’est la Fifa qui ne voulait pas que l’Assemblée générale puisse se tenir le 27 octobre 2018.

Lors d’une interview accordée à notre confrère de l’Ortm, Siragatou Cissé, après la rencontre avec les présidents des ligues et des clubs, dimanche dernier à l’hôtel Olympique, “Mimi” a tout dit : “L’objet de cette rencontre est surtout de partager avec les acteurs du football malien tout ce que nous avons reçu comme échanges et  correspondances avec la Fifa par rapport à l’Assemblée générale élective du bureau fédéral, parce qu’il y a de cela un mois environ, nous avons tenu une conférence de presse au cours de laquelle nous avions informé l’opinion nationale et internationale que nous allons organiser une Assemblée générale élective durant les 10 derniers jours du mois d’octobre. Sur la base de cela, nous avions adressé une correspondance à la Fifa, le 3 septembre, pour pouvoir organiser cette assemblée le 27 octobre. Ensuite, nous avions eu un retour nous recommandant de faire deux assemblées générales, alors que notre projet à nous c’était de faire une seule Assemblée pour adopter d’abord les textes et ensuite aller à l’élection du bureau fédéral.

La Fifa nous a demandé de faire deux assemblées, une première pour adopter les textes et une seconde assemblée pour faire l’élection du nouveau bureau. Pour l’Assemblée générale du 27 octobre, la Fifa était d’accord, mais malheureusement, c’est à notre niveau ici au Mali que nous n’avons pas pu finir les textes à cette date parce que nous devrions envoyer les textes à la Fifa déjà le 20 septembre car après les observations des acteurs nous-mêmes nous avons reçu les amendements le 19 septembre dans l’après-midi. Et il fallait remettre ça aux consultants le lundi qui a suivi et eux ils ont fait le travail et après nous avons pu les envoyer à la Fifa. Donc techniquement, c’était difficile de pouvoir respecter le délai du 27 octobre et avec la Fifa, nous avons ramené le délai au 17 novembre. A ce jour, les textes sont au niveau de la Fifa. Nous attendons donc le retour de la Fifa pour pouvoir organiser l’assemblée le 17 novembre prochain” dira-t-elle.

Puis elle a précisé :  “Les acteurs du football, nous nous leur avons fait savoir que la Fifa nous a recommandé de faire deux assemblées, mais à ce jour, nous ne pouvons pas leur dire à quand l’Assemblée générale élective sera organisée, mais nous continuons les échanges pour pouvoir les convaincre d’accepter qu’on fasse ces deux assemblées, mais qui soient des Assemblées qui se suivent  parce que si nous adoptons les textes et laissons un temps avant d’aller à l’élection du nouveau bureau, cela veut dire que les anciens textes sont caducs. Donc il faut mettre en œuvre les nouveaux textes et là-bas, il y a beaucoup de choses à faire qui vont prendre du temps”. 

                   El Hadj A.B. HAÏDARA

 

Seydou Ag Abéta : un discours rassembleur !

Personnellement, j’ai été surpris et même très surpris de l’intervention de Seydou Ag Abéta, président de la Ligue de football de Kidal, non moins secrétaire général de la section Rpm de Kidal, sur l’Ortm, après la rencontre entre le Comité de normalisation de la Fédération malienne de football et les acteurs du football, dimanche dernier, à l’hôtel Olympe. Cet homme est également réputé être l’un des acteurs clés de ceux qui ont pris notre sport roi en otage. Il s’agit bien des “frondeurs” ou encore des “mécontents”. Heureusement que Seydou Ag Abéta a vite compris, aujourd’hui, puisqu’il a mis de l’eau dans son vin.

Le président de la Ligue de football de Kidal a prononcé un discours responsable et rassembleur.  “Le vrai problème du football malien ce sont les acteurs eux-mêmes et non le Conor. Quand vous regardez, vous voyez de très près les dissidences. Il faut que nous nous retrouvions et que nous nous parlions. La Fifa ne règlera pas les problèmes de notre football à notre place.  Le Conor n’est que simple comité de médiation. Donc une fois encore, ce sont les acteurs du football qui peuvent régler ce problème. La présidente du Conor nous a parlé du cas du Cameroun c’est très inquiétant. De la manière dont je vois les choses, nous sommes sur la même spirale que le Cameroun où ils ont adopté des textes et d’autres se sont levés pour dire devant la justice qu’ils ne sont pas d’accord avec ces textes. Pour éviter cette spirale au Mali, il faut que les acteurs du football, les ligues, les clubs de première et de deuxième divisions et tout et tous ceux qui s’ensuivent comme membres, se retrouvent pour discuter de leur problème. Mais telles que je vois les choses, nous sommes loin du compte” dira-t-il.

  El Hadj A.B. HAÏDARA

 

Kassoum Coulibaly “Yambox” président de la Ligue de Bamako : «Nous sommes presqu’à la sortie de cette crise»

La rencontre s’est bien passée parce que le Conor nous a informés des travaux réalisés de la feuille de route qui lui a été confiée par la Fifa. Ils ont terminé avec les 90% de ce travail.

Cela prouve que nous sommes presqu’à la sortie de cette crise. Ce qui est une très bonne chose pour le football malien. Il y’a même certaines dates qui ont été fixées, notamment la date de la relecture et l’adoption des textes qui se fera la 17 novembre prochain. Un mois plus tard, nous allons peut-être vers l’assemblée générale élective. Je pense qu’avec ces nouvelles dates, il y aura forcément une prorogation. Mais l’important serait que le Conor ait du temps pour finaliser ses travaux de régularisation du football malien”.

Nouhoum Bocum, président de la Ligue de Mopti : “Je lance un appel aux dirigeants sportifs

de se donner la main… ”

Nous avons beaucoup échangé avec le Conor qui nous a fait savoir qu’il ne pourra pas organiser l’élection de la Femafoot avant la date du 31 octobre. Donc il y aura obligatoirement une prorogation de son mandat pour accomplir sa mission jusqu’au bout. Cependant, je pense qu’il est déplorable de voir toujours le football malien dans cette situation inquiétante. Que ce soit au niveau des clubs, ligues et même des sélections nationales, les gens ne veulent pas que le football avance. Je lance un appel aux dirigeants sportifs de se donner la main afin que notre football retourne à la normale. Nous avons fait savoir au Conor notre volonté de voir la situation se régler dans le plus bref délai ”

    Réalisé par Youssouf Koné

 

Cheick Kanté, président de la Ligue de football de Kayes : “C’est le nouveau bureau fédéral qui devrait faire la relecture des nouveaux textes”

L’objet de rencontre c’était un échange d’information sur des correspondances que le Conor a eu à faire avec la Fifa car la date butoir pour le Conor c’est le 31 octobre prochain, or nous avons constaté que le celui-ci a reçu une correspondance de la Fifa demandant l’organisation d’une assemblée extraordinaire pour le 17 novembre, basée sur la relecture des textes. Or, si on fait la relecture des textes, il y aura des points cruciaux, notamment des nouveaux votants, donc le collège sera faussé parce qu’on ne peut avoir une ligue professionnelle digne de ce nom qui doit voter dans 15 ou 20 jours. Nous pensons qu’on devrait d’abord organiser une assemblée élective sur la basse des anciens textes. Ensuite, après son élection, c’est au nouveau bureau fera de faire la relecture des nouveaux textes. Nous pensons que ce serait plus facile ”

Yacouba Diakité, représentant du Mamahira de Kati : «On devrait organiser les élections de la Femafoot sur la base des anciens textes»

Je pense que dans un premier temps, les conditions ne sont pas réunies pour l’application des nouveaux textes qu’on souhaite adopter le 17 novembre prochain. On a parlé de la professionnalisation des clubs. Ce qui reste un défi majeur aujourd’hui au Mali. Le Conor n’a toujours pas la réaction de la Fifa par rapport aux textes envoyés. A la date d’aujourd’hui, on ne sait pas ce qui a été pris en compte ou pas par la Fifa, alors que c’est avec ses éléments là que nous devons aller aux élections. On pourra ne pas tomber d’accord sur les textes et l’affaire va encore perdurer. Je pense qu’on devrait organiser les élections de la Femafoot à la base des anciens textes et laisser le soin au bureau qui sera élu de se charger de l’adoption des textes. Sinon, on risque de trainer dans cette situation qui ne fait en aucun cas le bonheur du football malien ”

Réalisé par Youssouf Koné

 Aujourd’hui-Mali

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