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Quand les pensionnaires de Bolé manquent de tout

Elles auraient partagé les mêmes cachots que des détenus du sexe opposé que leur condition ne paraîtrait pas pires. Dans la maison d’arrêt spécialisée pour femmes et enfants de Bolé, les pensionnaires ne sont visiblement pas mieux loties et les nombreux observateurs externes évoquent des conditions d’hygiène des plus exécrables, à la limite infra-humaines. Ils en jugent notamment par les témoignages de nombreuses détenues plaintives des odeurs fétides que dégagent constamment les toilettes et sans doute dues à la densité des usagers. Il en résulte une fréquence et une prolifération logique des cas d’infection, y compris dans les loges VIP qui abritent de grandes personnalités de la République en détention préventive.

 

Les piètres conditions d’hygiène sont par ailleurs accentuées par l’abondance de pensionnaires allogènes réduites à l’extrême pauvreté par l’absence de toute assistance de proximité et l’éloignement de leurs proches parents. Il se susurre, en clair, que les pensionnaires cette catégorie manquent généralement de tout, y compris du nécessaire pour leur toilettes intimes mensuelles. Leur indigence serait aussi favorable à l’émergence d’un phénomène qui affecte de plus en plus la réputation du centre de détention pour femmes : le règne progressif de l’homosexualité féminine.

 Ségué, le village du Centre victime de manque de pain

Les habitants de Bankass continuent de vivre dans l’incertitude et l’angoisse plusieurs mois encore après la sanglante expédition djihadiste sur Diallassagou et autres localités environnantes. La zone est au bord de la sanctuarisation par les groupuscules terroristes, puisque les multiples cris de détresse et sonnettes d’alarme ne retentissent que trop faiblement chez leurs protecteurs. Il s’agit notamment des FAMa qui, selon nos sources, se sont illustrés la semaine dernière, par une attitude pour le moins décevante. C’était dans le village de Ségué où l’unique lieu de culte chrétien a fait les frais d’un impitoyable saccage par des assaillants. Alertés auparavant par les villageois sur l’imminence de la menace, les forces régulières s’y sont réellement présentées à la grande satisfaction des habitants dont la joie pouvait se mesurer à la chaleur de l’accueil et aux sollicitudes dont ils ont entouré leurs sauveurs. Ces derniers, rapportent nos sources, ont été couverts de présents de toutes sortes sous forme en vivres et tant d’autres choses pour entretenir leur confort. Mais il fallait sans doute plus pour les fidéliser ou prolonger leurs missions protectrices à Ségué, d’où le contingent de l’armée régulière a fini par plier bagages en excipant d’une absence de leur nourriture de base. Un manque de miches de pain a notamment écourté leur séjour dans cette localité qui vit désormais avec la hantise des menaces de représailles de l’ennemi. L’espoir a ainsi laissé la place à l’anxiété.

La vie chère par patriotisme ou par résignation

Les denrées de première nécessité et de consommation courante n’arrêtent pas de prendre l’ascenseur et d’affecter le panier de la ménagère. A un point tel que le souci n’est plus d’épargner mais de subvenir aux besoins les plus pressants, pour nombre de ménages angoissés par l’instabilité des prix. En moins d’une année, en effet, le kilogramme de sucre est passé du simple au double, soit de 400 francs CFA à 800 francs CFA. C’est au nez et à la barbe des brigades de veille sur les prix que les prix du riz, du haricot, de l’huile, du maïs, entre autres, continuent de grimper, en dépit de la levée de l’embargo qui justifiait partiellement leur hausse vertigineuse. Quoiqu’aggravée par une hausse tout aussi impitoyable du cours des hydrocarbures, cette fâcheuse surenchère est accueillie avec plus de philosophie que d’habitude et les consommateurs maliens râlent plus qu’ils ne grognent d’ordinaire lorsque la responsabilité incombait à des pouvoirs civils. Il va sans dire que face à la situation que tous jugent à peine supportable la résignation des populations découle moins d’une résilience patriotique que de la couardise d’affronter la réaction imprévisible d’un régime martial.

Le gasoil s’annonce plus cher que le l’essence-super

Avec près de 900 francs CFA le litre d’essence, la hausse des prix de l’hydrocarbure n’a probablement pas fini de surprendre. Les spécialistes du marché pressentent en effet une autre répercussion spectaculaire des cours mondiaux sur les prix au niveau national, alors qu’il n’y a aucune chance qu’une éventuelle tendance inverse entraîne un retour à la case de départ. Et pour cause, le renoncement de l’Etat aux droits et taxes sur les hydrocarbures ne saurait perdurer, selon nombre d’observateurs, comme solution à la stabilité des prix à la pompe. Un autre phénomène spectaculaire pourrait se produire, selon les mêmes sources, avec des répercussions imprévisibles sur le quotidien des consommateurs. Il s’agit, dit-on, de l’imminence d’une ascendance du prix du gasoil sur l’essence-super. Le phénomène a surpris beaucoup de pays importateurs et le Mali, explique-t-on, sera difficilement épargné par une logique de l’offre et de la demande. Il se trouve, en clair, que la hausse atypique du prix du gasoil repose essentiellement sur les fortes sollicitations dont ce produit est aujourd’hui l’objet en comparaison avec l’essence. Or une hausse du gasoil devrait logiquement entraîner un surcoût de la production de nombreux produits de consommation avec effet quasi inévitable sur leurs prix sur le marché.

Rassemblées par la Rédaction

Source : Le Témoin

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