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Quand la Cour Constitutionnelle donne à ses détracteurs le fouet de sa propre correction

Toutes les élections sont suivies de contestations quelques soient leur forme ou leur ampleur. Certains contentieux durent plusieurs années. Ceci est constant dans toutes les démocraties.


Cependant, le caractère violent de celles-ci est à mettre au compte de l’ignorance et de la manipulation des masses par les forces politiques en présence qui n’acceptent pas leur défaite et qui en font très souvent une question d’honneur. Elles ne veulent plus jouer le jeu dont elles ont accepté les règles en s’engageant dans le scrutin.
En effet, les Arrêts de la Cour constitutionnelle étant insusceptibles de recours, à quoi servent des manifestations visant ses décisions, si ce n’est la remise en cause de cette institution et des autres que la présidence de la République est censée contrôler à tort ou à raison.

 

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Les quelques erreurs glissées çà et là lors du rendu de l’Arrêt par les 9 sages a donné lieu à des critiques qui ont ensuite donné des arguments aux perdants par-devant la cour qui généralement étaient donnés gagnants lors de la proclamation des résultats provisoires de l’Administration territoriale. Beaucoup d’entre eux avaient commencé la fête trop tôt.

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Le cas de Yanfolila, le rattachement de certains quartiers de la Commuent V à la commune IV et le revirement spectaculaire de plusieurs tendances comme à Kati, Bougouni, la Commune I, la Commune V et la Commune VI puis Sikasso, a nourri un sentiment de légèreté et de faux calculs et donc de vulnérabilité des 9 sages surtout lorsqu’au terme de l’exercice, le parti au pouvoir a vu son poids parlementaire s’améliorer en passant de 43 à 52 sièges.

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Mais la Cour est dans ses prérogatives et à défaut d’annuler les élections dans plusieurs circonscriptions électorales avec des coûts exorbitants, elle s’assume de par ses textes de création et d’organisation. L’élection d’un seul siège dans une partielle coûte en moyenne près de 900 million fcfa (cas de Yoosso en 2014).
Pour la presse, on comprend aisément qu’elle est dans le sensationnel des faits et non dans l’analyse cognitive. Elle est du reste très influencée par les réseaux sociaux et ses activistes, n’étant pas généralement sur le terrain de ces contestations nocturnes, mais rapportant à distance. Doit-elle davantage analyser le phénomène et appeler à l’apaisement !

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Ce que la rue veut aujourd’hui, c’est dans l’analyse, plus la tête de la présidente de la Cour incriminée à tort d’abus de pouvoirs qu’une quelconque reprise des élections. On oublie souvent de préciser et de rappeler que toutes les décisions de la Cour constitutionnelle sont collégiales.
Cette solution est politique, mais affaiblirait l’Etat. Il faut juste espérer que le vent passe vite surtout qu’il coïncide avec la crise de l’économie quotidienne liée essentiellement à la pandémie du covid-19.
Casimir Apiè Sangala, juriste

Source : Koulouba.com

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