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Quand IBK fait de la rétention de l’information sur Soumi

Qui détient Soumaïla Cissé depuis son enlèvement, il y une centaine de jours ? La question tient jusqu’à présent de l’énigme alors même que des négociations sont en cours pour le faire libérer, à en croire le chef de l’Etat en personne. IBK l’a solennellement déclaré à coups de promesses et d’assurances, lors d’une récente adresse à la classe politique malienne. Mais le résultat se fait toujours attendre, au grand dam de la famille de l’illustre otage qui multiplie les cris de détresse sans grand succès. Pis encore, les espoirs sont ravivés d’un jour à l’autre sans qu’on sache réellement à qui les négociateurs ont affaire car la rocambolesque opération d’enlèvement du chef fébrile de l’Opposition n’a jamais été revendiqué. Et pourtant, le président de la République a bel et bien déclaré les connaître mais en refusant manifestement d’étancher la soif des uns et des autres sur l’identité des ravisseurs, en dépit même des nombreuses supputations que l’opération inspire à certains observateurs. La posture du premier responsable de la nation est pour le moins assimilable à de la rétention de l’information, dont les motivations intriguent autant que les circonstances dans lesquelles le rapt est intervenu en pleine campagne électorale, non loin de la ville natale et fief politique du chef de file de l’opposition.

Moussa Traoré réhabilité par Boubèye
D’aucuns l’ont peut-être perçu comme une insulte à la démocratie. Mais l’ancien Premier ministre et non moins figure emblématique du Mouvement démocratique, Soumeylou Boubeye Maïga, lors de son passage devant le Grand Jury à «Renouveau TV et Renouveau FM», la semaine dernière, n’a cillé un instant en abordant le rôle joué par Moussa Traoré dans la recherche de solution à la crise politique actuelle. Pour lui, il n’y a nul lieu de s’enfermer dans les anathèmes et de dénier à GMT jusqu’à son droit d’être utile à son pays. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, celui qui dit entretenir de bonnes relations avec l’ancien dictateur le crédite même d’un droit à la réhabilitation alors même que la capitale malienne porte encore les témoins symboliques des martyrs du 26 Mars pour lesquels un hommage est rendu chaque année à cette date. Exit donc les considérations passéistes qui consistent à ne retenir que les tueries massives et la gabegie socio-économique pour lesquelles GMT a écopé de deux condamnations successives à la peine capitale, avant d’être gracié par le président Alpha Oumar Konaré. Reste à savoir si l’ancien ministre de le défense ne se démarque pas en même temps de l’appartenance historique dont il n’a eu de cesse de se réclamer pendant tout l’entretien avec ses interlocuteurs de Renouveau.

L’imam Dicko divise à l’Adema
Le célèbre Imam politique de la CMAS, Mahmoud Dicko, ne fait pas des vagues que dans la rue et sur les places publiques. Sa position et son aura politique ratisse beaucoup plus large, selon toute évidence, au sein même des grandes formations politiques. C’est le cas à l’Adema-Pasj, un parti qui éprouve grand mal à maîtriser ses troupes face à l’irrésistible bourrasque déclenchée par l’Imam Dicko et le M5-RFP. Parmi les manifestants périodiquement mobilisés sur la Place de l’Indépendance figurent en effet de nombreux éléments de la Ruche, y compris de hauts responsables et notoriétés historiques attirés par la sirène des appels à la démission d’IBK. La réaction des loyaux partisans du président de la République ne s’est point fait attendre et il n’est pas rare d’assister à des scènes de pugilat entre les deux tendances. Et pour trancher la question, le directoire du parti n’a pas tardé à entrer dans la danse. Il nous revient que de nombreux contrevenants à la ligne pro-présidentielle du parti de l’Abeille ont reçu des demandes d’explications dont des militants employés au siège de l’Adema. L’épisode annonce pour le moins un retour aux vieux demons punitifs, un syndrome en plein processus d’extinction après la vague d’exclusions consécutive à la présidentielle de 2018. Un épisode que les Abeilles ont à peine fini de consommer.

Source : Le Témoin

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