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Qualification des Aigles du Mali pour la Can 2015 : Baba, Henry et Poulô sauvent leurs têtes

Une qualification à l’arrachée pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations de football (Can) dont la phase finale est prévue du 17 janvier au 8 février 2015 en Guinée Equatoriale, doit-on dire des Aigles du Mali. En effet, les Aigles ont attendu la dernière journée des éliminatoires pour valider leur ticket en battant les Fennecs d’Algérie au Stade du 26 Mars de Bamako par 2-0. Une victoire qui, du coup, sauvent certaines têtes, notamment celles de Boubacar Diarra, président de la Fédération malienne de football (Femafoot) ; d’Henry Kasperzack, sélectionneur des Aigles du Mali et d’Housseiny Amion Guindo, ministre des Sports.

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En ouvrant le score à la 28ème minute sur penalty, Seydou Kéïta de l’AS Roma (Italie) et Moustapha Yattabaré (à la 51ème minute) ont sauvé de justesse certaines autorités sportives dont les têtes étaient mises à prix par le public sportif malien.

Commençons d’abord par le ministre des Sports, Housseiny Amion Guindo dit Poulô. Lui, on l’attendait de pied ferme en cas de non-qualification des Aigles du Mali pour la Can Guinée Equatoriale 2015. Surtout que son image était presque ternie dans «l’affaire du Champ hippique».

En effet, on se souvient qu’un contentieux autour du Champ hippique avait pris une tournure dramatique au cours d’un affrontement entre les forces de l’ordre et des jeunes des quartiers de Médine, Hippodrome et Quinzambougou.

Ces derniers, regroupés au sein du Mouvement national des amis et sympathisants du cheval (Monasy), avaient engagé une épreuve de force contre l’autorité de l’État, à travers le ministre des Sports, Housseiny Amion Guindo.

Ils reprochent à ce dernier d’avoir mis fin au mandat du bureau de la Fédération malienne de hippisme (Fmh) et de l’avoir fait remplacer par une Commission transitoire que dirige l’ancien ministre Adama Koné.

Cette association exigeait, en plus de la reprise de fonction du bureau dissout par le ministre des Sports, la démission pure et simple de ce dernier pour violation des textes. Mécontent de la mise en place d’un Comité provisoire pour remplacer la Fédération, le Monasy avait décidé d’empêcher la course hippique initiée par les membres du comité provisoire à qui il refuse toute légitimité.

C’est ainsi que le champ hippique a été le théâtre d’un affrontement sanglant entre les jeunes et les policiers dépêchés sur place, car on déplorait des blessés et un cas grave. La victime Cheick Oumar Kaboré, 14 ans, a été grièvement atteint à la tête par un gaz lacrymogène lancé par les agents du maintien de l’ordre.

Admis d’urgence à l’hôpital où il recevait des soins, le jeune a fini par rendre l’âme. Du coup,  le Monasy avait décidé d’intenter une action judiciaire contre le ministre Housseiny Amion Guindo et l’ancien ministre Adama Koné, président de la Commission transitoire.

Un dossier qui n’est pas encore éteint et la chute des Aigles du Mali aurait pu enfoncer Poulô, surtout qu’on cite son nom dans une histoire de «véhicule d’Etat dont il se serait accaparé» au moment du putsch insensé du capitaine-général Amadou Haya Sanogo qui croupit actuellement en prison à Sélingué.

L’officier de police Boubacar Baba Diarra, président de la Femafoot. Il était également attendu au tournant. Certains parlaient même d’un échec de son bureau issu de l’assemblée générale tenue les 8 et 9 octobre 2013 à Mopti, qui a consacré sa victoire sur le président sortant de l’époque, Hamadoun Kolado Cissé dit Kola.

Surtout qu’on parlait d’une gestion solitaire des affaires fédérales qui a occasionné, on s’en souvient encore, la démission du président de la Commission centrale des questions juridiques, Me Bassalifou Sylla. Comme pour dire que le président de la Fédération fait tout pour court-circuiter ses camarades au sein du bureau de la Fédération malienne de football.

Une situation inacceptable pour certains qui, pour leur honneur, ont décidé de franchir le rubicond et qui attendaient de le contre-attaquer si le Mali ne se qualifiait pas pour la Can 2015.

Autre personne visée, le sélectionneur national, Henry Kasperzack. On disait de lui qu’il a un coaching défaillant. En fait, après deux tentatives de décrocher son ticket qualificatif pour la 30ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations, à Bamako face à l’Éthiopie (2-3, 4ème j.) et à Blantyre contre le Malawi (0-2, 5ème j.), le Mali a failli passer à côté de cet objectif.

Les Aigles étaient dos au mur face à l’Algérie et Henry Kasperzack sur siège éjectable. Les inconditionnels de la sélection nationale de football du Mali se posaient d’énormes questions en ce qui concerne les derniers résultats de Seydou Keïta et sa bande face au Malawi et à l’Algérie.

Depuis leur victoire à Addis-Abeba face à l’Éthiopie (2-0, 3ème j.), les Aigles n’arrivaient plus à gagner le moindre match dans ces éliminatoires Can 2015. La situation était plus qu’alarmante. Battu à domicile par cette même équipe éthiopienne (2-3, 4ème j.), le Mali espérait aller prendre au moins un match nul à Blantyre face au Malawi.

Mais, il passe à niveau à côté du sujet, en s’inclinant en seconde période sur le score de 2-0 face aux «Flames» malawites, qui s’étaient relancés en prenant la 3ème place du groupe B. Il faillait donc gagner à tout prix le dernier match contre l’Algérie pour sauver la peau d’Henry Kasperzack.

Sinon, il aurait fait sa valise. Mais, bien que qualifiés enfin, les Maliens espèrent avoir un nouveau visage des Aigles lors de la prochaine Can. Le sélectionneur pourra-t-il relever ce défi ? L’avenir nous le dira.

 

Bruno E. LOMA

Source: Le Reporter

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