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Protection sociale au Mali : L’ANALYSE DU CARES

Les systèmes de protection sociale sont confrontés à des contraintes majeures parmi lesquelles la faible couverture des travailleurs

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Le Comité d’analyse et de recherche syndicale (CARES), une structure mise sur pied conjointement par l’UNTM et la CSTM sous l’égide de l’Union syndicale africaine, vient de conduire une étude sur le financement de la protection syndicale dans notre pays.
La présentation des résultats de cette étude a fait l’objet d’un point de presse samedi au siège de la Fondation Friedrich Ebert, à Badalabougou. C’était en présence du secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, de Boubacar Hamadoun Kébé de la CSTM et des membres du CARES.
La protection sociale est un des droits fondamentaux de l’être humain et un élément essentiel du capital humain, comme l’a prévu la Constitution du Mali qui stipule en son article 17 : « L’éducation, l’instruction, la formation, le travail, le logement, les loisirs, la santé, et la protection sociale constituent des droits reconnus », rapporte l’étude.
Les systèmes de protection sociale sont confrontés à des contraintes majeures parmi lesquelles la faible couverture des travailleurs (secteurs formel et informel), la faiblesse des financements, la non ratification de la Convention 102 de l’OIT, la non prise en compte de la protection sociale dans les priorités de développement, la non connaissance de l’impact des dépenses de protection sociale sur la croissance et la création de l’emploi durable.
La protection sociale englobe la sécurité sociale et l’action sociale. Si ces différents risques ne sont pas efficacement pris en charge, cela peut déboucher sur la vulnérabilité, la pauvreté, voire l’exclusion au sein des citoyens. Aussi, la Politique de protection sociale (PPS) s’inscrit dans le cadre de la recherche d’une plus grande équité et d’une meilleure efficacité des systèmes de protection sociale pour plus de justice sociale.
Rappelons que la crise a entrainé une aggravation des conditions de vulnérabilité et de pauvreté dans le pays.
Indépendamment de cette situation, le contexte du changement climatique et les défis économiques ont mis en exergue la nécessité d’assurer une meilleure protection sociale des populations vulnérables (le secteur informel et monde rural).
L’objectif principal de ce travail est de contribuer à une meilleure orientation des politiques de développement du Mali, en vue d’améliorer les conditions de vie des populations, à travers la réduction de leur vulnérabilité face aux risques sociaux. Cela doit contribuer à renforcer les mécanismes de la protection sociale en faveur des travailleurs en général, et de ceux du secteur informel ainsi que du monde rural.
Plus spécifiquement, il s’agit de mettre à la disposition des syndicats, un ensemble d’information sur le financement de la protection sociale au Mali, d’engager des conditions de sensibilisation et de plaidoyer pour l’amélioration du financement de la protection sociale au Mali et de proposer des mesures de politiques économiques et sociales, en vue d’aider les acteurs syndicaux dans le processus de prise de décision.
Les mécanismes de financement de la protection sociale concernent le secteur formel à travers un système contributif et un système de filets sociaux (non contributif) mis en œuvre notamment à travers des transferts alimentaires, des subventions et des transferts monétaires.
Les estimations disponibles montrent que les dépenses de l’Etat allouées à la protection sociale s’élèvent en moyenne à moins de 4% au cours des 10 dernières années (3,5% sur la période 2004-2009).
Les mécanismes de financement existent au niveau informel sous la forme de transferts entre ménages, mais aussi sous la forme d’interventions directes des organisations internationales (OMS, UNICEF, Banque mondiale, PNUD), des organisations non gouvernementales à travers des actions de soutiens directs à la population (actions courantes et actions d’urgence), mais aussi des actions des organismes communautaires (fondations, organisations religieuses, associations, syndicats).
La faiblesse des ressources publiques consacrées à la protection sociale sont à mettre en rapport avec la faiblesse du pouvoir d’achat des travailleurs de l’économie informelle et du monde rural et l’existence d’un niveau plafond de prélèvement pour les bénéficiaires du SMIG, la faiblesse des effectifs des adhérents (retraités) par rapport aux actifs en activités et non identification des indigents et autres acteurs, notamment les travailleurs de l’économie informelle, la non effectivité du transfert des ressources de l’Etat aux collectivités territoriales et leur non contribution au RAMED et la mauvaise gouvernance et la faible exploitation des ressources de financement.
A. LAM

source : L Essor

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