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Prorogation du mandat des députes : un non évènement pour la Codem

Les députés maliens ne donnent-ils pas raison aujourd’hui à Churchill qui disait en mars 1959, je cite : « Après la guerre, deux choix s’offraient à moi : finir ma vie comme député, ou la finir comme alcoolique. Je remercie Dieu d’avoir si bien guidé mon choix : je ne suis plus député ». Après l’auto-prorogation du mandat des députés, on peut dire que la politique malienne, hélas, est une jungle, trop souvent une brousse fétide ou l’enchevêtrement des intérêts personnels brouille la perspective pour le peuple.

La prorogation du mandat des députés en violation de la Constitution illustre bien la déchéance de l’homme politique malien qui n’agit que pour des intérêts personnels. Au-delà de cet état de fait qui n’est autre que la prolongation de l’animalité, il est pourtant admis que pour tout homme d’État, tout doit disparaître devant les nécessités impérieuses de l’intérêt général garanti par la Constitution. C’est à cet exercice rare dans notre pays que Poulo et la Codem se plient aujourd’hui.

Opposition ou pas, majorité présidentielle ou pas, il est du devoir pour tout citoyen de dénoncer les violations de la Constitution comme l’avait fait Tréta lors des premières rencontres avec le Premier ministre concernant la prorogation avant de se rétracter. Sachant bien que généralement l’Assemblée nationale du Mali est renouvelée à 80 % à chaque nouvelle mandature, il était donc légitime pour ceux qui n’ont pas honoré leur contrat avec le peuple ou qui ont été recalés par leur parti lors des primaires, de s’accrocher à un mandat « bonus », fut-il illégal. Brandie comme un trophée de guerre par les avocats du diable, cette prorogation était tout sauf une surprise. Elle aura certainement le mérité de remobiliser les défenseurs de la Constitution qui auront un argument de taille contre le régime. Une fuite en avant au moment où le pays fait face à plusieurs défis.

Pour la Codem, la prorogation du mandat des députés est un non évènement. Le seul maitre mot au sein du parti, reste détermination et mobilisation au sein de la Cofop et avec le FSD. Une source proche du parti de la quenouille a laissé entendre qu’à partir du 31 décembre prochain, la Codem pourrait ne pas reconnaitre l’Assemblée nationale. Au sein de la direction du parti, le choix est fait et assumé. Le 4 décembre est plus que jamais un tournant décisif pour la nation. Une chose est sûre, les intérêts sont des grains à l’opium pour la conscience, mais ils ne l’endorment qu’au prix d’un épouvantable réveil. Le régime et ses députés qui sont tout de feu pour leurs intérêts et tout de glace pour leurs devoirs, sont avertis.

La rédaction

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