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Promotion de l’Agriculture Ecologique et Biologique au Mali : L’IPR/IFRA de Katibougou en première ligne

L’amphithéâtre de l’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (IPR/IFRA) de Katibougou a abrité le samedi 10 décembre dernier, une conférence-débats sur le thème : « agriculture écologique et biologique: enjeux et perspectives ». C’était en présence du Directeur des Etudes de l’IPR/IFRA de Katibougou, Dr Lassine Soumano, de l’honorable Tiassé Coulibaly, député élu à Kati et président de l’Association des Organisations Professionnelles Paysannes (AOPP), coorganisateur de l’évènement. Ils avaient à leur coté, Pr Amadou Coulibaly, Point Focal de l’agriculture biologique et ecologique, Seydou Tangara, coordinateur de l’AOPP, principal conférencier.

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D’entrée de jeu, l’honorable Tiassé Coulibaly a prodigué quelques conseils aux jeunes étudiants pour assurer la relève en matière d’agriculture écologique et biologique.

A sa suite, le point focal de l’agriculture écologique et biologique à l’IPR/IFRA, Pr Amadou Coulibaly à rappelé l’objectif recherché à travers cette conférence.

« L’objectif de la conférence est la vulgarisation de l’agriculture écologique et biologique pour une large adhésion des acteurs à ce type d’agriculture qui se veut économique et protecteur de notre environnement car utilisant moins d’espace cultivable et de pesticides », a-t-il indiqué. Selon lui, c’est le volet de vulgarisation-communication de l’agriculture écologique et biologique qui a été confié à l’IPR/IFRA. D’où cette conférence-débats à laquelle prennent part les étudiants, les enseignants et autres acteurs du monde de l’agriculture.

Le Directeur des Etudes, Dr Lassine Soumano s’est réjoui du choix de l’IPR/IFRA pour cette conférence.

« Le choix porté sur  l’institut pour assurer le volet communication se justifie par le rôle qu’il a joué et est en train de jouer pour le développement rural au Mali», a-t-il souligné. Avant d’expliquer que l’IPR/IFRA tire ses origines du Centre pour la Recherche Agricole et l’Expérimentation à Kati à la fin du 19ème siècle transféré à Katibougou en 1990 et est né de la fusion des structures du Collège Technique Agricole (CTA) de l’École Normale de Katibougou et de l’École des Assistants d’Élevage de Bamako en 1969. Pour lui, en 1995, dans le cadre d’une approche intégrée du développement du Sahel, un séminaire sous régional placé sous l’égide de l’UNESCO, tenu à Bamako a recommandé la restructuration de l’IPR en un Institut de Formation et de Recherche Appliquée (IPR/IFRA). A ses dires, c’est à partir d’août 2010 que  l’établissement a été érigé en Etablissement Public à Caractère Scientifique et Technologique. Avec comme missions d’assurer  la formation  initiale des Ingénieurs agronomes, zootechniciens et des Eaux et Forêts, Techniciens supérieurs dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, des Eaux et Forêts et du génie rural, des cadres  de vulgarisation agricole, des titulaires de Licence, d’une durée de six semestres après le baccalauréat (en  halieutique et aquaculture, machinisme agricole, agriculture durable, agrobusiness, agroéconomie, aménagement hydro agricole, zootechnie, aménagement et gestion des ressources forestières et fauniques), des formations de niveau Masters, la formation continue des cadres du développement rural, des jeunes diplômés et des partants volontaires à la retraite, les communautés rurales ainsi que la recherche scientifique .

Pour sa part, Seydou Tangara de l’AOPP dira que l’agriculture écologique et biologique est un système de production qui maintient et améliore la santé des sols, des écosystèmes et des personnes en s’appuyant sur des processus écologiques, la biodiversité et des cycles adaptés aux conditions locales, plutôt que sur l’utilisation d’intrants ayant des effets adverses.

Selon lui, l’agriculture biologique allie tradition, innovation et science au bénéfice de l’environnement commun et promeut des relations justes et une bonne qualité de vie pour tous ceux qui y sont impliqués.

« L’Agriculture Ecologique et Biologique repose sur quatre (4) principes dont celui de la  santé ‘’santé des sols, plantes, animaux, planète et animaux’’, d’écologie  ‘’limitation et aides au système écologique’’, d’équité ‘’l’équité par rapport à l’environnement commun et aux opportunités de la vie’’ et celui de la précaution en protégeant la santé et le bien-être des générations actuelles et futures ainsi que l’environnement », a t-il fait savoir.

S’agissant de ses piliers dit-il, c’est la recherche, la formation et la vulgarisation, l’information et la communication,  le développement de la chaine de valeur et la commercialisation et la coordination, le réseautage et le partenariat, le développement de politique et programme de développement, le développement des capacités institutionnelles.

« C’est l’AOPP, une organisation paysanne qui est responsable du projet, un projet sous régional financé par l’Union Africaine dont le siège se trouve au Benin. Au Mali, l’IPR/IFRA de Katibougou est chargé de la communication du projet tandis que le volet recherche est  confié à IER de Sikasso », a-t-il précisé.

Le Pr Amadou Coulibaly abondera dans le même sens. Pour lui,  l’agriculture écologique et biologique est un système de production biodynamique évolutive et adaptée au changement climatique. Avec ce système de production, dit-il,  le paysan et ses variétés ne sont pas esclaves de la haute technologie, c’est-à-dire qu’il est  autonome par rapport à ce qu’il cultive, comment il le cultive et où il le vend au prix voulu.

Aoua Traoré

 

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