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Promotion de la planification familiale au Mali: la première dame primée

Le lancement de la 13e édition de la campagne nationale en faveur de la promotion de la planification familiale, qui se déroulera du 24 août au 23 septembre, sur tout le territoire national avec comme thème : « Une jeunesse responsable et engagée en faveur de la PF au Mali, un moyen pour atteindre le dividende démographique », a eu lieu, hier jeudi, au Palais de la culture Amadou Hampaté BA.

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C’était sous le haut patronage de la Première dame du Mali, KEITA Aminata MAIGA ; du ministre de la Santé et de l’hygiène publique, le Pr Samba SOW ; du Représentant résident du FNUAP au Mali, Josiane YAGUIBOU ; du directeur adjoint par intérim de l’USAID au Mali, Robert SCHMIDT ; du maire de la Commune V du District de Bamako, Amadou OUATTARA.
On y notait également la présence des ministres de l’Aménagement du territoire et de la Population, celle de la Jeunesse et de la construction citoyenne ; cadres et agents de santé ainsi qu’une foule à majorité constituée de jeunes filles et de femmes.
Dans son mot de bienvenue, le maire de la CV a salué les autorités du pays pour le choix du Palais de la culture, sis dans sa commune, pour abriter le lancement de cet important événement. Aussi, a-t-il souligné l’importance de la planification familiale pour le bien-être individuel, familial, communautaire et national.

Les avantages de la PF
Selon l’émissaire de l’USAID, l’espacement des grossesses permet de réduire le risque de mortalité maternelle et infantile.
Au Mali, a-t-il révélé, 26 % des femmes mariées et en âge de procréer souhaiteraient espacer leurs grossesses. Toutefois, déplore-t-il, le manque d’accès au service de planification les empêche de garantir un meilleur avenir à leurs familles et à leurs communautés.
La précédente campagne, a indiqué M SCHMIDT, a concerné un million de personnes et a permis à 160 000 d’entre elles d’avoir accès aux services de contraception.
Mieux, afin de répondre aux besoins non satisfaits en planification familiale, les années précédentes, le gouvernement américain avait contribué à hauteur d’environ 900 000 dollars (450 millions de FCFA) pour les produits de planification familiale.
« Pour cette campagne, notre contribution est estimée à, à peu près 155 000 dollars, soit 77,5 millions de FCFA », a-t-il souligné. Avant d’ajouter que son pays soutenait les plans de croissance économique au Mali, pour laquelle, la planification familiale joue un rôle important.
Le ministre de la Santé a rapporté qu’au Mali, selon les résultats de la 5e EDSM-V 2012- 2013, la prévalence contraceptive est de 9,9 % et %) et l’indice synthétique de fécondité (ISF) est de 6,1 enfants par femme, malgré les efforts déployés par les acteurs).
Pour lui, le faible taux de prévalence contraceptive favorise des risques, notamment les avortements spontanés ou interruptions volontaires de grossesse qui affectent 10 ou 15 % des grossesses déclarées ou suspectées.
À ce rythme, dira le ministre, notre pays pourra difficilement bénéficier du dividende démographique pour son émergence économique.

Les raisons du choix du thème
Le choix de ce thème en faveur de la jeunesse n’est pas fortuit. En effet au Mali, les 10-24 ans représentent près du 1/3 de la population totale. Et pourtant, la santé de la reproduction des adolescents et jeunes est caractérisée par une sexualité précoce avec comme corollaire une fréquence des grossesses précoces.
En tout cas, pour le Pr Samba SOW, l’atteinte du dividende démographique passe obligatoirement par la maîtrise de la fécondité avec un accent particulier sur les adolescents et les jeunes en leur facilitant l’accès aux services de planification familiale.
Tout en se réjouissant du lancement de la 13e édition de la campagne nationale de la planification familiale, la Première Dame estime que les jeunes et les adolescents, en particulier les adolescentes et jeunes filles doivent être portées au cœur des politiques et programmes de notre pays si nous voulons bénéficier du dividende démographique et construire « le Mali que nous voulons » et auquel nous aspirons tant.
Aussi, reconnaît la Première Dame, le gouvernement, à travers le département de la Santé, ses partenaires techniques financiers et sociaux s’investissent inlassablement pour une maîtrise de la natalité par l’espacement des naissances, la scolarisation des filles ainsi que la lutte contre les mariages précoces. Cependant, regrette-t-elle, la natalité au Mali reste galopante et les adolescentes contribuent fortement à la fécondité dans notre pays.
En se référant aux statistiques démographiques, a-t-elle révélé, notre pays verra sa population tripler dans les 15 prochaines années.
À son avis, l’heure est à l’action. Et nous devons chercher à renforcer et à améliorer les stratégies et initiatives dans le domaine par des actions novatrices et porteuses.

La Première-Dame propose
Dans cette dynamique, la Première Dame a invité les départements en charge de la Santé et de l’Éducation ainsi que les partenaires au développement à s’investir pour le retour des infirmeries avec les normes d’hygiène et de qualité requises dans les espaces scolaires.
De même, ils doivent envisager d’intégrer des notions de santé sexuelle dans les programmes scolaires.
Mieux, les professionnels de la santé doivent se montrer plus conviviaux et réserver un bon accueil à l’adolescente venue s’enquérir des moyens de contraception auprès d’eux.
« Nous devons revisiter nos pratiques traditionnelles positives au service de la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes. Les centres de planning familial ne doivent pas être vus comme seulement des lieux de distribution des produits contraceptifs pour éviter les grossesses non désirées, mais également des lieux d’éducation des adolescentes et adolescents pour une maitrise de leur santé reproductive », a-t-il soutenu.
Pour elle, la maitrise de la santé reproductive par les adolescentes et les adolescents permet non seulement de prendre en charge le planning familial, mais également la lutte contre les MST dont le VIH, les grossesses non désirées, les mariages précoces, la mortalité maternelle, néonatale et infantile, les maladies liées aux organes reproducteurs.
En langue Bambara, la Première Dame a invité les jeunes filles à prendre soin d’elles-mêmes et à ne pas avoir honte de poser des questions relatives à leur santé sexuelle qui ne doit plus être un tabou pour ces temps modernes. Contrairement aux garçons, elles (les filles) sont les principales victimes des risques qu’elles encourent.
Un des temps forts de cette cérémonie a été la distinction d’honneur de la Première Dame, ainsi qu’en faveur d’autres acteurs à qui il a été remis des certificats de reconnaissance des « Champions en planification familiale ».
La prestation du jeune rappeur Iba One ; la présentation d’un sketch sur la planification familiale ont mis à la cérémonie.

Par Sékou CAMARA

 

Source: info-matin

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