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Promotion de la musique touarègue: « Yana » de Keltoum Walet dans les bacs

Le Grand hôtel de Bamako a abrité, mercredi dernier, la cérémonie de lancement de l’album «Yana» qui veut dire «Ô ma mère!», en langue tamasheq de la diva de l’Adrar des Ifoghas, Keltoum Walet EMASTAGH. Un opus de 10 morceaux, dans lequel, elle célèbre la musique locale. Ses chansons portent sur l’amour, paix et l’unité nationale, etc.

Keltoum Walet chanteuse touareg

Le lancement officiel de cet album «Yana» qui comprend 10 titres chantés en Français et en Tamasheq, a eu lieu en présence du secrétaire général du ministère de la Réconciliation nationale ; du gouverneur de la région de Ménaka, Daouda MAIGA, frère de l’artiste ; du Maestro de la musique malienne, Boncana MAÏGA ; et autres mordus de la musique, etc.
«Yana» est le 1er album professionnel de l’artiste, peintre, poète et chanteuse de culture touareg, Keltoum Walet.
Ressortissante de la région de Kidal, Keltoum Walet EMASTAGH célèbre la musique locale dans ces 10 nouveaux titres dont la sortie est prévue dans une semaine.
Son genre musical est «le blues touareg», empreint de l’importance morale de nos valeurs culturelles, piliers de notre survie et socle de notre avenir, dénonce les dérives de notre société.
«A travers la musique, j’ai voulu à ma façon parler de ce qui se passe chez moi à Kidal», a-t-elle dit. Et de souligner : «Je ne chante que quand il y a des problèmes. Et, comme tout le monde ne pense pas pareil, c’est pourquoi je chante généralement seule».
Aussi, a-t-elle fait savoir : «il faut toujours en avant sur la base de ses valeurs. Et chez nous au Mali. C’est la culture qui est notre valeur la plus en vue». Cependant, l’artiste regrette de constater que cette culture n’est pas suffisamment valorisée dans notre pays.
Parlant de ses débuts en musique, elle a révélé qu’elle chante depuis toute petite mais elle voulait devenir peintre. Et l’artiste de noter que ce sont 2 choses complémentaires. «La musique est une inspiration importante pour la peinture», a-t-elle indiqué.
Selon elle, sa carrière musicale n’aurait pas été possible sans les encouragements de ses frères, notamment, l’actuel gouverneur de Ménaka qui a toujours été présent à ses côtes.

Chanter pour la paix
En 1994, elle sort un album de 6 titres avec une amie, intitulé « Chatma » qui signifie « Mes sœurs ». Son objectif à l’époque était de calmer les ardeurs belliqueuses après le second conflit touareg.
«Il fallait sensibiliser nos frères sur les méfaits de la guerre», dit-elle. Cet album qui ne sera pas vendu, est dédié à la population locale. Quelques années plus tard, Keltoum, qui poursuit sa route, se fait connaître du grand public, notamment la productrice du premier album du célèbre groupe touareg Tinariwen, mais aussi pour ses tableaux.
Aujourd’hui, sa musique a dépassé les frontières de sa terre natale et séduit Boncana MAÏGA qui a convaincu l’artiste d’entrer en studio, 23 ans après le début de sa carrière.
«C’est un nouveau départ pour moi et ma carrière musicale», se réjouit Keltoum, dont l’album est un pur produit solo.
Une tournée devrait suivre dans la foulée, au cours de laquelle on pourrait retrouver l’artiste sur scène avec Boncana MAÏGA pour une collaboration inédite.
Selon le maestro, cet album a été réalisé à 30% dans la région de Kidal et 70% en Algérie. Au fait, dira Boncana MAIGA, il fallait chanter devant les oasis et ce qui n’est pas actuellement possible à Kidal.
Pour le gouverneur de la région de Ménaka, la musique est une ressource inépuisable qu’il faut valoriser.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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