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Promotion de la Femme et de l’Enfant : La ministre Founè Coulibaly évoque les projets et les défis

Au cours de son passage dans l’émission « Mali Kura Taasira » de l’Ortm, Mme Wadidié Founè Coulibaly, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, s’est prononcée sur les projets en cours en faveur des femmes et des enfants maliens. Mettant l’occasion à profit, elle a également évoqué les difficultés auxquelles elle demeure confrontée.

A l’entame de ses propos, la ministre a d’abord détaillé la question relative au Fonds d’appui à l’autonomisation des femmes (Faaf). Ce fonds a trois (3) volets. Le premier consiste à accompagner les femmes pour leur épanouissement, voire les aider dans leurs tâches quotidiennes. Le 2ème volet consiste à accompagner les femmes dans leur vie politique. C’est-à-dire, ajoute la ministre, pour que les femmes maliennes puissent émerger dans la vie politique. Le troisième volet du Faaf vise à accompagner les enfants dans leur réinsertion sociale. Le Faaf est la réponse d’une recommandation de l’Union africaine. Laquelle a été mise en place pour accompagner les femmes et les enfants en vue de leur épanouissement et leur réinsertion économique. Dans son intervention, Mme Wadidié Founè Coulibaly a rappelé que pour avoir accès au Fonds d’appui à l’autonomisation des femmes, des critères sont établis en fonction de l’enveloppe disponible. L’invitée de l’Ortm ajoute que les projets montés au niveau du département sont présentés, étudiés et validés par une commission. Après la validation, le fonds sera alors disponible. A côté de ce fonds, « nous avons aussi des partenaires qui nous soutiennent toujours dans le cadre de l’autonomisation des femmes et la réinsertion des enfants en difficulté », a-t-elle dit. D’ailleurs, il y a deux semaines, une signature de mémorandum s’est passée entre Qatar Chariti (un partenaire) et le ministère. Le montant s’élève à une somme de 500 000 000 FCFA, qui sera bientôt disponible dans le cadre du projet Faaf. L’impact de ce mémorandum sera très énorme. Ça changera le quotidien de beaucoup de femmes. « Je suis sûre et certaine que beaucoup d’enfants bénéficieront de cet appui pour qu’on puisse un peu libérer les rues de Bamako et réinsérer ces enfants qui trainent tous les jours, les former, accompagner et les assister », a-t-elle confié. D’après elle, un autre projet phare du département est en cours pour récupérer les enfants qui sont dans les rues de Bamako, pour les envoyer dans les centres de formation, les assister et après les réinsérer dans la société en toute dignité. « Nous cherchons un financement pour ce projet en cours et demandons la bénédiction des Maliens », dit-elle.

S’agissant de la pouponnière, il y en a plusieurs à Bamako. Les privées sont un peu partout dans la ville, ainsi que dans quelques régions. La pouponnière de la cité Unicef était prise en charge par les Français, mais elle a été, selon la ministre, abandonnée après le départ de l’ambassadeur de France au Mali. Ce qui fait que le département a été contraint de transférer les enfants à la pouponnière de Niamana. En clair, la ministre Founè Coulibaly affirme être en difficulté dans la gestion de la pouponnière. « Nous traversons beaucoup de difficultés dans cette pouponnière. Il y a près de 60 enfants qui sont handicapés. L’un de nos plus gros défis aujourd’hui, c’est d’équiper la pouponnière en mettant des infrastructures capables d’adoucir le quotidien de ces enfants handicapés », indique-t-elle. Pour accompagner les femmes déplacées, a-t-elle poursuivi, « mon département n’est pas le seul dans cette mission. Nous avons le ministère de la Santé et du Développement social et le ministère de la Sécurité aussi. Le projet du Faaf a joué un grand rôle dans ce sens ». Aussi, trouve-t-elle, beaucoup de femmes ont pu bénéficier de formation grâce au département. « Mais, il faut penser à leur retour. C’est le plus gros défi à relever pour mon équipe et moi. Notre tâche est des fois minimisée. Le Mali compte plus de 20 000 000 d’habitants. La moitié de cette population est jeune. Les femmes dépassent déjà 50%. Les enfants de 0 à 17 ou 18 ans dépassent aussi la moitié ». C’est pour dire que « j’ai comme mission de prendre soin de tout le monde et très souvent, j’ai comme l’impression que nous sommes oubliés. Parce qu’avec 0.24% dans le budget national, c’est très peu pour que ces défis soient relevés ».

Mamadou Diarra

Source: LE PAYS

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