À quoi sert d’avoir de plus belles productions artistiques si la visibilité vous manque ? Cette problématique est celle à laquelle la plupart des jeunes artistes talents maliens sont confrontées dans leurs activités de production de tous les jours. Pour combler ce fossé, le projet « Donko ni Maaya », qui vise la « prévention de crise et le renforcement de la cohésion sociale à travers la promotion du secteur de la culture au Mali », tend la main à ces artistes à travers la formation d’une dizaine de jeunes journalistes à différentes techniques pour un véritable journalisme culturel au Mali.
Une formation enrichissante
Animée par Jonathan Fischer, journaliste culturel allemand, cette formation purement pratique a entretenu les journalistes maliens sur des techniques de rédaction journalistique. Les participants ont eu droit à des communications sur l’ensemble de l’architecture d’un article de presse, plus particulièrement d’articles sur la culture. Du récit à l’interview en passant par le portrait, cette formation a été enrichissante pour les jeunes journalistes culturels maliens.
En effet, à travers un mélange harmonieux de théories et de pratiques, les jeunes journalistes ont témoigné avoir énormément appris au cours de ces quatre (4) jours de formation suivie de la présentation d’un exercice de fin de formation, au cours du cinquième jour. « Cette formation m’a permis d’améliorer ma façon d’attaquer un sujet », a reconnu Mohamed Camara, journaliste participant. Présente à la fin de la formation, le 18 janvier 2021, la représentante de l’Ambassade d’Allemagne au Mali compte sur une application fructueuse des méthodes apprises par les participants au cours de cette formation.
La « Charte de la renaissance culturelle africaine »
Ce projet « Donko ni Maaaya » vient, à travers cette formation, de mettre en application une des recommandations phares de l’Union africaine (UA) en matière de promotion culturelle et artistique. En son article 20, la « Charte de la renaissance culturelle africaine » invitait les États à cette mission. « Les États africains reconnaissent le lien entre les politiques en matière de culture, d’information et de communication. Ils devront par conséquent encourager l’utilisation des moyens d’information et de communication pour leur développement et leur promotion culturels. », indique l’article 20 de cette Charte.
La balle est maintenant dans le camp des jeunes journalistes culturels maliens, qui ont promis de faire bon usage des pratiques apprises. Ils contribueront au mieux à l’émergence des artistes talents maliens à travers des articles de qualité, sans qu’ils soient pour autant des articles d’« agence de communication ».
Fousseni Togola
Source: Journal le Pays- Mali