Au cours d’une conférence de presse animée, le mardi 9 mai dernier, le directeur de la DIRPA (Direction de l’Information et des Relations Publiques de l’Armée) Col. Diarran Koné a révélé que pour les 5000 postes à pourvoir dans l’armée, 60 136 dossiers ont été déposés sur lesquels la commission en charge de l’examen des dossiers a validé seulement 9 273 dossiers. Ce sont donc plus 5 000 dossiers qui ont été rejetés pour fraude. Preuve de la rigueur et de la transparence qui sanctionnent ce processus.
Le devoir de rendre compte n’est plus une affaire de second couteau au niveau du ministère de la Défense et des Anciens Combattants. Voilà tout le sens que le nouveau directeur de la DIRPA, le Col.Diarran Koné entend donner à sa mission. Il a donné la preuve de cette nouvelle dynamique de communication, mardi dernier à la faveur d’une conférence de presse sur l’état des lieux du processus de recrutement de 5000 nouveaux éléments au sein des FAMas.
En effet, dans le cadre de la professionnalisation de notre outil de défense, le département de la Défense, a lancé au titre de l’année 2017, le processus de recrutement d’un contingent de 5 000 Hommes dans l’armée. Et cela, conformément à Loi d’Orientation et Programmation Militaire (LOPM). D’après le Col. Diarran Koné, afin que le processus soit inclusif, la hiérarchie militaire a décidé d’étendre le recrutement à toutes les localités du pays où cela est possible. Il a rappelé également que les critères et les conditions ont été définis et les centres de dépôt de dossiers clairement indiqués par le MDAC à travers un communiqué. Pour cela, selon lui, une instruction ferme a été donnée pour veiller sur la transparence et le caractère inclusif du processus de recrutement qui, selon lui, a enregistré pour une 1ère étape, le dépôt de 60 136 dossiers qui se repartit par région : Gao : 378, Koulikoro : 10 685, Mopti : 2860, Ségou : 4807, Sikasso : 7656, Kayes : 2617, Bamako : 27 233, Tombouctou : 2260.
Ainsi, après examen, plusieurs cas d’irrégularités ont été décelés. Ce faisant, sur les 60 136 dossiers déposés seulement 9 273 furent validés soit 378 pour Gao, 1100 pour Koulikoro, 457 pour Mopti, 1144 pour Ségou, 1872 pour Sikasso, 485 pour Kayes, 3706 pour Bamako et 131 pour Tombouctou.
Le Colonel Diarran Koné, a annoncé que les résultats de la première étape seront proclamés très prochainement. Et d’après lui, les résultats seront diffusés sur les antennes de la radio nationale, disponibles sur le site www.fama.ml et affichés dans les différents centres de dépôt de dossiers. Après quoi, la Direction des Services de Santé des Armées et la Direction des Sports Militaires procéderont au contrôle de l’aptitude médicale, corporelle et sportive des postulants avant la dernière étape consacrée à la formation commune de base. Par Jean Joseph Konaté (stagiaire)
Journée africaine de lutte contre la drépanocytose
Entre 5000 et 6000 bébés naissent drépanocytaires par an au Mali
Dans le cadre de la célébration de la journée africaine de lutte contre la drépanocytose, l’Association Malienne de la lutte contre la Drépanocytose(AMLUD), a organisé une conférence de presse le mercredi 10 mai dernier dans la salle de conférence de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Avec pour objectif de sensibiliser l’opinion publique sur cette maladie grave dont les conditions d’affection sont peu ou mal connues par la majorité des Maliens.
« La drépanocytose doit quitter l’ombre et le silence », tel était le thème de la conférence de presse animée, la semaine dernière, par les responsables de l’Association Malienne de la Lutte contre la Drépanocytose (AMLUD), à l’occasion de la journée africaine de lutte contre la drépanocytose. Fousseyni Konaté, vice-président de l’AMLUD était le principal conférencier. Pour la circonstance, il était accompagné de Dr Abdoulaye Guindo, représentant la Direction nationale de la Santé et du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique et de Dr Mariam Konta, du Centre de Recherche et de Lutte contre la Drépanocytose au Mali(CRLD).
Crée en 1991 par les personnes affectées par la drépanocytose en collaboration avec des médecins et des sympathisants, selon le conférencier Fousseyni Konaté, l’AMLUD a pour objectif, d’informer et de sensibiliser la population malienne sur la drépanocytose, afin de mieux lutter contre cette maladie.
De ses explications, il ressort que la drépanocytose est la maladie génétique, la plus répandue dans le monde qui touche 156 pays, avec plus de 150 millions porteurs sains de gêne « S, » dont 10 à 20% en Afrique. Pour le cas du Mali, il dira qu’il enregistre 12% de porteurs sains avec une moyenne de 5 000 à 6 000 naissances drépanocytaires par an.
Et selon le conférencier, la drépanocytose est une maladie héréditaire transmise à la fois par le père et la mère. Elle se manifeste par l’apparition des crises douloureuses, puis des complications infectieuses et anémiques responsables d’hospitalisations fréquentes et d’une mortalité infantile importante (50% de décès avant l’âge de 5ans), en l’absence de recours à des soins appropriés. La drépanocytose est vécue comme une maladie de la souffrance socio-psychologique, car les malades se considèrent comme des fardeaux pour leur famille.
A sa suite, Dr Abdoulaye Guindo, dira que la commémoration de la journée Africaine de la Drépanocytose est une véritable aubaine pour le département de la Santé. Selon lui, le gouvernement du Mali dans le cadre de la lutte contre cette maladie a construit un centre avec des démembrements à l’intérieur du pays. Dans la même dynamique, il a révélé que le CRLD dans son programme en compagnie de la DNS prévoit la formation des prestataires au niveau des CCRF et la sensibilisation de la population par plusieurs voies appropriées.
En conclusion, Dr Mariam Konta du Centre de Recherche et de Lutte contre la Drépanocytose a expliqué quelques aspects cliniques, thérapeutiques et préventifs de la maladie.
Par Moïse Keïta