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Processus de paix: mécontent, Alger convoque les groupes armés et le gouvernement

Sur “convocation” du chef de file de la méditation internationale qu’est l’Algérie, le gouvernement malien et les groupes armés de la CMA et de la Plateforme pour leur signifier son mécontentement et les inviter à donner un coup de pousse collectif pour enlever les épines des pieds du processus de paix.

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 Le 15 mai 2016 a marqué l’anniversaire de la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Cependant, rien ne semble vraiment bouger dans sa mise en oeuvre.

Chose qui irrite forcément la médiation internationale conduite par le voisin algérien. D’où cette “convocation”, synonyme de son mécontentement face au retard pris par les signataires du texte, causé notamment les tergiversations des uns et des autres.

Selon des sources concordantes, une délégation de la CMA conduite par Bilal Ag Acherif est depuis lundi dans la capitale algérienne où elle a eu une réunion avec le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.

“Nous allons vers une réunion du Comité international de suivi de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, présidé par l’Algérie pour voir comment accélérer la cadence de la mise en œuvre de l’accord et, ainsi, vaincre quelques difficultés qui empêchent d’atteindre des objectifs nécessaires concernant la paix et la sécurité ou les volets institutionnel et administratif”, a annoncé Ramtane Lamamra, à l’issue de  l’audience qu’il a eue avec la délégation des ex-rebelles de la CMA. Propos rapportés par des confrères algériens.

Nous sommes tous tenus de la mise en œuvre de l’accord en associant nos efforts et c’est dans notre intérêt de trouver la voie pour aller de l’avant”, a expliqué M. Lamamra avant d’ajouter qu’ils (médiation internationale) exerceront toujours “une diplomatie apaisée et constructive”.

Du côté de la CMA, on estime que la faute revient au gouvernement malien qui ne fait pas usage de bonne volonté pour accélérer le processus en procédant à la mise en place des autorités intérimaires.  Ce motif a d’ailleurs poussé les deux groupes armés à suspendre, jeudi 19 mai, leur participation au comité de suivi de cet accord (CSA), présidé par l’Algérie.

Aujourd’hui 25 mai, une délégation du mouvement armé de la plateforme, qui partage les points de vue de la CMA sur la lenteur observée dans le processus de paix, est arrivée dans la capitale algérienne pour s’entretenir avec le chef de file de la médiation internationale. Elle sera précédée, dans les prochains jours, par celle du gouvernement malien pour s’adonner au même exercice.

En mai 2015, après de longs mois de discussion, Bamako est parvenu à signer un accord de paix avec les groupes armés. Seulement après une année, rien ne semble vraiment être fait dans sa mise en oeuvre alors que les violences et l’insécurité continuent dans le nord du pays.

 

La rédaction 

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